Robyn Beck / AFP
Los Angeles, Etats-Unis | AFP | vendredi 06/01/2022 - Pas de stars, pas de tapis rouge et pas de retransmission télévisée: cette année, les lauréats des Golden Globes seront annoncés dimanche lors d'une cérémonie largement revue à la baisse. La question se pose donc: ces récompenses ont-elles encore un poids?
Les studios hollywoodiens utilisent d'ordinaire les Golden Globes et leurs paillettes comme un outil marketing pour promouvoir leurs films et leurs séries, mais cette année, ils les boycottent publiquement.
"En ce moment, Hollywood, dans sa majorité, ne fait pas attention aux Golden Globes", affirme Marc Malkin, rédacteur en chef culture et événementiel chez la publication spécialisée Variety.
Et "si Hollywood snobe ces récompenses, quelle importance peuvent-elles réellement avoir? Pas énorme, je pense", dit-il à l'AFP.
Le boycott est la conséquence de plusieurs années de pratiques contestées de la part de l'Association de la presse étrangère d'Hollywood, dont les membres votent lors des Golden Globes.
Le groupe, composé d'une centaine de personnes liées à des publications étrangères, est depuis longtemps accusé en privé, dans les cercles hollywoodiens, d'une série de défaillances, allant de la corruption au racisme.
Mais la puissance des Golden Globes -- seuls les Oscars sont plus influents -- signifiait aussi que toute critique à l'égard du groupe restait prudente. Jusqu'à ce que le Los Angeles Times montre que l'association ne comptait aucune personne noire parmi ses membres, ouvrant la vanne des reproches l'an dernier.
La chaîne NBC, qui possède les droits de la cérémonie, a cette année décidé de passer la retransmission télévisée à la trappe.
Les 79e Golden Globes, qui doivent commencer à 18H00 dimanche (02H00 GMT lundi), se tiendront donc sans public, sans presse et sans vedettes.
Officiellement, les organisateurs ont invoqué la pandémie.
Mais, selon M. Malkin, "l'association de la presse étrangère d'Hollywood a essayé de faire venir des célébrités pour annoncer les gagnants des Golden Globes de cette année". "Et aucune célébrité -- aucune -- n'a dit oui."
"Baromètre"
On est donc bien loin cette fois du rôle de "soirée préférée d'Hollywood" que jouent habituellement les Globes, premier événement majeur de la saison des récompenses du cinéma.
Les films remportant des Golden Globes, ou récoltant des nominations, voient d'ordinaire leurs ventes augmenter.
Cette année, "Belfast" de Kenneth Branagh et "The Power of the Dog" de Jane Campion sont en tête des nominations (sept chacun).
Mais aucun des comptes des films sur les réseaux sociaux ou leurs bandes-annonces n'en ont fait mention.
Bien sûr, Hollywood est friand des histoires de rédemption et peu de personnes se risqueraient à écarter tout bonnement un retour en grâce des Golden Globes.
"Une statuette dorée, c'est une statuette dorée. Et depuis des dizaines d'années, c'est un baromètre de succès", lance Richard Licata, expert en communication télévisée et patron de Licata & Co.
"Pour moi, les Globes ont toujours compté pour toute personne ayant fait campagne pour un Oscar ou un Emmy", les récompenses de la télévision, ajoute-t-il.
Depuis le scandale de l'an dernier, l'association s'est empressée de lancer des réformes, notamment pour diversifier ses membres.
Elle a aussi interdit à ces derniers d'accepter des cadeaux de luxe ou des séjours dans des hôtels de la part des studios les courtisant pour leurs votes.
Si aujourd'hui les studios boudent l'association en public, des sources ont indiqué à l'AFP que des membres avaient discrètement reçu des liens ou des DVD et avaient été invités à des projections, parfois à la demande de stars de premier plan.
"C'est une industrie qui a souvent pardonné par le passé. Elle va démolir quelque chose puis, après un certain temps, elle pardonnera", selon M. Licata.
"Alors oui, je pense que les Globes feront leur retour."
Les studios hollywoodiens utilisent d'ordinaire les Golden Globes et leurs paillettes comme un outil marketing pour promouvoir leurs films et leurs séries, mais cette année, ils les boycottent publiquement.
"En ce moment, Hollywood, dans sa majorité, ne fait pas attention aux Golden Globes", affirme Marc Malkin, rédacteur en chef culture et événementiel chez la publication spécialisée Variety.
Et "si Hollywood snobe ces récompenses, quelle importance peuvent-elles réellement avoir? Pas énorme, je pense", dit-il à l'AFP.
Le boycott est la conséquence de plusieurs années de pratiques contestées de la part de l'Association de la presse étrangère d'Hollywood, dont les membres votent lors des Golden Globes.
Le groupe, composé d'une centaine de personnes liées à des publications étrangères, est depuis longtemps accusé en privé, dans les cercles hollywoodiens, d'une série de défaillances, allant de la corruption au racisme.
Mais la puissance des Golden Globes -- seuls les Oscars sont plus influents -- signifiait aussi que toute critique à l'égard du groupe restait prudente. Jusqu'à ce que le Los Angeles Times montre que l'association ne comptait aucune personne noire parmi ses membres, ouvrant la vanne des reproches l'an dernier.
La chaîne NBC, qui possède les droits de la cérémonie, a cette année décidé de passer la retransmission télévisée à la trappe.
Les 79e Golden Globes, qui doivent commencer à 18H00 dimanche (02H00 GMT lundi), se tiendront donc sans public, sans presse et sans vedettes.
Officiellement, les organisateurs ont invoqué la pandémie.
Mais, selon M. Malkin, "l'association de la presse étrangère d'Hollywood a essayé de faire venir des célébrités pour annoncer les gagnants des Golden Globes de cette année". "Et aucune célébrité -- aucune -- n'a dit oui."
"Baromètre"
On est donc bien loin cette fois du rôle de "soirée préférée d'Hollywood" que jouent habituellement les Globes, premier événement majeur de la saison des récompenses du cinéma.
Les films remportant des Golden Globes, ou récoltant des nominations, voient d'ordinaire leurs ventes augmenter.
Cette année, "Belfast" de Kenneth Branagh et "The Power of the Dog" de Jane Campion sont en tête des nominations (sept chacun).
Mais aucun des comptes des films sur les réseaux sociaux ou leurs bandes-annonces n'en ont fait mention.
Bien sûr, Hollywood est friand des histoires de rédemption et peu de personnes se risqueraient à écarter tout bonnement un retour en grâce des Golden Globes.
"Une statuette dorée, c'est une statuette dorée. Et depuis des dizaines d'années, c'est un baromètre de succès", lance Richard Licata, expert en communication télévisée et patron de Licata & Co.
"Pour moi, les Globes ont toujours compté pour toute personne ayant fait campagne pour un Oscar ou un Emmy", les récompenses de la télévision, ajoute-t-il.
Depuis le scandale de l'an dernier, l'association s'est empressée de lancer des réformes, notamment pour diversifier ses membres.
Elle a aussi interdit à ces derniers d'accepter des cadeaux de luxe ou des séjours dans des hôtels de la part des studios les courtisant pour leurs votes.
Si aujourd'hui les studios boudent l'association en public, des sources ont indiqué à l'AFP que des membres avaient discrètement reçu des liens ou des DVD et avaient été invités à des projections, parfois à la demande de stars de premier plan.
"C'est une industrie qui a souvent pardonné par le passé. Elle va démolir quelque chose puis, après un certain temps, elle pardonnera", selon M. Licata.
"Alors oui, je pense que les Globes feront leur retour."