New York, Etats-Unis | AFP | mercredi 21/10/2020 - "On espère que tout se passera bien, mais on doit se préparer au pire": c'est ce qu'explique Sean Eldridge, l'un des organisateurs d'une coalition qui prépare des manifestations à travers les Etats-Unis, "au cas où" Donald Trump tenterait de discréditer les résultats du scrutin ou refuserait de reconnaître son éventuelle défaite.
A plusieurs reprises, Donald Trump a refusé de dire s'il cèderait pacifiquement le pouvoir en cas de défaite à l'élection présidentielle du 3 novembre.
Il a laissé entendre que seules des fraudes massives - dont il clame sans preuve qu'elles seraient rendues possibles par le recours accru au vote par correspondance à cause de la pandémie - pourraient l'empêcher de gagner, suscitant des inquiétudes sur une passation pacifique du pouvoir jusque dans son propre camp.
"C'est du jamais vu dans l'histoire politique américaine que de s'inquiéter de savoir si un président en exercice acceptera le verdict des urnes et garantira une transition pacifique du pouvoir", dit à l'AFP Sean Eldridge, 34 ans, ex-candidat démocrate au Congrès dans l'Etat de New York.
Il fut l'un des meneurs du mouvement américain pour la légalisation du mariage homosexuel avant de fonder l'organisation anti-Trump "Stand Up America".
"Jamais je n'aurais imaginé avoir à faire un tel travail. Mais nous devons prendre (Trump) au mot quand il dit qu'il pourrait ne pas accepter les résultats" car "tout ce qu'il a fait depuis trois ans et demi montre son manque de respect total pour les normes démocratiques", dit-il.
Dans un pays sorti, il y a peu, des manifestations monstres contre les inégalités raciales qui ont suivi la mort de l'Afro-Américain George Floyd sous le genou d'un policier fin mai, le "travail" consiste à préparer de nouveaux rassemblements un peu partout.
La coalition "Protect the Results" ("Défendre les résultats"), dont M. Eldridge est l'un des responsables, avait cette semaine posé les jalons pour près de 250 "rassemblements", de Las Vegas à New York, du Maine à la Floride.
"Protect the results" regroupe plus de 100 organisations - notamment de défense de l'environnement, des droits des femmes ou des droits homosexuels, et au moins une organisation de républicains anti-Trump - représentant "plusieurs dizaines de millions de membres", dit-il.
Si les lieux exacts des manifestations en gestation restent à préciser, les participants potentiels sont prévenus que la mobilisation pourrait commencer à 17H00 (21H00 GMT), le 4 novembre.
Risque de violences?
Vu le volume de bulletins envoyés par correspondance ou déposés par anticipation, "nous devons être prêts à ce que cela prenne des jours ou plus avant de savoir qui a remporté l'élection. Et nous devons nous assurer que les Américains réagiraient promptement à toute pression que pourrait exercer Trump pour saper les résultats", dit M. Eldridge.
De son côté, le président américain a appelé ses partisans à se préparer à "observer très attentivement" ce qui se passe dans les bureaux de vote pour signaler toute tentative de fraude.
Sa campagne a lancé un site internet pour mobiliser ses supporters, appelés à effectuer des tâches "classiques" comme frapper aux portes des électeurs, mais certains se sont inquiétés du nom choisi pour ce site, "Army for Trump" ("une armée pour Trump"), et du refus du président de dénoncer certains groupuscules d'extrême droite, comme les Proud Boys, qu'il a même appelés à "se tenir prêts".
Dans ce contexte, des affrontements sont-ils possibles? Selon des responsables anonymes du FBI cités récemment par le Washington Post, la police fédérale fait "particulièrement attention" cette année à la possibilité de troubles, et aura des équipes à l'affût de tout incident, prêtes à réagir. Des responsables de la police new-yorkaise ont également indiqué se préparer à de possibles manifestations post-élections.
Sean Eldridge assure que la coalition ne bougera pas si Trump gagne "clairement", sans "sérieuse interférence" avec les résultats. "Nous espérons tous que nous n'aurons pas à nous mobiliser", dit-il.
