PAPEETE, le 17 octobre 2019 - Interpellé par le représentant-maire de Nuku Hiva au sujet de la précarité des évacuations sanitaires aux Marquises, Edouard Fritch a fait une série d’annonces propres à rassurer la population de l’archipel après l’évasan catastrophique qui a conduit au décès d’un bébé de 3 mois, début octobre.
Le 6 octobre, le petit Hoane Kohumoetini est décédé vers 14 heures à Nuku Hiva, peu avant d’embarquer sur le vol d’Air Archipels qui devait l’évacuer pour raison sanitaire vers Tahiti. Gravement malade depuis la veille, ce bébé de 3 mois venait de subir le matin-même un trajet de 1h30 par mauvaise mer à bord d’un Poti marara, faute de moyens aériens disponibles pour le transporter depuis l'île de Ua Pou.
Son décès et la grande émotion populaire qu’il a causée ont mis en exergue sur place la précarité qui menace depuis 12 ans la population de l’archipel des Marquises si le besoin d’une évacuation urgente se présente. La compagnie d’hélicoptères qui assurait ce service a fermé boutique en 2007. Depuis, "Je ne vous détaille pas le parcours d’un Marquisien qui doit être évasané jusqu’au Taaone, mais entre les transports en 4x4 qui ne sont pas des ambulances, les bateaux de pêche, les speed-boats, les aéroports inopérants la nuit, le transport des patients non prioritaires sur Air Tahiti... c’est un véritable calvaire qui peut se solder par l’aggravation de la santé du patient, voire même son décès", a interpellé Benoît Kautai, le représentant-maire de Nuku Hiva, en s’adressant au président Fritch, jeudi à l’assemblée, avec une question pressante : "Quelles sont les décisions qui seront prises à l’avenir pour améliorer les évasan ? "
Le président s’était engagé depuis New York à prendre des mesures d’urgence avant même les conclusions de l’inspection diligentée au lendemain du drame par l’Arass, l'Agence de régulation de l'action sanitaire et sociale, pour mettre en lumière d’éventuels dysfonctionnements dans le processus de prise en charge du nourrisson.
Jeudi matin, l’heure était aux annonces devant les représentants polynésiens réunis pour la deuxième séance plénière de la session budgétaire. Extraits :
Air Tahiti "somméé" d'assumer la continuité de service public : "Sur la question de la priorisation de la prise en charge des évasans sur les vols commerciaux d’Air Tahiti, encore faut-il que ces vols soient opérés. Ce qui n’est pas le cas depuis quelques jours, l’arrêt de la desserte par Twin Otter [de Ua Pou] devant se prolonger. Cette situation est intolérable et le ministre en charge des transports aériens a saisi la compagnie pour la sommer d’assumer la continuité du service public."
Une navette maritime pour le groupe Nord des Marquises : "La question de la construction d’une navette maritime équipée pour les transports sanitaires pour le groupe Nord [des Marquises] a d’ores et déjà été arrêtée pour un montant de 170 millions de francs et l’appel d’offres va être lancé prochainement puisque le cahier des charges vient d’être finalisé." Les îles du sud de l'archipel disposent déjà de la navette Te Ata o Hiva pour leurs transports sanitaires.
Un hélicoptère avant juin 2020 : "Nous avons saisi la compagnie Tahiti Nui helicopters pour qu’elle étudie la desserte des Marquises. D’ores et déjà, elle nous a indiqué qu’il fallait mettre à niveau les infrastructures. De New York, j’ai demandé au vice-président d’ouvrir les discussions avec la société Tahiti Nui Hélicopters pour l’exploitation d’un hélicoptère avant juin 2020". Edouard Fritch prévient : l’assemblée devra accepter "le principe d’un soutien financier important".
Un scanner pour l'hôpital de Nuku Hiva : "Le gouvernement a décidé d’inscrire les crédits nécessaires au collectif budgétaire qui va vous être soumis dans les jours à venir afin d’acheter un scanner pour équiper l’hôpital des Marquises." L’hôpital Louis Rollin de Nuku Hiva dispose déjà d’un laboratoire, d’un service de radiologie et d’appareils d’échographie. "Le seul équipement manquant pour parfaire ces outils de diagnostic est un scanner 9 barrettes."
