L'intégralité du hangar technique dédié à la manutention et au reconditionnement des déchets dangereux a été touché. Impossible pour Technival de reprendre pleinement son activité pour une durée indéterminée.
Tahiti, le 14 octobre 2024 - Victime d'un incendie dans ses locaux le 26 septembre dernier, la société Technival prévient ses clients qu'elle ne sera plus en mesure de prendre en charge les déchets dits “spéciaux”. Une situation à durée encore indéterminée qui, hélas, contraint d'ores et déjà l'entreprise à envisager le pire : la cessation de la collecte et du traitement de ces déchets dangereux. Un problème de taille puisqu'il n'existe aucune autre structure agréée sur le territoire.
Le scénario semble impensable, et pourtant. Suite à l'incendie du 26 septembre dernier dont a été victime la société Technival, la société annonce officiellement la suspension temporaire de son activité de gestion des déchets dangereux. Qu'il s'agisse des déchets inflammables (peintures, résines, colles etc), corrosifs (acides), toxiques (médicaments non utilisés, nettoyants industriels, liquide de refroidissement, pesticides, etc.) ou tout simplement dangereux pour l'environnement (chiffons souillés par les hydrocarbures, piles alcalines et salines, etc.), l'entreprise ne dispose d'aucune structure conforme sous la main pour les traiter. En visite mercredi dernier sur les lieux de l'incendie, le ministre en charge de l'Environnement, Taivini Teai, s'est dit très préoccupé par ce dossier sans pour autant proposer de solutions, même temporaires. Un problème pour la société Technival dont le compte à rebours est déjà lancé.
“Nous avons peur de l'impact financier”, explique Cyrille Bachelery, directeur général de Technival. “Cette situation peut engendrer un arrêt net de certaines de nos activités. Nous ne savons pas de quoi demain sera fait. Lorsque tu arrêtes 30 à 40% de ton business, est-ce que le reste tient ? C'est la question que l'on se pose actuellement. Pour l'instant la réponse est ‘oui’, mais pour combien de temps ? Là, le temps de reprise de ces activités est crucial. Aujourd'hui, malheureusement, ces activités sont en stand-by pour une durée indéterminée.” Une situation alarmante qui ne semble pas faire plus de bruit alors que les enjeux, eux, sont réels : “Nous avions un site agréé et nous prenions la responsabilité de ces déchets une fois qu'ils étaient acheminés chez nous. Maintenant que nous ne pouvons plus accueillir ces déchets, ma crainte c'est vraiment l'impact que cela aura sur la société et le pays ! Les clients devront garder ces déchets dangereux chez eux et peut être pour une longue, voire très longue période.” Une situation critique qui laisse très facilement envisager une pollution incontrôlée, mais surtout difficilement quantifiable.
C'est pourquoi, selon le directeur général de Technival, il faut agir et dans l'urgence. “Il faut que l'on trouve un endroit où l'on peut travailler et accueillir ces déchets. Nous avons pensé à Nivee, puisque le site accueille déjà des déchets, mais nous n'avons pas encore eu de retour, ni positif, ni négatif. Par contre, cela entrainerait forcément des coûts supplémentaires de transport, à la fois pour nous, mais aussi pour les clients.” Une solution qui se voudrait pourtant temporaire et qui ferait bien l'affaire de Technival : “Cela nous permettrait de vite entamer la déconstruction du site endommagé par l'incendie et sa reconstruction dans les 6 à 8 mois à venir. Notre objectif est de retourner chez nous le plus tôt possible. Nous disposons d'une surface de 5 000 m2 que nous souhaitons revaloriser, notamment compte tenu du prix du foncier.”
Quoiqu'il en soit, le temps presse pour la société privée qui se dit prête à envisager le pire et cesser certaines de ses activités. Une catastrophe, étant donné qu'il n'existe aucun autre prestataire, ni aucune autre structure conforme, pour le traitement de ces déchets dangereux. Le compte à rebours est lancé.
Le scénario semble impensable, et pourtant. Suite à l'incendie du 26 septembre dernier dont a été victime la société Technival, la société annonce officiellement la suspension temporaire de son activité de gestion des déchets dangereux. Qu'il s'agisse des déchets inflammables (peintures, résines, colles etc), corrosifs (acides), toxiques (médicaments non utilisés, nettoyants industriels, liquide de refroidissement, pesticides, etc.) ou tout simplement dangereux pour l'environnement (chiffons souillés par les hydrocarbures, piles alcalines et salines, etc.), l'entreprise ne dispose d'aucune structure conforme sous la main pour les traiter. En visite mercredi dernier sur les lieux de l'incendie, le ministre en charge de l'Environnement, Taivini Teai, s'est dit très préoccupé par ce dossier sans pour autant proposer de solutions, même temporaires. Un problème pour la société Technival dont le compte à rebours est déjà lancé.
“Nous avons peur de l'impact financier”, explique Cyrille Bachelery, directeur général de Technival. “Cette situation peut engendrer un arrêt net de certaines de nos activités. Nous ne savons pas de quoi demain sera fait. Lorsque tu arrêtes 30 à 40% de ton business, est-ce que le reste tient ? C'est la question que l'on se pose actuellement. Pour l'instant la réponse est ‘oui’, mais pour combien de temps ? Là, le temps de reprise de ces activités est crucial. Aujourd'hui, malheureusement, ces activités sont en stand-by pour une durée indéterminée.” Une situation alarmante qui ne semble pas faire plus de bruit alors que les enjeux, eux, sont réels : “Nous avions un site agréé et nous prenions la responsabilité de ces déchets une fois qu'ils étaient acheminés chez nous. Maintenant que nous ne pouvons plus accueillir ces déchets, ma crainte c'est vraiment l'impact que cela aura sur la société et le pays ! Les clients devront garder ces déchets dangereux chez eux et peut être pour une longue, voire très longue période.” Une situation critique qui laisse très facilement envisager une pollution incontrôlée, mais surtout difficilement quantifiable.
C'est pourquoi, selon le directeur général de Technival, il faut agir et dans l'urgence. “Il faut que l'on trouve un endroit où l'on peut travailler et accueillir ces déchets. Nous avons pensé à Nivee, puisque le site accueille déjà des déchets, mais nous n'avons pas encore eu de retour, ni positif, ni négatif. Par contre, cela entrainerait forcément des coûts supplémentaires de transport, à la fois pour nous, mais aussi pour les clients.” Une solution qui se voudrait pourtant temporaire et qui ferait bien l'affaire de Technival : “Cela nous permettrait de vite entamer la déconstruction du site endommagé par l'incendie et sa reconstruction dans les 6 à 8 mois à venir. Notre objectif est de retourner chez nous le plus tôt possible. Nous disposons d'une surface de 5 000 m2 que nous souhaitons revaloriser, notamment compte tenu du prix du foncier.”
Quoiqu'il en soit, le temps presse pour la société privée qui se dit prête à envisager le pire et cesser certaines de ses activités. Une catastrophe, étant donné qu'il n'existe aucun autre prestataire, ni aucune autre structure conforme, pour le traitement de ces déchets dangereux. Le compte à rebours est lancé.