Épidémie de typhoïde à Fidji : le bilan s’alourdit


SUVA, lundi 19 décembre 2011 (Flash d’Océanie) – Le bilan du dernier épisode, en cours, de typhoïde à Fidji, qui s’élevait déjà début décembre à une petite quarantaine de cas recensés, est désormais établi à plus d’une soixantaine, selon les dernières statistiques fournies par le ministère de la santé.
Sur cette soixantaine de cas dépistés, une bonne moitié a dû être hospitalisée, a confirmé Peni Namotu, porte-parole au ministère fidjien.
Il a attribué cette escalade des bilans infectieux au fait que selon lui, les populations les plus exposées ne prenaient pas encore en compte les mesures d’hygiène nécessaires à une bonne prévention.
Dans cette région du centre et du Nord de l’île principale de Viti Levu, et en particulier dans le petit village de Nanoko (près de Ba) un état d’urgence sanitaire (déjà mis en place en début d’année à Fidji, puis levé), a été réimposé la semaine dernière, toujours en raison d’une recrudescence du nombre de cas de typhoïde.
Cette épidémie avait déjà connu plusieurs épisodes ces derniers mois, suscitant l’inquiétude des autorités sanitaires nationales, mais aussi l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé).
Au cours du premier semestre 2011, un premier état d’urgence sanitaire avait été mis en place.
Il avait été levé fin mai 2011, après que le ministère de la santé ait considéré l’épidémie comme étant « contenue ».
Désormais, le foyer de cette nouvelle épidémie a été localisé à Nanoko, où des équipes sanitaires sont à pied d’œuvre depuis plusieurs jours afin d’une part d’intensifier une campagne de sensibilisation et d’éducation aux gestes d’hygiène élémentaire, et d’autre part pour identifier les sources possibles de cette épidémie, avec un accent tout particulier sur les installations d’hygiène publiques, comme les sources d’eau et les toilettes et égouts.
Un nouvel axe d’attaque contre la maladie devrait être mis en œuvre grâce à des fonds australiens, en vue d’installer rapidement des blocs sanitaires équipés de chasses d’eau.
Le ministère fidjien de la santé a par ailleurs exhorté les populations à consulter un médecin dès l’apparition de symptôme pouvant ressembler à ceux de la typhoïde, et surtout de ne plus recourir à des médecines « traditionnelles ».
« Les gens doivent se faire soigner dans des hôpitaux et avec des médicaments issus des pharmacies, tout simplement parce que les remèdes traditionnels ne sont pas scientifiquement prouvés », a insisté M. Namotu.
Les autorités fidjiennes sont aussi inquiètes du fait des conditions météorologiques particulièrement humides qui continuent à sévir sur la plus grande partie de l’archipel, avec des pluies torrentielles qui laissent derrière elles de larges superficies d’eaux stagnantes qui favorisent le développement des maladies transmises par l’eau.

Rédigé par PAD le Mardi 20 Décembre 2011 à 06:11 | Lu 1170 fois