Tahiti, le 14 février 2024 – Dans le cadre du dernier recensement de la population polynésienne, l'iSPF a dénombré 101 900 logements en 2022, soit une augmentation de 7,6% en cinq ans. S'il y a davantage de logements récents, ce sont surtout les résidences secondaires, comme les meublés de tourisme type airbnb, qui explosent, avec une hausse de 36,9% enregistrée entre 2017 et 2022, notamment à Moorea et aux îles-sous-le-vent.
Le recensement de la population doit répondre à deux objectifs : évidemment il s'agit d'abord de comptabiliser la population de chaque commune et de chaque commune associée. Mais aussi de décrire les caractéristiques des habitants et de leurs logements afin d'aider aux décisions publiques pour calibrer au mieux les équipements et les aménagements nécessaires à la situation démographique.
En 2022, la Polynésie française compte ainsi 101 900 logements, soit une hausse de 7,6% entre 2017 à 2022. Il y a "11 700 logements récents, soit 2 500 de plus en cinq ans", et sans atteindre le record des années 2 000 avec environ 13 000 logements récents, on revient à des taux quasi identiques en termes de construction", a expliqué Eric Mignard, conseiller technique à l'ISPF. Sur les résidences principales, autrement dit celles où l'on vit plus de la moitié du temps, on constate une augmentation de 7,4%.
Moorea double le nombre de ses résidences secondaires
Mais ce sont surtout les résidences secondaires incluant les meublés de tourisme loués par des particuliers type airbnb, qui explosent. Déjà largement en hausse de 24,2% entre 2012 et 2017, ces résidences secondaires font encore un bond de 36,9% ces cinq dernières années pour atteindre 9 200. A Moorea, elles ont presque doublé avec 1 480 logements affichés au compteur. Ce sont ensuite aux îles-sous-le-Vent avec bien sûr que l'on trouve le plus de résidences secondaires avec près de 40% d'augmentation, essentiellement à Bora Bora et Huahine. Sans surprise, c'est Bora qui détient la palme avec 25 fois plus de résidences secondaires en cinq ans (680 en 2022 contre 270 en 2017), et Huahine multiplie par 1,7 avec 450 logements de ce type en 2022 contre 260 cinq ans plus tôt.
Tandis que le ministre de l'Economie est en train de plancher sur sa réforme fiscale afin de trouver de l'argent pour compenser le manque à gagner de 9 milliards de francs suite à la suppression de la TVA sociale, n'y aurait-il pas là une niche à explorer en taxant davantage ces résidences secondaires ? Interrogé sur ce point, Tevaiti Pomare a répondu que "ce n'est pas prévu".
Notons enfin que si le nombre de logements augmente sensiblement, la taille des ménages continue de diminuer. De 5,2 personnes en 1977, le ménage polynésien est aujourd'hui passé à 3,3 en 2022. Il y a surtout de moins en moins de familles nombreuses, c'est-à dire des couples avec au moins trois enfants. A l'inverse, la part de personnes seules augmente drastiquement et les couples sans enfant s'accroît légèrement pour représenter aujourd'hui 11% de la population.
Le recensement de la population doit répondre à deux objectifs : évidemment il s'agit d'abord de comptabiliser la population de chaque commune et de chaque commune associée. Mais aussi de décrire les caractéristiques des habitants et de leurs logements afin d'aider aux décisions publiques pour calibrer au mieux les équipements et les aménagements nécessaires à la situation démographique.
En 2022, la Polynésie française compte ainsi 101 900 logements, soit une hausse de 7,6% entre 2017 à 2022. Il y a "11 700 logements récents, soit 2 500 de plus en cinq ans", et sans atteindre le record des années 2 000 avec environ 13 000 logements récents, on revient à des taux quasi identiques en termes de construction", a expliqué Eric Mignard, conseiller technique à l'ISPF. Sur les résidences principales, autrement dit celles où l'on vit plus de la moitié du temps, on constate une augmentation de 7,4%.
Moorea double le nombre de ses résidences secondaires
Mais ce sont surtout les résidences secondaires incluant les meublés de tourisme loués par des particuliers type airbnb, qui explosent. Déjà largement en hausse de 24,2% entre 2012 et 2017, ces résidences secondaires font encore un bond de 36,9% ces cinq dernières années pour atteindre 9 200. A Moorea, elles ont presque doublé avec 1 480 logements affichés au compteur. Ce sont ensuite aux îles-sous-le-Vent avec bien sûr que l'on trouve le plus de résidences secondaires avec près de 40% d'augmentation, essentiellement à Bora Bora et Huahine. Sans surprise, c'est Bora qui détient la palme avec 25 fois plus de résidences secondaires en cinq ans (680 en 2022 contre 270 en 2017), et Huahine multiplie par 1,7 avec 450 logements de ce type en 2022 contre 260 cinq ans plus tôt.
Tandis que le ministre de l'Economie est en train de plancher sur sa réforme fiscale afin de trouver de l'argent pour compenser le manque à gagner de 9 milliards de francs suite à la suppression de la TVA sociale, n'y aurait-il pas là une niche à explorer en taxant davantage ces résidences secondaires ? Interrogé sur ce point, Tevaiti Pomare a répondu que "ce n'est pas prévu".
Notons enfin que si le nombre de logements augmente sensiblement, la taille des ménages continue de diminuer. De 5,2 personnes en 1977, le ménage polynésien est aujourd'hui passé à 3,3 en 2022. Il y a surtout de moins en moins de familles nombreuses, c'est-à dire des couples avec au moins trois enfants. A l'inverse, la part de personnes seules augmente drastiquement et les couples sans enfant s'accroît légèrement pour représenter aujourd'hui 11% de la population.