L'artiste utilise principalement de l’acrylique, du fusain et de la pierre noire. Il introduit aussi pour la première fois de la couleur dans ses dessins grâce à la peinture.
PAPEETE, le 31 janvier 2017 - L'artiste de Raiatea est de retour après plus de dix ans d'absence. Son exposition "Fa'aiho" ("faire renaître une coutume") présentera à la galerie Au Chevalet, du 11 au 18 février, une trentaine d'œuvres réalisées à l’acrylique, au fusain et à la pierre noire. La grande nouveauté dans le travail d'Evrard Chaussoy est l’introduction de la couleur par la peinture, "un clin d’œil" à sa famille.
Après une longue pause artistique - sa dernière exposition date de 2006 -, Evrard Chaussoy a ravivé la flamme. Tel un phénix, il renaît de ses cendres suite à plusieurs tragédies. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard si sa nouvelle exposition s'intitule "Fa’aiho", ce qui signifie en tahitien "faire renaître une coutume". Originaire de Raiatea, marié et père de deux filles, il baigne en effet dans l’art depuis sa plus tendre enfance grâce à son père Joseph Chaussoy, peintre de renom, qu'il observe avec attention. Jeune, il noue aussi une complicité avec son grand frère Gilbert, également artiste, qui savait le "motiver" et lui fixait "des challenges". Une passion qui se partage en famille, puisque sa nièce, Raina Chaussoy, présente, elle, ses réalisations à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, où elle vit.
Evrard Chaussoy se souvient : "J’ai toujours su que j’étais doué en dessin, déjà par mes institutrices en maternelle, puis mes camarades à qui je reproduisais avec grand plaisir nos héros préférés. Adolescent, j'ai essayé le fusain, le crayon, le pastel, la peinture à l’acrylique, et je faisais en outre beaucoup d’aérographie." Il dévoile tout d'abord quelques créations à l’école philanthropique chinoise en 2002, puis réalise en 2004 sa première exposition individuelle à la galerie Au Chevalet, où il met en scène des mains dans la vie polynésienne. Connaissant un franc succès, il poursuit son chemin avec brio jusqu'à la consécration en 2007, où il obtient le Prix spécial du jury au Salon national des Beaux-Arts au Carrousel du Louvre à Paris. Il remarque : "Ce titre a permis aux trois œuvres que j'avais présenté de se retrouver exposées à Florence, en Italie, la même année. Puis, lorsque j’ai monté ma société de fabrication d’enseignes, il a fallu concilier ma vie de famille à mon activité de chef d’entreprise, aussi j’ai dû laisser temporairement ma passion de côté."
Après une longue pause artistique - sa dernière exposition date de 2006 -, Evrard Chaussoy a ravivé la flamme. Tel un phénix, il renaît de ses cendres suite à plusieurs tragédies. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard si sa nouvelle exposition s'intitule "Fa’aiho", ce qui signifie en tahitien "faire renaître une coutume". Originaire de Raiatea, marié et père de deux filles, il baigne en effet dans l’art depuis sa plus tendre enfance grâce à son père Joseph Chaussoy, peintre de renom, qu'il observe avec attention. Jeune, il noue aussi une complicité avec son grand frère Gilbert, également artiste, qui savait le "motiver" et lui fixait "des challenges". Une passion qui se partage en famille, puisque sa nièce, Raina Chaussoy, présente, elle, ses réalisations à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, où elle vit.
Evrard Chaussoy se souvient : "J’ai toujours su que j’étais doué en dessin, déjà par mes institutrices en maternelle, puis mes camarades à qui je reproduisais avec grand plaisir nos héros préférés. Adolescent, j'ai essayé le fusain, le crayon, le pastel, la peinture à l’acrylique, et je faisais en outre beaucoup d’aérographie." Il dévoile tout d'abord quelques créations à l’école philanthropique chinoise en 2002, puis réalise en 2004 sa première exposition individuelle à la galerie Au Chevalet, où il met en scène des mains dans la vie polynésienne. Connaissant un franc succès, il poursuit son chemin avec brio jusqu'à la consécration en 2007, où il obtient le Prix spécial du jury au Salon national des Beaux-Arts au Carrousel du Louvre à Paris. Il remarque : "Ce titre a permis aux trois œuvres que j'avais présenté de se retrouver exposées à Florence, en Italie, la même année. Puis, lorsque j’ai monté ma société de fabrication d’enseignes, il a fallu concilier ma vie de famille à mon activité de chef d’entreprise, aussi j’ai dû laisser temporairement ma passion de côté."