Et si elles devaient être déclenchées, les manifestations seraient "non violentes", assure-t-il, avant d'ajouter: "Mais nous ne nous laisserons pas intimider par la rhétorique dangereuse et la violence que nous voyons dans l'autre camp".
A plusieurs reprises, Donald Trump a refusé de dire s'il cèderait pacifiquement le pouvoir en cas de défaite à l'élection présidentielle du 3 novembre.
Il a laissé entendre que seules des fraudes massives - dont il clame sans preuve qu'elles seraient rendues possibles par le recours accru au vote par correspondance à cause de la pandémie - pourraient l'empêcher de gagner, suscitant des inquiétudes sur une passation pacifique du pouvoir jusque dans son propre camp.
"C'est du jamais vu dans l'histoire politique américaine que de s'inquiéter de savoir si un président en exercice acceptera le verdict des urnes et garantira une transition pacifique du pouvoir", dit à l'AFP Sean Eldridge, 34 ans, ex-candidat démocrate au Congrès dans l'Etat de New York.
Il fut l'un des meneurs du mouvement américain pour la légalisation du mariage homosexuel avant de fonder l'organisation anti-Trump "Stand Up America".
"Jamais je n'aurais imaginé avoir à faire un tel travail. Mais nous devons prendre (Trump) au mot quand il dit qu'il pourrait ne pas accepter les résultats" car "tout ce qu'il a fait depuis trois ans et demi montre son manque de respect total pour les normes démocratiques", dit-il.
Dans un pays sorti, il y a peu, des manifestations monstres contre les inégalités raciales qui ont suivi la mort de l'Afro-Américain George Floyd sous le genou d'un policier fin mai, le "travail" consiste à préparer de nouveaux rassemblements un peu partout.
La coalition "Protect the Results" ("Défendre les résultats"), dont M. Eldridge est l'un des responsables, avait cette semaine posé les jalons pour près de 250 "rassemblements", de Las Vegas à New York, du Maine à la Floride.
"Protect the results" regroupe plus de 100 organisations - notamment de défense de l'environnement, des droits des femmes ou des droits homosexuels, et au moins une organisation de républicains anti-Trump - représentant "plusieurs dizaines de millions de membres", dit-il.
Si les lieux exacts des manifestations en gestation restent à préciser, les participants potentiels sont prévenus que la mobilisation pourrait commencer à 17H00 (21H00 GMT), le 4 novembre.
Risque de violences?
Vu le volume de bulletins envoyés par correspondance ou déposés par anticipation, "nous devons être prêts à ce que cela prenne des jours ou plus avant de savoir qui a remporté l'élection. Et nous devons nous assurer que les Américains réagiraient promptement à toute pression que pourrait exercer Trump pour saper les résultats", dit M. Eldridge.
De son côté, le président américain a appelé ses partisans à se préparer à "observer très attentivement" ce qui se passe dans les bureaux de vote pour signaler toute tentative de fraude.
Sa campagne a lancé un site internet pour mobiliser ses supporters, appelés à effectuer des tâches "classiques" comme frapper aux portes des électeurs, mais certains se sont inquiétés du nom choisi pour ce site, "Army for Trump" ("une armée pour Trump"), et du refus du président de dénoncer certains groupuscules d'extrême droite, comme les Proud Boys, qu'il a même appelés à "se tenir prêts".
Dans ce contexte, des affrontements sont-ils possibles? Selon des responsables anonymes du FBI cités récemment par le Washington Post, la police fédérale fait "particulièrement attention" cette année à la possibilité de troubles, et aura des équipes à l'affût de tout incident, prêtes à réagir. Des responsables de la police new-yorkaise ont également indiqué se préparer à de possibles manifestations post-élections.
Sean Eldridge assure que la coalition ne bougera pas si Trump gagne "clairement", sans "sérieuse interférence" avec les résultats. "Nous espérons tous que nous n'aurons pas à nous mobiliser", dit-il.
Et si elles devaient être déclenchées, les manifestations seraient "non violentes", assure-t-il, avant d'ajouter: "Mais nous ne nous laisserons pas intimider par la rhétorique dangereuse et la violence que nous voyons dans l'autre camp".