Et c'est parti pour les nouvelles subventions !


Une séance de travail avec des élus de la commune de Papara pour préparer le contrat de ville.
PAPEETE, le 06/07/2015 - Le nouveau contrat de ville 2015-2020 a été signé il y a une semaine entre l'Etat, le Pays, le syndicat mixte et les neuf communes de l'agglomération de Papeete. Ensuite, un comité de programmation a eu lieu afin de définir les orientations à suivre par volet. Le prochain se tiendra au mois de septembre et le syndicat mixte lance un appel aux associations, aux communes et aux entreprises.

Le contrat de ville 2015-2020 était très attendu par les différents partenaires. Au mois de décembre, personne ne savait exactement s'il allait être renouvelé ou pas. Aujourd'hui, c'est chose faite ! Il a été reconduit pour les six prochains exercices avec une participation de l'Etat à près de 290 millions de francs et 50 millions Fcfp pour le Pays.

Dès à présent, les associations de quartiers peuvent s'informer auprès de leur mairie sur le montage de leur dossier. Le prochain comité de programmation devrait se tenir en septembre, "on fait appel aux porteurs de projets des communes de l'agglomération de Papeete et des associations, les entreprises, les services du Pays pour qu'ils puissent nous proposer des projets", rappelle Tenuhiarii Faua et de poursuivre : "On a chaque année une enveloppe qui est réservée aux actions que vont porter les communes et les associations."

Autre problème pour les associations : le montage des dossiers. Justement, "avec l'IJSP, il y a des formations qui vont être lancées cette année pour aider les associations", assure Heimana Ah-Min, le directeur du Syndicat Mixte.

Un dispositif pour soutenir les quartiers prioritaires

Créée en 1993 en métropole, ce dispositif est une initiative de l'Etat qui avait à l'époque constaté que plusieurs quartiers accueillaient des immigrants dans un état insalubre. Du coup, une politique a été mise en place pour "rénover tous ces quartiers et accompagner les habitants à mieux vivre. En 1994, l'Etat a souhaité que la Polynésie Française bénéficie de ces moyens (…) en partant du constat qu'à Tahiti il y avait des quartiers insalubres et que les gens souffraient du chômage", explique le directeur du syndicat mixte en Polynésie Française.

L'an dernier, ce ne sont pas moins de 400 actions qui ont été menées, selon Heimana "on a aidé à peu près une centaine d'associations sur la durée du programme qui était de huit exercices (2007-2014). Ça a été assez difficile pour les associations de pouvoir porter des projets. Ce sont plutôt les communes qui ont été demandeuses. (…). On sent quand même que depuis l'année dernière, il y a des associations qui souhaitent s'investir dans leurs quartiers, d'où l'opportunité de signer ce contrat de ville".

En Polynésie Française, seules les neuf communes de l'agglomération de Papeete peuvent prétendre à cette aide gérée par le syndicat mixte. Il s'agit des communes, allant de Mahina à Papara ainsi que Moorea. Parmi celles-ci, 76 quartiers prioritaires ont été identifiés "on a questionné l'ensemble des communes pour connaitre les difficultés de ces différents secteurs. Et collectivement, on en a retenu 76", confie le directeur du syndicat mixte. Cela représenterait seulement 60.000 habitants.

Trois piliers éligibles pour les projets

Monter des projets c'est bien mais pour être éligible au contrat de ville, il y a trois critères à respecter :
- La cohésion sociale : tout ce qui concerne les actions éducatives, de préventions (délinquances et liées à la santé) et toutes les activités qui peuvent touchées au développement des quartiers et les centres de vacances et de loisirs.
- L'emploi et le développement économique : accompagner les personnes qui ont des difficultés à s'insérer.
- Le cadre de vie : la lutte contre l'insalubrité, la construction de nouveaux équipements de proximité (soit associatif ou plateau sportif) et la mise en place d'un programme de relations urbaines sur quatre grands quartiers identifiés par les communes.

"Ce sont des propositions qui ont été faites suite à un constat établit par le syndicat mixte et les communes sur les interventions qui ont déjà pu être effectuées. Sur le pilier "cohésion sociale", par exemple, on a mis en place beaucoup d'actions en faveur des enfants mais très peu dédiées aux adolescents", conclut la présidente du syndicat mixte, Tenuhiarii Faua.

Un atelier d'accompagnement à la scolarité dans une école de Punaauia.


Rédigé par Corinne Tehetia le Lundi 6 Juillet 2015 à 17:07 | Lu 1431 fois