Tahiti, le 23 janvier 2022 - Le conseil politique du Tahoera'a-Amuitahira'a de Gaston Flosse a voté vendredi soir l'exclusion de celui qui était pourtant désigné jusqu'ici comme futur président délégué du parti, Tauhiti Nena. L'opposition de Tauhiti Nena à son président sur son choix de circonscription aux législatives a été fatale à l'ancien ministre de l'Éducation.
Décidément, Gaston Flosse ne fait pas de sentiments pour ses numéros deux. Pour la énième fois après Teura Iriti, Marcel Tuihani ou encore Édouard Fritch sur ces seules dernières années, le président du Tahoera'a-Amuitahira'a n'a pas hésité à faire tomber la tête de son second du moment, Tauhiti Nena. Comme révélé la veille par Tahiti Infos, le conseil politique du Tahoera'a-Amuitahira'a s'est réuni vendredi soir avec à l'ordre du jour l'exclusion de l'ancien ministre d'Oscar Temaru, passé par un cavalier seul politique durant quelques années, avant de rejoindre officiellement en 2020 les rangs du parti orange. L'affaire a été longuement discutée, puisqu'au terme de près de quatre heures d'un conseil politique particulièrement rempli, le conseil politique a voté par 44 voix pour l'exclusion et 7 voix contre…
Une question de circonscription
Au coeur du problème, la demande de Tauhiti Nena de changer de circonscription pour les prochaines élections législatives. Présenté jusqu'ici comme le candidat de la troisième circonscription (Faa'a, Punaauia et les Raromata'i), le conseiller municipal de l'opposition à Papeete avait émis le souhait récemment de remplacer son président de parti –désormais inéligible et sans voies de recours– comme candidat de la première circonscription (Papeete, Pirae, Arue, Moorea, les Tuamotu et les Marquises). Positionné depuis maintenant huit ans comme candidat sur la capitale, Tauhiti Nena estimait plus cohérent de pallier l'absence de candidat du parti sur la première circonscription, plutôt que de continuer à faire campagne hors de ses bases électorales habituelles.
Mais pour Gaston Flosse, pas question de changer de stratégie en cours de route. Alors que la rumeur d'une candidature de la compagne du président, Pascale Haiti, court toujours au sein du parti, l'ancien président et sénateur s'est fermement opposé à ce que Tauhiti Nena puisse changer de circonscription à pourtant cinq mois du scrutin. Mettant en avant la campagne déjà menée depuis "huit mois" aux Raromata'i notamment, Gaston Flosse a surtout expliqué vendredi soir à l'issue du conseil que son lieutenant était "le meilleur candidat pour la troisième. Je n'ai pas d'autres candidats pour la troisième…" Le leader du Tahoera'a, dont le congrès destiné à entériner le changement de nom et d'orientation politique du parti est prévu le week-end prochain, a également affirmé avoir donné assez de gages à Tauhiti Nena jusqu'ici. Ce dernier étant, selon Gaston Flosse, promis à la présidence déléguée du parti la semaine prochaine et assuré d'être tête de liste aux territoriales à Papeete en 2023. "Ça veut dire que le jour où je meurs ou que j'ai un accident… C'est lui qui va me remplacer. C'est lui qui sera le président du Amuitahira'a." Mais ça, c'était avant.
Nena seul aux législatives
C'est donc un Tauhiti Nena "exclu" du Amuitahira'a qui a descendu vendredi soir les marches du siège du parti à Papeete. "Ils m'ont laissé le choix. Je restais dans la trois et c'était réglé… Après j'ai dit que personnellement, je préférais courir dans la une. Vous pouvez pas obliger quelqu'un à courir dans la trois, même si c'est pour le parti. À partir de là, on a pris une décision et puis voilà. Il n'y a pas de soucis. Je peux comprendre, il y a une discipline de parti." Résigné et campé sur ses positions, Tauhiti Nena a affirmé qu'il restait, malgré sa liberté retrouvée, en phase avec la nouvelle ligne politique du parti de Gaston Flosse : l'évolution statutaire vers l'État associé à la France, puis l'indépendance.
