L’ouvrage a été présenté mardi matin dans la bibliothèque universitaire. Le public avait été convié à la présentation.
TAHITI, le 4 avril 2023 - Au Vent des îles, l’université de la Polynésie française et la Maison des sciences de l’homme du Pacifique éditent un ouvrage signe Éric Conte et intitulé Sur le chemin des étoiles, navigation traditionnelle et peuplement des îles du Pacifique. Il s’agit d’une synthèse de tous les travaux francophones et anglophones déjà publiés sur le sujet, un état des lieux des connaissances actuelles.
Professeur des universités en ethnoarchéologie océanienne à l’Université de la Polynésie française (UPF), Éric Conte a créé et dirige depuis 2006 le Centre international de recherche archéologique sur la Polynésie. Il est aussi le directeur de la Maison des sciences de l’homme du Pacifique. Il travaille sur cet ouvrage depuis de très nombreuses années, mettant à jour, année après année, l’état des connaissances sur divers sujets liés à la navigation traditionnelle et au peuplement des îles du Pacifique. Un livre vient de paraître faisant état de l’ensemble des travaux et hypothèses. Il est intitulé Sur le chemin des étoiles, navigation traditionnelle et peuplement des îles du Pacifique et a été publié par Au Vent des îles, l’UPF et Maison des sciences de l’homme du Pacifique.
Cet ouvrage est la première synthèse publiée en français sur la navigation traditionnelle des populations des îles du Pacifique. Il se veut le plus accessible possible et n’est donc pas une compilation de textes scientifiques, mais une synthèse des travaux. Il est riche d’une précieuse iconographie, de photographies de diverses époques mais aussi de cartes et schémas venant éclairer les propos.
Un exploit unique dans l’histoire de l’humanité
Dans le sillage des maîtres navigateurs, le lecteur peut y découvrir comment, à une époque où les autres peuples se limitaient au cabotage, des aventuriers explorèrent le plus vaste océan du monde sur des embarcations aux performances étonnantes, ancêtres des catamarans modernes : de l’Asie du Sud-Est à l’île de Pâques et même jusqu’aux rivages du continent américain. Ce livre, basé sur les connaissances les plus récentes, invite à revivre la progressive conquête par l’espèce humaine de centaines d’îles dispersées sur un tiers de la surface du globe : un exploit unique dans l’histoire de l’humanité.
Professeur des universités en ethnoarchéologie océanienne à l’Université de la Polynésie française (UPF), Éric Conte a créé et dirige depuis 2006 le Centre international de recherche archéologique sur la Polynésie. Il est aussi le directeur de la Maison des sciences de l’homme du Pacifique. Il travaille sur cet ouvrage depuis de très nombreuses années, mettant à jour, année après année, l’état des connaissances sur divers sujets liés à la navigation traditionnelle et au peuplement des îles du Pacifique. Un livre vient de paraître faisant état de l’ensemble des travaux et hypothèses. Il est intitulé Sur le chemin des étoiles, navigation traditionnelle et peuplement des îles du Pacifique et a été publié par Au Vent des îles, l’UPF et Maison des sciences de l’homme du Pacifique.
Cet ouvrage est la première synthèse publiée en français sur la navigation traditionnelle des populations des îles du Pacifique. Il se veut le plus accessible possible et n’est donc pas une compilation de textes scientifiques, mais une synthèse des travaux. Il est riche d’une précieuse iconographie, de photographies de diverses époques mais aussi de cartes et schémas venant éclairer les propos.
Un exploit unique dans l’histoire de l’humanité
Dans le sillage des maîtres navigateurs, le lecteur peut y découvrir comment, à une époque où les autres peuples se limitaient au cabotage, des aventuriers explorèrent le plus vaste océan du monde sur des embarcations aux performances étonnantes, ancêtres des catamarans modernes : de l’Asie du Sud-Est à l’île de Pâques et même jusqu’aux rivages du continent américain. Ce livre, basé sur les connaissances les plus récentes, invite à revivre la progressive conquête par l’espèce humaine de centaines d’îles dispersées sur un tiers de la surface du globe : un exploit unique dans l’histoire de l’humanité.
