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Espèces menacées dans le Pacifique : la liste s’allonge


L' Aaadonta angaurana quasiment disparu
L' Aaadonta angaurana quasiment disparu
SUVA, vendredi 19 octobre 2012 (Flash d’Océanie) – La liste des espèces menacées dans le Pacifique s’est encore allongée ces derniers jours après la publication d’une version mise à jour jeudi par l’ONG Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).
Cette nouvelle version, qui concerne le projet « Liste Rouge » de l’UICN, concerne notamment des poissons d’eau douce, des escargots et des reptiles vivant dans le Pacifique.
« Sur les îles océaniennes de la Mélanésie, de la Micronésie et de la Polynésie vit une variété étonnamment diverse d’espèces terrestres, dont beaucoup ne se trouvent nulle part ailleurs sur terre. Mais pour préserver ces espèces qui sont si vitales pour la santé, la culture et le mode de vie des insulaires du Pacifique, nous devons améliorer notre connaissance à leur sujet », rappelle Helen Pippard, chargée des espèces au bureau régional de l’UICN pour l’Océanie, basée à Suva (Fidji).
Au terme de la dernière phase d’évaluation de la biodiversité dans cette région, menée sur deux ans, l’ONG et une équipe d’experts a estimé que 167 espèces de poissons d’eau douce, 166 espèces d’escargots terrestres et 157 espèces de reptiles doivent désormais être intégrées à la liste rouge des espèces menacées.
Ces espèces, souligne l’UICN, ne sont pas forcément « charismatiques », mais elles sont « extrêmement importantes pour le maintien de la santé générale des écosystèmes ».
« Les escargots terrestres jouent un rôle vital dans le cycle des nutriments, en particulier du calcium, les reptiles peuvent jouer le rôle de prédateurs ou de proies dans la chaîne alimentaire, ils peuvent en outre assurer la fonction de disperseurs de graines, et en milieu d’eau douce, les poissons recyclent les nutriments, purifient l’eau et fournissent une importante source d’alimentation pour de nombreux insulaires du Pacifique », ajoute l’ONG.

Le groupe le plus en danger, selon l’organisation, est celui des escargots de terre, dont 70 pour cent des espèces sont menacées à des degrés divers.
Certaines de ces espèces sont même au bord de l’extinction, comme à Palau (Aaadonta angaurana) et à Fidji (Lauopa mbalavuana de l’île de Vanuabalavu).
Parmi les causes probables de ces menaces : la présence d’espèces invasives, comme d’autres espèces d’escargot introduites (l’escargot de type africain) ou les mangoustes et les rats, mais aussi la destruction de l’habitat naturel du fait de l’exploitation forestière et de l’agriculture.

Pour les poissons de rivières, certaines espèces ont été identifiées sur l’île de Futuna (Akihito futuna), sur l’île de Tubuai en Polynésie française (Stiphodon discotorquatus) ou en Micronésie (Sicyopterus eudentatus).
Principales causes identifiées : la pollution, la déforestation ou encore la construction de barrages.
Pour les reptiles, l’impact d’espèces invasives, mais aussi la chasse et le commerce d’espèces vivantes ont aussi contribué à a dégradation des habitats naturels d’espèces endémiques à Fidji (l’iguane à bande -Brachylophus bulabula- et l’iguane à crête -Brachylophus vitiensis-).

Cette étude spécifique aux espèces d’escargots terrestres, aux poissons d’eau douce et aux reptiles du Pacifique a bénéficié du soutien du Fonds de Partenariat pour les Écosystèmes Critiques et du Fonds de Coopération Scientifique, Culturelle et Éducative pour le Pacifique du gouvernement français.


pad

Rédigé par PAD le Jeudi 18 Octobre 2012 à 05:42 | Lu 739 fois