Environnement : Depuis le 27 mai, la Polynésie vit à crédit


Tahiti, le 8 juin 2020 – La Polynésie française a été le 57e pays, sur 135, à avoir consommé l'ensemble des ressources que la Terre peut générer en un an cette année. À l'échelle mondiale, le jour du dépassement a été repoussé de trois semaines, passant du 29 juillet en 2019 au 22 août en 2020. Un délai supplémentaire lié aux mesures prises dans le monde pour faire face à la pandémie de la Covid-19.

Selon les calculs de l'Organisation non gouvernementale (ONG), Global Footprint Network, le jour du dépassement en Polynésie française a été fixé au 27 mai dernier, a-t-on appris ce lundi par un communiqué diffusé par AB&B Consulting Papeete-Nouméa. Dans le classement établi par l'ONG, partant du jour du dépassement le plus proche du début de l'année au plus éloigné, le fenua est le 57e pays sur 135. La France fait moins bien que la Polynésie et se positionne à la 45e place, avec un jour du dépassement estimé pour le 14 mai dernier. Du côté des Outre-mer français qui figurent dans ce classement, la Réunion est 40e, la Martinique 48e, la Guadeloupe 55e et ont dépensé l'ensemble de leurs ressources plus rapidement que la Polynésie. Seule la Guyane française fait mieux. Elle est classée 99e, avec un jour du dépassement estimé au 7 septembre prochain.

Pour la première fois depuis des années, le jour du dépassement mondial a été repoussé, passant du 29 juillet au 22 août. Une prouesse directement liée, selon le communiqué, aux "mesures de confinement qui ont été mises en place à travers le monde en réponse à la pandémie".

Calcul du jour du dépassement

L'évolution du jour du dépassement mondial depuis 1970.
Pour calculer le jour du dépassement, Global Footprint Network divise la biocapacité de la Terre par l'empreinte écologique de l'Humanité, puis multiplie le résultat par 365. Ce jour représentera donc le jour où l'Humanité aura dépensé l'ensemble des ressources que la Terre peut régénérer en un an. Cette année, pour inclure les impacts de la pandémie de coronavirus, de nouvelles données concernant le changement dans les émissions de carbone, la récolte forestière ou encore la demande alimentaire ont été combinées pour effectuer le calcul. Les principaux moteurs de la réduction au niveau mondial ont été la diminution, de l'ordre de 14,5% par rapport à 2019, de l'empreinte carbone et celle de l'empreinte du produit forestier (-8,4% par rapport à 2019).

Rédigé par Ariitaimai Amary le Lundi 8 Juin 2020 à 15:08 | Lu 4991 fois