Le 6 octobre, le petit Hoane Kohumoetini est décédé vers 14 heures à Nuku Hiva, peu avant d’embarquer sur le vol d’Air Archipels qui devait l’évacuer pour raison sanitaire vers Tahiti. Gravement malade depuis la veille, ce bébé de 3 mois venait de subir le matin-même un trajet de 1h30 par mauvaise mer à bord d’un Poti marara, faute de moyens aériens disponibles pour le transporter depuis l'île de Ua Pou.
Son décès et la grande émotion populaire qu’il a causée ont mis en exergue sur place la précarité qui menace depuis 12 ans la population de l’archipel des Marquises si le besoin d’une évacuation urgente se présente. La compagnie d’hélicoptères qui assurait ce service a fermé boutique en 2007. Depuis, "Je ne vous détaille pas le parcours d’un Marquisien qui doit être évasané jusqu’au Taaone, mais entre les transports en 4x4 qui ne sont pas des ambulances, les bateaux de pêche, les speed-boats, les aéroports inopérants la nuit, le transport des patients non prioritaires sur Air Tahiti... c’est un véritable calvaire qui peut se solder par l’aggravation de la santé du patient, voire même son décès", a interpellé Benoît Kautai, le représentant-maire de Nuku Hiva, en s’adressant au président Fritch, jeudi à l’assemblée, avec une question pressante : "Quelles sont les décisions qui seront prises à l’avenir pour améliorer les évasan ? "
Le président s’était engagé depuis New York à prendre des mesures d’urgence avant même les conclusions de l’inspection diligentée au lendemain du drame par l’Arass, l'Agence de régulation de l'action sanitaire et sociale, pour mettre en lumière d’éventuels dysfonctionnements dans le processus de prise en charge du nourrisson.
Jeudi matin, l’heure était aux annonces devant les représentants polynésiens réunis pour la deuxième séance plénière de la session budgétaire. Extraits :
Air Tahiti "somméé" d'assumer la continuité de service public : "Sur la question de la priorisation de la prise en charge des évasans sur les vols commerciaux d’Air Tahiti, encore faut-il que ces vols soient opérés. Ce qui n’est pas le cas depuis quelques jours, l’arrêt de la desserte par Twin Otter [de Ua Pou] devant se prolonger. Cette situation est intolérable et le ministre en charge des transports aériens a saisi la compagnie pour la sommer d’assumer la continuité du service public."
Une navette maritime pour le groupe Nord des Marquises : "La question de la construction d’une navette maritime équipée pour les transports sanitaires pour le groupe Nord [des Marquises] a d’ores et déjà été arrêtée pour un montant de 170 millions de francs et l’appel d’offres va être lancé prochainement puisque le cahier des charges vient d’être finalisé." Les îles du sud de l'archipel disposent déjà de la navette Te Ata o Hiva pour leurs transports sanitaires.
Un hélicoptère avant juin 2020 : "Nous avons saisi la compagnie Tahiti Nui helicopters pour qu’elle étudie la desserte des Marquises. D’ores et déjà, elle nous a indiqué qu’il fallait mettre à niveau les infrastructures. De New York, j’ai demandé au vice-président d’ouvrir les discussions avec la société Tahiti Nui Hélicopters pour l’exploitation d’un hélicoptère avant juin 2020". Edouard Fritch prévient : l’assemblée devra accepter "le principe d’un soutien financier important".
Un scanner pour l'hôpital de Nuku Hiva : "Le gouvernement a décidé d’inscrire les crédits nécessaires au collectif budgétaire qui va vous être soumis dans les jours à venir afin d’acheter un scanner pour équiper l’hôpital des Marquises." L’hôpital Louis Rollin de Nuku Hiva dispose déjà d’un laboratoire, d’un service de radiologie et d’appareils d’échographie. "Le seul équipement manquant pour parfaire ces outils de diagnostic est un scanner 9 barrettes."