Madrid, Espagne | AFP | mardi 21/11/2017 - Près de 500 migrants arrivés en Espagne après l'interception de leurs embarcations seront retenus dans une prison près de Malaga, contre l'avis d'ONG de défense des droits de l'Homme, alors que le ministre de l'Intérieur s'est avoué mardi débordé.
"Nous considérons qu'il est bien mieux que les immigrés soient dans un centre (....) avec des moyens sanitaires, des douches, du chauffage, des lits, des salles de sport, que de les mettre dans des campements comme nous en avons vu dans d'autres pays", a déclaré le ministre Juan Ignacio Zoido à la radio Onda Cero, mardi.
Le ministre s'exprimait au lendemain de l'annonce par son ministère de la décision d'héberger ces migrants, arrivés dans la région de Murcie (sud-est), dans le centre pénitentiaire d'Archidona près de Malaga (sud), faute de place suffisante dans les centres de rétention.
Selon l'Intérieur, 962 personnes sont arrivées par la mer depuis jeudi 16 novembre, dont 562 Algériens. La moitié de ces migrants ont été interceptés non loin des côtes de Murcie, où ils ont été débarqués.
La Croix-Rouge a en outre confirmé à l'AFP l'arrivée de 48 personnes supplémentaires mardi à Murcia.
"Nous ne pouvons pas accepter que, sous prétexte qu'arrivent autant de bateaux et que nous puissions les sauver, que ces personnes restent en liberté", a ajouté aussi M. Zoido, craignant "un appel d'air", pour les mafias qui acheminent ces migrants.
L'hébergement des migrants dans la prison d'Archidona est vivement critiquée par des ONG locales dont Malaga Acoge, même si elle a été autorisée par la justice.
"Nous sommes radicalement contre", a déclaré à l'AFP son directeur Alejandro Cortina, soulignant que des étrangers ne peuvent être retenus dans des prisons.
"Nous ne savons pas s'il y aura du personnel habilité pour détecter la traite d'êtres humains, ni si un juge supervisera cette installation", comme pour les centres de rétention d'étrangers.
Le Service jésuite aux migrants (SJM), qui les assiste dans les centres de rétention, a aussi estimé que la décision viole "des droits et garanties constitutionnels", et regretté que la détention "criminalise injustement des personnes qui n'ont commis qu'une infraction administrative".
Le centre pénitentiaire d'Archidona, proche de Malaga, construit récemment, devait commencer à accueillir des détenus en 2018.
Selon l'Organisation internationale pour les migrations, 17.687 migrants ont atteint l'Espagne par la mer du 1er janvier jusqu'au 15 novembre contre 5.445 sur la même période de 2016. Encore loin derrière l'Italie (114.000) ou la Grèce (25.000), l'Espagne redevient une destination de choix des trafiquants qui évitent d'autres routes passant notamment par la Libye.
"Nous considérons qu'il est bien mieux que les immigrés soient dans un centre (....) avec des moyens sanitaires, des douches, du chauffage, des lits, des salles de sport, que de les mettre dans des campements comme nous en avons vu dans d'autres pays", a déclaré le ministre Juan Ignacio Zoido à la radio Onda Cero, mardi.
Le ministre s'exprimait au lendemain de l'annonce par son ministère de la décision d'héberger ces migrants, arrivés dans la région de Murcie (sud-est), dans le centre pénitentiaire d'Archidona près de Malaga (sud), faute de place suffisante dans les centres de rétention.
Selon l'Intérieur, 962 personnes sont arrivées par la mer depuis jeudi 16 novembre, dont 562 Algériens. La moitié de ces migrants ont été interceptés non loin des côtes de Murcie, où ils ont été débarqués.
La Croix-Rouge a en outre confirmé à l'AFP l'arrivée de 48 personnes supplémentaires mardi à Murcia.
"Nous ne pouvons pas accepter que, sous prétexte qu'arrivent autant de bateaux et que nous puissions les sauver, que ces personnes restent en liberté", a ajouté aussi M. Zoido, craignant "un appel d'air", pour les mafias qui acheminent ces migrants.
L'hébergement des migrants dans la prison d'Archidona est vivement critiquée par des ONG locales dont Malaga Acoge, même si elle a été autorisée par la justice.
"Nous sommes radicalement contre", a déclaré à l'AFP son directeur Alejandro Cortina, soulignant que des étrangers ne peuvent être retenus dans des prisons.
"Nous ne savons pas s'il y aura du personnel habilité pour détecter la traite d'êtres humains, ni si un juge supervisera cette installation", comme pour les centres de rétention d'étrangers.
Le Service jésuite aux migrants (SJM), qui les assiste dans les centres de rétention, a aussi estimé que la décision viole "des droits et garanties constitutionnels", et regretté que la détention "criminalise injustement des personnes qui n'ont commis qu'une infraction administrative".
Le centre pénitentiaire d'Archidona, proche de Malaga, construit récemment, devait commencer à accueillir des détenus en 2018.
Selon l'Organisation internationale pour les migrations, 17.687 migrants ont atteint l'Espagne par la mer du 1er janvier jusqu'au 15 novembre contre 5.445 sur la même période de 2016. Encore loin derrière l'Italie (114.000) ou la Grèce (25.000), l'Espagne redevient une destination de choix des trafiquants qui évitent d'autres routes passant notamment par la Libye.