Espagne: du ski freeride en salon, en plein confinement


Madrid, Espagne | AFP | samedi 04/04/2020 - Du freeride à la maison: confiné comme le reste des Espagnols, le Barcelonais Philipp Klein Herrero (28 ans) s'est filmé en train de gravir puis dévaler une montagne de draps à ski dans son salon, pour une vidéo qui a fait le tour du web samedi.

"J'ai eu une étincelle de créativité", a raconté à l'AFP ce skieur et vidéaste amateur, qui a été contraint de renoncer à un voyage de ski freeride en France pour respecter les consignes du confinement dues à l'épidémie de nouveau coronavirus, mais qui s'est rattrapé avec un projet de vidéo intitulée "Freeride at home", vue plusieurs centaines de milliers de fois sur les réseaux sociaux.
"Le jour où l'Espagne a décrété le confinement de tout le pays, j'avais un billet de bus pour partir à La Grave, en France, pour une semaine au ski avec ma famille. C'était le voyage freeride pour lequel j'avais économisé toute l'année, tout était planifié", raconte Philipp Klein Herrero, ingénieur mécanique chez Seat. 
"J'aurais pu monter dans ce bus, mais quand j'ai vu que la situation devenait plus folle minute après minute, j'ai décidé que c'était un peu immoral de partir au ski alors que des gens mouraient en Espagne... même si la France n'avait pas encore décrété le confinement. Donc j'ai décidé de rester à la maison, et tant pis pour les billets et les réservations", explique ce passionné de montagne et de photographie, né en Allemagne et arrivé en Espagne à huit ans. 
Sur la vidéo de 57 secondes, réalisée en stop-motion, on voit l'auteur du projet se réveiller dans un sac de couchage dans son salon, puis gravir une montagne de draps blancs au piolet, avant de la redescendre en enchaînant les figures à skis... le tout filmé depuis le plafond.
"J'ai vu beaucoup de vidéos drôles de gens en train de faire des sports de plein air chez eux. Donc j'ai voulu en faire de même, mais mon idée n'était pas claire. Puis d'un coup, j'ai eu une étincelle de créativité: j'ai passé une journée avec le cerveau en feu, à penser à ce projet, à tout dessiner sur un storyboard. Mais je ne savais pas s'il était techniquement réalisable avec les moyens limités dont je disposais à la maison", confie Philippe Klein Herrero.
"Le jeudi matin, j'ai vu qu'il y avait une bonne lumière dehors, donc je m'y suis mis. J'ai bougé tous les meubles, monté toutes les lumières, accroché la caméra au plafond, et en six heures, tout était dans la boîte", résume-t-il. 

le Lundi 6 Avril 2020 à 05:59 | Lu 671 fois