Tahiti, le 26 janvier 2025 - Les meilleurs surfeurs locaux se sont retrouvés ce week-end dernier, à Papenoo, pour la reprise du championnat Open. L’occasion de jauger l’état de forme de chacun et de donner le ton pour la saison à venir. Et à ce jeu, Enrique Ariitu s’est imposé avec la manière.
Première mise à l’eau de l’année pour les pensionnaires du circuit local de surf, le week-end dernier, à Papenoo. Le championnat Open a ouvert le bal pour la saison 2025 et les compétiteurs ont majoritairement répondu présent malgré les petites conditions de vague. Des vagues de 50 cm à 1m, voire 1m50, qui ont laissé très peu de place à l’expression et qui ont forcé les surfeurs à jouer la carte de la stratégie. Un exercice qui ne plait pas forcément mais qui a le mérite de préparer les athlètes à la dure réalité de la compétition de haut niveau, à l’international. Néanmoins, pour une fois, les surfeurs n’ont pas été les seuls à évoluer dans des conditions difficiles. Récemment équipée de la technologie Stact, un système de notation numérique et instantané, la Fédération tahitienne de surf a dû revoir ses habitudes. “Comme tout changement, il y a une période d’adaptation”, reconnait la fédération. “Ce changement était attendu par l’ensemble des compétiteurs et des juges, nous devions y arriver et aujourd’hui c’est chose faite. Nous prenons petit à petit nos repères avec ce nouvel outil et nous avons la chance d’avoir, pour l’occasion, un membre de la Fédération française de surf qui connaît très bien le sujet et qui est là pour nous guider.” Une démarche qui s’inscrit dans un long processus de professionnalisation de la fédération : “Les Jeux olympiques nous ont permis de réunir les troupes autour d’un projet commun, de rappeler au monde que le surf polynésien est un des meilleurs, et donc il faut profiter de cet élan pour envisager plus, voir plus loin, et ça passe par la professionnalisation de notre fédération.”
Les ténors du tour au rendez-vous
Du côté des compétiteurs, les têtes d’affiche ont majoritairement répondu présent pour ce début de saison. Le champion en titre, Teiva Tetahio, a une nouvelle fois fait preuve d’une forme exceptionnelle et d’un surf “world class”, enchaînant les figures aériennes et radicales avec une aisance déconcertante. Au même titre que son “sparring partner” de Papara, Hauroa Maiotui, qui a lui aussi fait lever plus d’une fois le public de sa chaise. Un cran au-dessus tout au long de la compétition, les deux pensionnaires du Papara Surf Club étaient annoncés favoris. Pour autant, la finale a pris une tout autre tournure. Le junior Haunui Haumani a rappelé que la nouvelle génération n’est pas en reste. Affichant un surf irréprochable en finale, la série aurait très bien pu tourner en sa faveur si en face le rempart, Enrique Ariitu, ne s’était pas dressé devant lui et ses camarades. Habitué des grands rendez-vous, Enrique s’est tout simplement offert la plus belle manœuvre de la compétition pour mettre KO ses opposants. Un ‘air reverse’ stratosphérique en fin de série qui n’a laissé aucune chance aux trois compères de revenir au score. Une victoire importante pour le surfeur qui aura l’occasion, lors de la deuxième étape du championnat, d’enfoncer un peu plus le clou sur une vague qu’il affectionne tout particulièrement : Teahupo’o.
Quant au tableau féminin, l’excitation était à son comble lors de la finale. Et pour cause, les protagonistes ont largement contribué au suspens. Le “lead” de la série changeant régulièrement, difficile pour quiconque de s’essayer à des pronostics. Kohai Fierro, en très grande forme, semblait bien parti pour renouer avec la victoire. Hélas, une incompréhension au niveau des priorités est venue casser le rythme de la surfeuse de Huahine. Une chance pour Kiara Goold de capitaliser et de montrer aux juges qu’en 2025, il faudra compter avec elle. La surfeuse de la Presqu’île s’est d’ailleurs magistralement illustrée sur les gauches de l’embouchure et a bien failli s'accaparer tous les honneurs. Mais c’était sans compter sur une Marion Philippe remontée à bloc. Victime la veille d’une erreur de jugement, la surfeuse a eu à cœur de ne plus laisser planer le doute quant à sa prestation. Puissante et terriblement efficace, Marion est allée chercher son titre avec la manière. Dans les autres catégories, Moana Domenech s’est offert une belle victoire en longboard chez les hommes, tandis que chez les femmes Kahili Simon s’est emparé du titre. Enfin, chez les bodyboards, Tahiri Tehei n’a laissé aucune chance à ses poursuivants et a également pris les commandes du championnat à l’issu de la première épreuve.
