Paris, France | AFP | mercredi 11/01/2017 - Le bilan de l'épidémie de grippe sera "probablement lourd" cette année, a averti mercredi la ministre de la Santé, Marisol Touraine, appelant au report des opérations non urgentes pour désengorger les services hospitaliers.
"Chaque année, il y a des victimes de la grippe. Le bilan (...) cette année sera probablement lourd, puisque le nombre de personnes malades est particulièrement important", a prévenu la ministre, lors d'un point sur la situation au ministère, alors que le pic de l'épidémie devrait intervenir la semaine prochaine.
Le nombre de personnes qui ont consulté leur médecin pour des symptômes grippaux a continué à augmenter la semaine dernière, atteignant 395 pour 100.000 habitants, contre 326 la semaine précédente, selon le bulletin hebdomadaire de Santé publique France, publié mercredi.
Le nombre de passages aux urgences liés à cette maladie virale a en revanche commencé à diminuer (4.788 contre 5.745), tout comme les hospitalisations (787 contre 1.035).
Mais, de nombreux patients ayant été hospitalisés au cours des dernières semaines (en grande majorité des personnes âgées de plus de 80 ans), et la durée moyenne d'hospitalisation pour grippe étant de 10 à 15 jours, "l'enjeu, c'est de garantir qu'il y a des lits d'hospitalisation disponibles" pour les nouveaux patients, a expliqué la ministre.
Pour faire face à cette situation, 142 hôpitaux sur les 850 du pays se sont déclarés "établissement de santé en tension", un dispositif qui permet d'ajouter des lits d'hospitalisation, de rappeler du personnel soignant en congé ou de déprogrammer des soins et des opérations non urgentes.
Certains établissements ont déjà utilisé cette dernière possibilité, mais Marisol Touraine les a incités mercredi à le faire davantage "si nécessaire".
Il y a trois jours, ces hôpitaux "en tension" n'étaient que 86, a précisé le ministère, ajoutant qu'ils étaient répartis sur tout le territoire.
Trois hôpitaux - Troyes (Aube), Firminy (Loire) et Sens (Yonne) - ont même déclenché le "plan blanc", un cran supplémentaire réservé aux urgences sanitaires qui dépassent les capacités de réponse d'un hôpital.
- 'On a fermé trop de lits' -
La ministre a aussi invité les médecins libéraux à traiter le plus possible les malades "à leur cabinet ou au domicile", pour éviter davantage d'hospitalisations.
L'association AD-PA, qui regroupe les directeurs de services à domicile et de maisons de retraite, a demandé mercredi "des renforts exceptionnels dans les établissements (de personnes âgées) et services à domicile", estimant que "les personnes âgées qui devraient être hospitalisées ne pourront pas l’être".
"On a fermé trop de lits au cours des 20 dernières années, notamment des lits conventionnels qui pouvaient accueillir des patients des urgences" en cas de besoin, a critiqué Patrick Pelloux, médecin urgentiste à Paris et syndicaliste, sur BFMTV, appelant à une "politique de réouverture de lits d’hôpitaux".
"La grippe, c'est tous les ans, et tous les ans nous connaissons cette situation" d'engorgement, "et pourtant rien ne change", a aussi déploré Philippe Juvin, chef des urgences de l'Hôpital Georges-Pompidou et député européen (LR), sur RTL.
Commencée début décembre, l'épidémie de grippe devrait atteindre son pic "la semaine prochaine", avant de refluer, selon l'agence Santé publique France.
En quatre semaines, 784.000 personnes ont consulté un médecin généraliste pour une grippe, selon le réseau de surveillance Sentinelles-Inserm.
L'hiver dernier, le virus de la grippe n'avait pas généré d'excès de mortalité, mais il y a deux ans, on avait constaté une surmortalité de 18.000 personnes, en partie attribuable à la grippe.
"Chaque année, il y a des victimes de la grippe. Le bilan (...) cette année sera probablement lourd, puisque le nombre de personnes malades est particulièrement important", a prévenu la ministre, lors d'un point sur la situation au ministère, alors que le pic de l'épidémie devrait intervenir la semaine prochaine.
Le nombre de personnes qui ont consulté leur médecin pour des symptômes grippaux a continué à augmenter la semaine dernière, atteignant 395 pour 100.000 habitants, contre 326 la semaine précédente, selon le bulletin hebdomadaire de Santé publique France, publié mercredi.
Le nombre de passages aux urgences liés à cette maladie virale a en revanche commencé à diminuer (4.788 contre 5.745), tout comme les hospitalisations (787 contre 1.035).
Mais, de nombreux patients ayant été hospitalisés au cours des dernières semaines (en grande majorité des personnes âgées de plus de 80 ans), et la durée moyenne d'hospitalisation pour grippe étant de 10 à 15 jours, "l'enjeu, c'est de garantir qu'il y a des lits d'hospitalisation disponibles" pour les nouveaux patients, a expliqué la ministre.
Pour faire face à cette situation, 142 hôpitaux sur les 850 du pays se sont déclarés "établissement de santé en tension", un dispositif qui permet d'ajouter des lits d'hospitalisation, de rappeler du personnel soignant en congé ou de déprogrammer des soins et des opérations non urgentes.
Certains établissements ont déjà utilisé cette dernière possibilité, mais Marisol Touraine les a incités mercredi à le faire davantage "si nécessaire".
Il y a trois jours, ces hôpitaux "en tension" n'étaient que 86, a précisé le ministère, ajoutant qu'ils étaient répartis sur tout le territoire.
Trois hôpitaux - Troyes (Aube), Firminy (Loire) et Sens (Yonne) - ont même déclenché le "plan blanc", un cran supplémentaire réservé aux urgences sanitaires qui dépassent les capacités de réponse d'un hôpital.
- 'On a fermé trop de lits' -
La ministre a aussi invité les médecins libéraux à traiter le plus possible les malades "à leur cabinet ou au domicile", pour éviter davantage d'hospitalisations.
L'association AD-PA, qui regroupe les directeurs de services à domicile et de maisons de retraite, a demandé mercredi "des renforts exceptionnels dans les établissements (de personnes âgées) et services à domicile", estimant que "les personnes âgées qui devraient être hospitalisées ne pourront pas l’être".
"On a fermé trop de lits au cours des 20 dernières années, notamment des lits conventionnels qui pouvaient accueillir des patients des urgences" en cas de besoin, a critiqué Patrick Pelloux, médecin urgentiste à Paris et syndicaliste, sur BFMTV, appelant à une "politique de réouverture de lits d’hôpitaux".
"La grippe, c'est tous les ans, et tous les ans nous connaissons cette situation" d'engorgement, "et pourtant rien ne change", a aussi déploré Philippe Juvin, chef des urgences de l'Hôpital Georges-Pompidou et député européen (LR), sur RTL.
Commencée début décembre, l'épidémie de grippe devrait atteindre son pic "la semaine prochaine", avant de refluer, selon l'agence Santé publique France.
En quatre semaines, 784.000 personnes ont consulté un médecin généraliste pour une grippe, selon le réseau de surveillance Sentinelles-Inserm.
L'hiver dernier, le virus de la grippe n'avait pas généré d'excès de mortalité, mais il y a deux ans, on avait constaté une surmortalité de 18.000 personnes, en partie attribuable à la grippe.