L'exposition s'intitule "Fa'aiho", ce qui signifie en tahitien "faire renaitre une coutume".
DES DRAMES FAMILIAUX QUI CRÉENT LE DÉCLIC
Peu de temps après, son père a de gros ennuis de santé. Il confie : "Il a eu une hémiplégie, paralysant tout son côté droit… et il est droitier ! Il a également eu une lourde aphasie. J’ai pensé qu’il ne pourrait plus jamais peindre. Nous avons perdu tragiquement mon frère Gilbert, il y a deux ans. Tous ces événements m’ont persuadé qu’il ne fallait absolument pas perdre ce lien, je devais m’y remettre pour eux. Mais le quotidien et mes responsabilités chronophages ont été plus forts. Il aura fallu que mon père accomplisse un exploit inattendu : ayant récupéré la motricité, et malgré son handicap et les difficultés qui y sont liées, il s’est remis à peindre et a présenté une exposition individuelle en septembre dernier, exposition couronnée d’un franc succès. Nous étions tous fiers de lui et impressionnés par son courage et sa ténacité. À 36 ans, mon père m’avait encore donné une belle leçon de vie. Cela a été mon véritable déclic. Je me suis remis à travailler sur mes tableaux, sous les yeux passionnés de ma petite Kaluann, ma fille qui a sept ans, et qui présente aussi de très bonnes aptitudes au dessin. Cette exposition est le reflet d’une coutume familiale que je souhaite faire perdurer, transmettre à mes enfants."
Peu de temps après, son père a de gros ennuis de santé. Il confie : "Il a eu une hémiplégie, paralysant tout son côté droit… et il est droitier ! Il a également eu une lourde aphasie. J’ai pensé qu’il ne pourrait plus jamais peindre. Nous avons perdu tragiquement mon frère Gilbert, il y a deux ans. Tous ces événements m’ont persuadé qu’il ne fallait absolument pas perdre ce lien, je devais m’y remettre pour eux. Mais le quotidien et mes responsabilités chronophages ont été plus forts. Il aura fallu que mon père accomplisse un exploit inattendu : ayant récupéré la motricité, et malgré son handicap et les difficultés qui y sont liées, il s’est remis à peindre et a présenté une exposition individuelle en septembre dernier, exposition couronnée d’un franc succès. Nous étions tous fiers de lui et impressionnés par son courage et sa ténacité. À 36 ans, mon père m’avait encore donné une belle leçon de vie. Cela a été mon véritable déclic. Je me suis remis à travailler sur mes tableaux, sous les yeux passionnés de ma petite Kaluann, ma fille qui a sept ans, et qui présente aussi de très bonnes aptitudes au dessin. Cette exposition est le reflet d’une coutume familiale que je souhaite faire perdurer, transmettre à mes enfants."
Evrard Chaussoy, 36 ans, a renoué avec sa passion après une longue pause artistique.
La trentaine de toiles qui seront exposées du 11 au 18 février sont des œuvres figuratives réalisées en combinant plusieurs techniques : de l’acrylique, du fusain et de la pierre noire. La grande nouveauté est l’introduction de la couleur par la peinture. Il précise : "C'est un clin d’œil à ma famille. Mon père et mon frère exposaient déjà avant moi en peinture, alors j’ai voulu me différencier, et j’ai donc choisi le fusain, visuellement très différent. Aujourd’hui, je suis dans la démarche inverse, j’éprouve le besoin de me rapprocher d’eux, c’est pourquoi j’introduis la peinture dans mes dessins. La peinture est lancée de façon énergique sur mes dessins ; c’est le sentiment familial qui fait vivre tout ça. Petit à petit, je proposerai mes peintures sur toile, mais j'attends encore de gagner en maturité. J’aime traiter des personnages et jouer avec les ombres et les lumières. Les corps sont riches en expressions ; sans dire un mot, on comprend une joie ou une mélancolie rien que dans une attitude. Les mains sont encore plus expressives, leurs rides reflètent toute une vie." Parmi ses projets, l'artiste envisage d'exposer cette année dans son île, "une demande systématique de mes proches à Raiatea". Il prépare également pour 2018 un salon à Phoenix, aux États-Unis. En attendant, il sera présent lors du vernissage prévu le 11 février au matin.
Infos pratiques
Du 11 au 18 février
Vernissage samedi 11 février, à partir de 8 heures
Galerie Au Chevalet
Avenue Pomare V – Fariipiti
Contact : 40 42 12 55
Du 11 au 18 février
Vernissage samedi 11 février, à partir de 8 heures
Galerie Au Chevalet
Avenue Pomare V – Fariipiti
Contact : 40 42 12 55