Ethique: les grandes banques d'Australie dans le collimateur d'Oxfam


SYDNEY, 28 avril 2014 (AFP) - L'organisation de lutte contre la pauvreté, Oxfam, a accusé lundi les quatre plus grandes banques d'Australie d'avoir financé des compagnies, impliquées dans des exploitations forestières illégales, des spoliations foncières et le travail des enfants.

Le rapport met en évidence des exemples en Papouasie-Nouvelle-Guinée, au Cambodge, en Indonésie et au Brésil où la Commonwealth Bank, la Westpac, la Banque National d'Australie (NAB) ou l'ANZ ont directement ou indirectement financé des appropriations illégales de terres.

"Les banques de notre pays ont soutenu des compagnies, accusées de forcer des gens à quitter leur territoire", a indiqué la directrice d'Oxfam en Australie, Helen Szoke, lors de la présentation d'un rapport intitulé "les banques en terre instable - les grandes banques d'Australie et les spoliations foncières".

Les banques ont refusé de citer les entreprises mises en cause par Oxfam, mais ont réaffirmé leur engagement envers des pratiques de prêt éthiques.

Selon Oxfam, les banques australiennes investissent en Asie-Pacifique, vantant les opportunités de croissance de cette région, mais ignorent ou feignent d'ignorer les risques existant dans l'industrie agricole ou forestière.

En Papouasie-Nouvelle-Guinée, la Westpac a financé une société exploitant une forêt vierge en dépit des conclusions d'une commission d'enquête des autorités papoues, affirmant l'invalidité du bail et la nécessité de le révoquer.

Au Cambodge, le banque ANZ Bank est soupçonnée de financer une plantation de cannes à sucre où travaillent des enfants et qui s'est implantée après des expropriations faites avec l'appui de l'armée.

"Les banques doivent dire dans quelles compagnies elles investissent et où ces compagnies ont chassé des gens de leurs terres. Elles doivent contribuer au changement de ces pratiques et octroyer des compensations aux communautés", a déclaré Mme Szoke.

Les banques ANZ et NAB ont assuré qu'elles prenaient au sérieux leurs responsabilités sociales et environnementales et qu'elles avaient interrompu leurs relations avec les clients qui ne voulaient pas adhérer à leur philosophie.

Rédigé par () le Dimanche 27 Avril 2014 à 21:02 | Lu 986 fois