Ex Club Med de Moorea : 15 hectares qui valent 3 milliards


Le site de l'ex Cmub Med est à l'abandon depuis décembre 2001.
PAPEETE, le 14 mai 2014. Un arrêté ministériel pris ce lundi 12 mai et publié dès le lendemain au Journal officiel de la Polynésie française autorise l’établissement TNAD à acheter les 15 hectares de l’ancien Club Med de Moorea, au prix moyen de 21 000 Fcfp le m2. Dans le cadre de son projet du Mahana Beach Moorea, le gouvernement de Gaston Flosse prévoit l’acquisition des parcelles de l’ancien Club Med de l’île sœur, afin de développer sur place un nouvel investissement touristique. Sont visées par une volonté de rachat, une quinzaine d’hectares découpés en une trentaine de parcelles différentes réparties entre une douzaine de multiples propriétaires dont certains sont en indivision. Par un arrêté en Conseil des ministres en date du 12 mai dernier, l’établissement public Tahiti Nui Aménagement et Développement (TNAD) est autorisé à acquérir ces parcelles issues du domaine Tiahura.

Au total, l’acquisition de ces 15 hectares au prix moyen de 21 000 Fcpf/m2 finalise l’achat des parcelles par le Pays au prix de 3,1 milliards de Fcfp, hors frais de notaire et d’enregistrement. En comparaison, l’achat des 9 hectares du Sofitel Maeva Beach à Punaauia avait été effectué au prix moyen de 11 191 Fcfp/le m2. Gaston Flosse avait annoncé dès le mois de septembre 2013 que le Pays avait amorcé des démarches auprès de la co-indivision propriétaire de la quinzaine d’hectares du domaine de l’ancien Club Med Moorea. A terme, le site pourrait accueillir un complexe touristique de type Mahana Beach, avec plusieurs hôtels. La finalisation de cette opération d’acquisition foncière par le Pays ne devrait pas intervenir avant la fin de l’année 2014. Il reste néanmoins encore à convaincre plusieurs propriétaires indivis, et non des moindres, puisqu’ils possèdent plus de 7 hectares du site convoité.

Le site de l'ex Club Med, sur l’un des plus beaux sites de Moorea est à l’abandon depuis plus de douze ans et en friche depuis lors. L’exploitation de cet ensemble hôtelier avait été stoppée en décembre 2001 en raison d’une impossibilité, entre les divers propriétaires, à se mettre d’accord sur le montant des loyers pour les terrains occupés. Au moment de sa fermeture, l’hôtel disposait alors de 350 bungalows répartis dans un jardin tropical et employait environ 200 personnes. En mars 2011, un incendie parti d’un feu de déchets avait ravagé une grande partie des locaux communs de l’ancien hôtel et au cours des années, les bungalows restants ont été progressivement la proie de démontage, de destruction ou de squat.

Rédigé par Mireille Loubet le Mercredi 14 Mai 2014 à 17:10 | Lu 12728 fois