Etats Généraux du Numérique: Construire aujourd'hui les normes de demain

Papeete, le 31 Mai 2010: Le deuxième atelier des Etats Généraux du Numérique s'est tenu lundi après midi dans la salle des conférences de la Présidence. Plus de 60 personnes ont suivi cet atelier très technique qui concernait la régulation des nouveaux marchés dans un contexte d'ouverture à la concurrence.


Les acteurs majeurs de l'économie numérique en Polynésie française se sont réunis cet après midi dans la somptueuse salle de conférence de la Présidence pour débattre entre experts des "codes de conduites" qu'il conviendra d'adopter à l'occasion de l'ouverture des marchés à de nouveaux opérateurs dans le secteur des NTIC.

"C'est non seulement une évolution mais une véritable révolution qui se profile en Polynésie autour du développement du numérique" a commenté M Helidéo Costa Elias, chef du service Investigations et Investissements Numériques de la Caisse de dépôt et Consignations, rappelant qu'en tout premier lieu il convient d'établir autour des infrastructures un cadre juridique ainsi que des modalités de régulation. Les normes sont donc à établir, elle vont se construire et les nombreuses interventions des professionnels du secteur, à l'occasion des états généraux, sont autant de pierres portées à l'édifice.

Un débat d'ouverture animé par Olivier Kressmann, Directeur Général d'IDT, au cours duquel sont intervenus aussi bien les hautes instances de l'OPT toutes présentes, à commencer par son PCA, Monsieur Moana Tatarata, son Directeur Général Manfred Chave, Paul Duguet DG de Mana, ou Moana Sandford, mais aussi bien sûr, les dirigeants des nouveaux opérateurs :
Marc Collins pour Viti, Patrick Moux pour Vodaphone,, Emmanuel Lubinski pour Digicel et Patrick Leleu pour Mara, ces deux nouveaux directeurs généraux étant arrivés la veille en Polynésie.

Les aspects juridiques du dossier ont également été abondamment évoqués sous la verve de Maître Franck Marchand, avocat.

Le consommateur a lui aussi put s'exprimer, et de nombreux intervenants ont fait part de leurs interrogations ou leurs inquiétudes, leurs espoirs ou leurs craintes.


Les réseaux et services numériques vont devenir de plus en plus incontournables en Polynésie pour participer à l’économie, la société, la démocratie, la culture.

L’ouverture à la concurrence va dynamiser le marché des télécommunications au bénéfice du consommateur polynésien. A travers l’action du régulateur, le gouvernement pourra, selon Tamatoa Pommier garantir les conditions d’une saine concurrence pour faire baisser les prix et le maintien du Service Public pour tous les Polynésiens. Un travail collaboratif ou les aspects techniques mais surtout financiers imposent des règles draconiennes et ou il est important de na pas se tromper. La mutualisation des moyens peut-elle s'inscrire dans une juste concurrence? Quelle place pour les opérateurs "virtuels"? Quelles garanties sur la transparence des conditions commerciales? Quid du service public dans un secteur tellement concurrentiel?

Amélioration du service, politique commerciale concurrentielle, les opérateurs ne s'y trompent pas, au final, c'est le consommateur qui choisira la meilleure offre du marché.

Compte-rendu de l’atelier du 31 mai 2010

Le second atelier des Etats généraux du numérique a rassemblé plus de 80 personnes à la Présidence de la Polynésie française. Animé par M. Olivier Kressmann (Informatique de Tahiti) et Helideo Costa Elias (Caisse des Dépôts et Consignations), ce débat public était placé sous le thème de l’ouverture du marché des télécommunications à la concurrence. Un sujet d’actualité pour le moins sensible et incontournable à la veille de l’entrée sur le marché des télécommunications polynésien des quatre nouveaux opérateurs que sont Mara Telecom, Pacific Mobile Telecom, Digicel et VITI.
Dès les premières minutes de l’atelier, les animateurs et les trois intervenants référents (Tamatoa Pommier, Patrice Perrin et Frederick Dock) se sont donc lancés dans le vif du sujet en dressant un état des lieux introductif du secteur des postes et télécommunications, leur permettant de souligner la nécessité d’une évolution du Code des postes et des télécommunications actuel… Ils ont ainsi su capter toutes les attentions en évoquant les perspectives d’évolution du service public des télécommunications et les modalités de régulation.
Les réactions et les interventions des consommateurs, des entreprises et des professionnels des nouvelles technologies et des télécommunications présents dans la salle se sont elles-aussi rapidement fait connaître. De fait, leur participation active a permis de mettre l’accent sur plusieurs points clés du paysage digital de demain. Ont notamment été abordées la qualité de service, la transparence sur les prix et la consommation, les bonnes conditions de dépassement de forfait et de changement d’opérateur, la prise en charge des clients, l’augmentation de la couverture réseau, la création d’une autorité de régulation indépendante, l’éventualité d’opérateurs virtuels, mais aussi la volonté globale du maintien du service public dans le cadre du marché ouvert. Ces multiples attentes exprimées par le public ont tout particulièrement retenue l’attention des différents opérateurs de télécommunication. Ces acteurs centraux de la révolution numérique tant attendue n’ont pas hésité à s’exprimer ouvertement, témoignant tour à tour de leur volonté de s’impliquer.
Tous semblent prêts à discuter sereinement des éléments techniques et tarifaires, au bénéfice de l’économie locale. A tel point que certains se sont également dits favorables à une mutualisation des infrastructures et un partage des sites entre opérateurs.
Le débat est donc ouvert à ce sujet.


Rédigé par N M le Lundi 31 Mai 2010 à 19:36 | Lu 1814 fois