Il y a environ 3 500 ans, de petits groupes de marins originaires du Sud-Est asiatique s’établirent dans la partie occidentale du Pacifique. “Ils seraient arrivés aux Tonga et Samoa 1 000 avant Jésus Christ”, rapporte Éric Conte. Puis, après une pause de deux mille ans environ, ils auraient repris la mer pour arriver en Polynésie. La colonisation par l’Homme du plus grand océan du monde ne s’acheva qu’aux alentours de 1 300 de notre ère. Ces dates ont évolué ces dernières années. Éric Conte, en tant que professeur, se rappelle avoir appris à ses élèves, tirant ses cours des thèses du moment, que les premiers Polynésiens seraient arrivés quelques siècles avant Jésus- Christ. C’était il y a longtemps, depuis de nombreux travaux ont été menés et publiés, remettant en cause ces hypothèses. “On parle aujourd’hui d’une arrivée plutôt vers 1 000 après Jésus-Christ.” C’est bien le propre de la recherche, livrer des résultats qui restent acceptés jusqu’à une remise en question liée à de nouveau travaux. “Aussi l’ouvrage rapporte les conclusions de recherche admises en ce moment”, souligne Éric Conte.
Un livre en dix chapitres
L’ouvrage est découpé en dix chapitres. Il traite d’abord de l’origine des Polynésiens. “Il est aujourd’hui reconnu que toutes les populations des îles du Pacifique Sud, de l’archipel de Bismarck à l’île de Pâques, sont originaires du Sud-Est asiatique”, consigne Éric Conte. “C’est par l’actuelle Mélanésie que l’on pense aujourd’hui que firent route les ancêtres des Polynésiens.” Les conditions du peuplement des divers archipels sont encore débattues et bien des questions demeurent en suspens, mais le mouvement général d’ouest en est se trouve confirmé par toutes les disciplines intéressées à ce phénomène.
Il est ensuite question de hasard et de volonté, de voyages d’expérimentation. Éric Conte revient sur le voyage du Kon Tiki de Thor Heyerdahl mais aussi sur des tentatives moins connues. Il évoque les deux tentatives de William Willis qui navigua en solitaire sur un radeau balsa baptisé Los siete Hermanitas ou encore sur un équipage conduit par le Bolivien Eduardo Ingris qui quitta le Pérou en 1955 sur un radeau balsa baptisé Cantula I ou encore du radeau Tangaroa mené par un équipage de trois hommes, dirigé par Carlos Caravedo Arca.
L’auteur s’est intéressé ensuite aux grandes pirogues doubles, à leur construction, à la vie associée ainsi qu’à la vision du monde des navigateurs polynésiens. Il rappelle que “pour les Occidentaux la mer est un obstacle, elle est synonyme de danger, tandis que pour les Polynésiens, elle est un outil de communication, ce qui change tout !” Il a dédié un chapitre à la navigation disparue, un art disparu. Il conclut avec “attendre le bon vent et survivre à bord”, “À la conquête des îles du Pacifique” et enfin “Pirogues et sociétés polynésiennes”. L’ouvrage compte près de deux cents pages. Toutes les références bibliographiques ainsi que les crédits iconographiques sont mentionnées à la suite de la conclusion.
Un livre en dix chapitres
L’ouvrage est découpé en dix chapitres. Il traite d’abord de l’origine des Polynésiens. “Il est aujourd’hui reconnu que toutes les populations des îles du Pacifique Sud, de l’archipel de Bismarck à l’île de Pâques, sont originaires du Sud-Est asiatique”, consigne Éric Conte. “C’est par l’actuelle Mélanésie que l’on pense aujourd’hui que firent route les ancêtres des Polynésiens.” Les conditions du peuplement des divers archipels sont encore débattues et bien des questions demeurent en suspens, mais le mouvement général d’ouest en est se trouve confirmé par toutes les disciplines intéressées à ce phénomène.
Il est ensuite question de hasard et de volonté, de voyages d’expérimentation. Éric Conte revient sur le voyage du Kon Tiki de Thor Heyerdahl mais aussi sur des tentatives moins connues. Il évoque les deux tentatives de William Willis qui navigua en solitaire sur un radeau balsa baptisé Los siete Hermanitas ou encore sur un équipage conduit par le Bolivien Eduardo Ingris qui quitta le Pérou en 1955 sur un radeau balsa baptisé Cantula I ou encore du radeau Tangaroa mené par un équipage de trois hommes, dirigé par Carlos Caravedo Arca.
L’auteur s’est intéressé ensuite aux grandes pirogues doubles, à leur construction, à la vie associée ainsi qu’à la vision du monde des navigateurs polynésiens. Il rappelle que “pour les Occidentaux la mer est un obstacle, elle est synonyme de danger, tandis que pour les Polynésiens, elle est un outil de communication, ce qui change tout !” Il a dédié un chapitre à la navigation disparue, un art disparu. Il conclut avec “attendre le bon vent et survivre à bord”, “À la conquête des îles du Pacifique” et enfin “Pirogues et sociétés polynésiennes”. L’ouvrage compte près de deux cents pages. Toutes les références bibliographiques ainsi que les crédits iconographiques sont mentionnées à la suite de la conclusion.
Rencontre
Dédicaces le samedi 8 avril à la librairie Odyssey de 9 heures à midi.
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