Espoir de restauration pour la baleine et les unu du parc Paofai


Tahiti le 9 mars 2023 - La sculpture de baleine du parc Paofai et les unu qui bordent le boulevard de la Reine Pomare IV à Papeete pourraient bénéficier de travaux de rénovation. Les deux œuvres ont été présélectionnées en février 2023 au concours de La Sauvegarde de l’art français”. C’est la première fois que cette fondation s’engage en faveur du patrimoine artistique polynésien.

Deux œuvres polynésiennes ont été présélectionnées en février 2023 par la fondation La Sauvegarde de l’art français dans le cadre du projet de rénovation du patrimoine artistique Le plus grand musée de France”. C’est la première fois que la Direction de la culture est contactée par l’organisme. La sculpture de baleine du parc Paofai et les 20 unu bordant le boulevard de la Reine Pomare IV à Papeete sont en tête de liste pour bénéficier de rénovations. Les membres du jury de la fondation ont sélectionné les œuvres par zones géographiques en métropole et outre-mer. Pour la région Pacifique, les deux œuvres du fenua sont en concurrence avec la peinture de l’aéroport de Tontouta en Nouvelle-Calédonie. Le grand public est invité à voter sur le site internet de la fondation pour choisir l’œuvre qui bénéficiera de travaux. La collectivité ayant remporté le plus de voix remportera 8 000 euros (960 000 Fcfp).
 

Les outrages du temps

La sculpture de baleine, nommée ‘L’esprit Blanc parcourant le Grand Océan’ ‘Te varua tea rere i te moana hiva’ et les unu sont présentés conjointement au concours de la fondation. Usées par le temps, les œuvres souffrent de la pollution urbaine, des intempéries et parfois même de la main de l’homme. “Je pense qu’il y a aussi eu des dégradations. Pour la baleine, il faut changer le plancher. La sculpture est composée de canettes et certaines se sont détachées, il va falloir les remplacer et remettre un coup de peinture. Son socle est fait de planches, elles ont souffert du soleil, il faut les changer. Les unu sont faits de bois et ont particulièrement souffert du temps. Ça ne sera pas bien fastidieux de remettre les œuvres en forme”, explique Jarvis Teauroa, chargée du projet à la Direction de la culture.

“On n’avait pas une large marge de manœuvre”

Pour participer au concours de la fondation, les œuvres devaient respecter certains critères. L’œuvre devait être accessible gratuitement au grand public, et ne devait pas être immobilière. “Les critères qui ont été imposés par la fondation étaient assez stricts. Ce ne sont pas les deux seules œuvres du fenua qui souffre de l’injure du temps. On a beaucoup de fresques en Polynésie, mais elles n’étaient pas éligibles selon les critères de la fondation. On ne pouvait pas choisir ce que l’on voulait, on n’avait pas une large marge de manœuvre”, témoigne Jarvis Teauroa. Selon lui, ce premier pas ouvre la voie à d’autres initiatives de ce genre. “La réponse à cet appel à projet constitue une première dans ce domaine. À l’avenir, on aimerait faire appel à d’autres mécènes pour financer la rénovation et restauration d’autres œuvres”, explique le chargé de projet.

Rédigé par Guillaume Marchal le Vendredi 10 Mars 2023 à 18:29 | Lu 1313 fois