Première mise à l’eau de l’année pour les pensionnaires du circuit local de surf, le week-end dernier, à Papenoo. Le championnat Open a ouvert le bal pour la saison 2025 et les compétiteurs ont majoritairement répondu présent malgré les petites conditions de vague. Des vagues de 50 cm à 1m, voire 1m50, qui ont laissé très peu de place à l’expression et qui ont forcé les surfeurs à jouer la carte de la stratégie. Un exercice qui ne plait pas forcément mais qui a le mérite de préparer les athlètes à la dure réalité de la compétition de haut niveau, à l’international. Néanmoins, pour une fois, les surfeurs n’ont pas été les seuls à évoluer dans des conditions difficiles. Récemment équipée de la technologie Stact, un système de notation numérique et instantané, la Fédération tahitienne de surf a dû revoir ses habitudes. “Comme tout changement, il y a une période d’adaptation”, reconnait la fédération. “Ce changement était attendu par l’ensemble des compétiteurs et des juges, nous devions y arriver et aujourd’hui c’est chose faite. Nous prenons petit à petit nos repères avec ce nouvel outil et nous avons la chance d’avoir, pour l’occasion, un membre de la Fédération française de surf qui connaît très bien le sujet et qui est là pour nous guider.” Une démarche qui s’inscrit dans un long processus de professionnalisation de la fédération : “Les Jeux olympiques nous ont permis de réunir les troupes autour d’un projet commun, de rappeler au monde que le surf polynésien est un des meilleurs, et donc il faut profiter de cet élan pour envisager plus, voir plus loin, et ça passe par la professionnalisation de notre fédération.”
Les ténors du tour au rendez-vous
Du côté des compétiteurs, les têtes d’affiche ont majoritairement répondu présent pour ce début de saison. Le champion en titre, Teiva Tetahio, a une nouvelle fois fait preuve d’une forme exceptionnelle et d’un surf “world class”, enchaînant les figures aériennes et radicales avec une aisance déconcertante. Au même titre que son “sparring partner” de Papara, Hauroa Maiotui, qui a lui aussi fait lever plus d’une fois le public de sa chaise. Un cran au-dessus tout au long de la compétition, les deux pensionnaires du Papara Surf Club étaient annoncés favoris. Pour autant, la finale a pris une tout autre tournure. Le junior Haunui Haumani a rappelé que la nouvelle génération n’est pas en reste. Affichant un surf irréprochable en finale, la série aurait très bien pu tourner en sa faveur si en face le rempart, Enrique Ariitu, ne s’était pas dressé devant lui et ses camarades. Habitué des grands rendez-vous, Enrique s’est tout simplement offert la plus belle manœuvre de la compétition pour mettre KO ses opposants. Un ‘air reverse’ stratosphérique en fin de série qui n’a laissé aucune chance aux trois compères de revenir au score. Une victoire importante pour le surfeur qui aura l’occasion, lors de la deuxième étape du championnat, d’enfoncer un peu plus le clou sur une vague qu’il affectionne tout particulièrement : Teahupo’o.
Quant au tableau féminin, l’excitation était à son comble lors de la finale. Et pour cause, les protagonistes ont largement contribué au suspens. Le “lead” de la série changeant régulièrement, difficile pour quiconque de s’essayer à des pronostics. Kohai Fierro, en très grande forme, semblait bien parti pour renouer avec la victoire. Hélas, une incompréhension au niveau des priorités est venue casser le rythme de la surfeuse de Huahine. Une chance pour Kiara Goold de capitaliser et de montrer aux juges qu’en 2025, il faudra compter avec elle. La surfeuse de la Presqu’île s’est d’ailleurs magistralement illustrée sur les gauches de l’embouchure et a bien failli s'accaparer tous les honneurs. Mais c’était sans compter sur une Marion Philippe remontée à bloc. Victime la veille d’une erreur de jugement, la surfeuse a eu à cœur de ne plus laisser planer le doute quant à sa prestation. Puissante et terriblement efficace, Marion est allée chercher son titre avec la manière. Dans les autres catégories, Moana Domenech s’est offert une belle victoire en longboard chez les hommes, tandis que chez les femmes Kahili Simon s’est emparé du titre. Enfin, chez les bodyboards, Tahiri Tehei n’a laissé aucune chance à ses poursuivants et a également pris les commandes du championnat à l’issu de la première épreuve.