Enfin s'il est d'abord resté assez évasif sur sa participation aux législatives de juin 2022 -"On verra", a-t-il uniquement balayé vendredi- le désormais ex-Amuitahira'a entend bien se lancer dans la course à la députation. Même seul. Un meeting est prévu le 12 février prochain à Papeete pour annoncer officiellement sa candidature. Sur la première circonscription, évidemment.
Décidément, Gaston Flosse ne fait pas de sentiments pour ses numéros deux. Pour la énième fois après Teura Iriti, Marcel Tuihani ou encore Édouard Fritch sur ces seules dernières années, le président du Tahoera'a-Amuitahira'a n'a pas hésité à faire tomber la tête de son second du moment, Tauhiti Nena. Comme révélé la veille par Tahiti Infos, le conseil politique du Tahoera'a-Amuitahira'a s'est réuni vendredi soir avec à l'ordre du jour l'exclusion de l'ancien ministre d'Oscar Temaru, passé par un cavalier seul politique durant quelques années, avant de rejoindre officiellement en 2020 les rangs du parti orange. L'affaire a été longuement discutée, puisqu'au terme de près de quatre heures d'un conseil politique particulièrement rempli, le conseil politique a voté par 44 voix pour l'exclusion et 7 voix contre…
Une question de circonscription
Au coeur du problème, la demande de Tauhiti Nena de changer de circonscription pour les prochaines élections législatives. Présenté jusqu'ici comme le candidat de la troisième circonscription (Faa'a, Punaauia et les Raromata'i), le conseiller municipal de l'opposition à Papeete avait émis le souhait récemment de remplacer son président de parti –désormais inéligible et sans voies de recours– comme candidat de la première circonscription (Papeete, Pirae, Arue, Moorea, les Tuamotu et les Marquises). Positionné depuis maintenant huit ans comme candidat sur la capitale, Tauhiti Nena estimait plus cohérent de pallier l'absence de candidat du parti sur la première circonscription, plutôt que de continuer à faire campagne hors de ses bases électorales habituelles.
Mais pour Gaston Flosse, pas question de changer de stratégie en cours de route. Alors que la rumeur d'une candidature de la compagne du président, Pascale Haiti, court toujours au sein du parti, l'ancien président et sénateur s'est fermement opposé à ce que Tauhiti Nena puisse changer de circonscription à pourtant cinq mois du scrutin. Mettant en avant la campagne déjà menée depuis "huit mois" aux Raromata'i notamment, Gaston Flosse a surtout expliqué vendredi soir à l'issue du conseil que son lieutenant était "le meilleur candidat pour la troisième. Je n'ai pas d'autres candidats pour la troisième…" Le leader du Tahoera'a, dont le congrès destiné à entériner le changement de nom et d'orientation politique du parti est prévu le week-end prochain, a également affirmé avoir donné assez de gages à Tauhiti Nena jusqu'ici. Ce dernier étant, selon Gaston Flosse, promis à la présidence déléguée du parti la semaine prochaine et assuré d'être tête de liste aux territoriales à Papeete en 2023. "Ça veut dire que le jour où je meurs ou que j'ai un accident… C'est lui qui va me remplacer. C'est lui qui sera le président du Amuitahira'a." Mais ça, c'était avant.
Nena seul aux législatives
C'est donc un Tauhiti Nena "exclu" du Amuitahira'a qui a descendu vendredi soir les marches du siège du parti à Papeete. "Ils m'ont laissé le choix. Je restais dans la trois et c'était réglé… Après j'ai dit que personnellement, je préférais courir dans la une. Vous pouvez pas obliger quelqu'un à courir dans la trois, même si c'est pour le parti. À partir de là, on a pris une décision et puis voilà. Il n'y a pas de soucis. Je peux comprendre, il y a une discipline de parti." Résigné et campé sur ses positions, Tauhiti Nena a affirmé qu'il restait, malgré sa liberté retrouvée, en phase avec la nouvelle ligne politique du parti de Gaston Flosse : l'évolution statutaire vers l'État associé à la France, puis l'indépendance.
Enfin s'il est d'abord resté assez évasif sur sa participation aux législatives de juin 2022 -"On verra", a-t-il uniquement balayé vendredi- le désormais ex-Amuitahira'a entend bien se lancer dans la course à la députation. Même seul. Un meeting est prévu le 12 février prochain à Papeete pour annoncer officiellement sa candidature. Sur la première circonscription, évidemment.