Paris, France | AFP | lundi 23/04/2018 - Plus de sécheresses et d'inondations, et une alternance plus rapide entre les deux extrêmes: si les émissions mondiales de CO2 continuent d'augmenter, la Californie pourrait subir d'ici 2100 un climat plus "volatil" mettant à l'épreuve ses infrastructures, selon une étude publiée lundi.
Avec son climat méditerranéen, l'Etat américain est sujet à un passage rapide entre sécheresses et inondations, comme en témoigne son histoire.
La sécheresse record de 2012-2016, avec son lot d'incendies ravageurs, avait ainsi laissé place pendant l'hiver 2016-2017 à d'importantes précipitations entrainant des inondations dévastatrices et même l'évacuation de dizaines de milliers de personnes menacées par un barrage endommagé.
Mais si rien n'est fait pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, ces événements météorologiques extrêmes risquent de s'enchaîner plus rapidement, prévient l'étude publiée dans la revue Nature Climate Change.
Ainsi, dans ce scénario catastrophe d'augmentation radicale de la température, les épisodes de pluies diluviennes comparables à celles de l'hiver 2016-2017 risquent d'être multipliés par deux ou trois d'ici la fin du siècle.
La Californie pourrait alors aussi subir une fois d'ici 2060 et plusieurs fois d'ici 2100 des épisodes de précipitations plus importants que tout ce que le territoire et ses infrastructures de gestion de l'eau ont pu connaître depuis un siècle.
Des catastrophes que les chercheurs comparent à la "grande inondation" de 1862, dont une répétition pourrait causer "de nombreux morts" et d'importants dégâts matériels, compte tenu du fait que barrages et digues n'ont jamais été mis à l'épreuve d'un tel "déluge".
Les sécheresses se multiplieraient également, mais dans une moindre mesure. Et la fréquence d'une alternance rapide entre sécheresses et inondations augmenterait de 25% dans le nord de la Californie et de 100% dans le sud d'ici la fin du siècle.
Deux autres études publiées lundi dans la même revue scientifique s'intéressent aux impacts du réchauffement en Europe et en Afrique.
La première estime qu'avec un réchauffement de 3°C d'ici la fin du siècle -- trajectoire sur laquelle se trouve la planète en vertu des engagements actuels des Etats signataires de l'accord de Paris--, les sécheresses seront plus longues et plus étendues en Europe que dans un monde à +1,5°C, objectif idéal de cet accord qui vise une limitation de la hausse à +2°C.
Dans le premier cas, 26% du territoire européen et 170 millions de personnes risquent d'être touchées par les sécheresses, mais seulement 19% du territoire et 120 millions de personnes dans un monde à +1,5°C. "La Méditerranée sera très affectée. Partout, les étés seront plus secs que par le passé, tellement que la sécheresse de 2003 sera considérée comme une situation normale", a indiqué à l'AFP Luis Samaniego, du Centre Helholtz pour la recherche environnementale de Leipzig.
La dernière étude insiste sur le fait que limiter le réchauffement à +1,5°C aurait des "bénéfices importants" pour l'Afrique en réduisant les épisodes de sécheresse et d'inondations, même par rapport à un monde à +2°C.
Avec son climat méditerranéen, l'Etat américain est sujet à un passage rapide entre sécheresses et inondations, comme en témoigne son histoire.
La sécheresse record de 2012-2016, avec son lot d'incendies ravageurs, avait ainsi laissé place pendant l'hiver 2016-2017 à d'importantes précipitations entrainant des inondations dévastatrices et même l'évacuation de dizaines de milliers de personnes menacées par un barrage endommagé.
Mais si rien n'est fait pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, ces événements météorologiques extrêmes risquent de s'enchaîner plus rapidement, prévient l'étude publiée dans la revue Nature Climate Change.
Ainsi, dans ce scénario catastrophe d'augmentation radicale de la température, les épisodes de pluies diluviennes comparables à celles de l'hiver 2016-2017 risquent d'être multipliés par deux ou trois d'ici la fin du siècle.
La Californie pourrait alors aussi subir une fois d'ici 2060 et plusieurs fois d'ici 2100 des épisodes de précipitations plus importants que tout ce que le territoire et ses infrastructures de gestion de l'eau ont pu connaître depuis un siècle.
Des catastrophes que les chercheurs comparent à la "grande inondation" de 1862, dont une répétition pourrait causer "de nombreux morts" et d'importants dégâts matériels, compte tenu du fait que barrages et digues n'ont jamais été mis à l'épreuve d'un tel "déluge".
Les sécheresses se multiplieraient également, mais dans une moindre mesure. Et la fréquence d'une alternance rapide entre sécheresses et inondations augmenterait de 25% dans le nord de la Californie et de 100% dans le sud d'ici la fin du siècle.
Deux autres études publiées lundi dans la même revue scientifique s'intéressent aux impacts du réchauffement en Europe et en Afrique.
La première estime qu'avec un réchauffement de 3°C d'ici la fin du siècle -- trajectoire sur laquelle se trouve la planète en vertu des engagements actuels des Etats signataires de l'accord de Paris--, les sécheresses seront plus longues et plus étendues en Europe que dans un monde à +1,5°C, objectif idéal de cet accord qui vise une limitation de la hausse à +2°C.
Dans le premier cas, 26% du territoire européen et 170 millions de personnes risquent d'être touchées par les sécheresses, mais seulement 19% du territoire et 120 millions de personnes dans un monde à +1,5°C. "La Méditerranée sera très affectée. Partout, les étés seront plus secs que par le passé, tellement que la sécheresse de 2003 sera considérée comme une situation normale", a indiqué à l'AFP Luis Samaniego, du Centre Helholtz pour la recherche environnementale de Leipzig.
La dernière étude insiste sur le fait que limiter le réchauffement à +1,5°C aurait des "bénéfices importants" pour l'Afrique en réduisant les épisodes de sécheresse et d'inondations, même par rapport à un monde à +2°C.