La surveillance des facteurs de risque des maladies non transmissibles : une nécessité à l’échelle mondiale
Le fardeau grandissant des maladies non-transmissibles telles que l’obésité, le diabète, les maladies
cardiovasculaires et les cancers représente un défi important au niveau mondial pour la préservation de la santé des populations. En effet, ces pathologies sont à l’origine de 60% des décès et constituent la première cause de mortalité dans le monde.
Afin de mieux lutter contre ces maladies, il est nécessaire de disposer de données valides et fiables
concernant les facteurs qui sont à l’origine de leur apparition pour déterminer les actions de prévention àmettre en oeuvre.
Les facteurs de risque des maladies non transmissibles sont bien connus ; il s’agit de la consommation excessive d’alcool et de tabac, d’une alimentation quotidienne déséquilibrée et de l’inactivité physique.
De ce fait, la surveillance régulière des habitudes de vie des populations ainsi que des paramètres physiques des individus (poids, tension artérielle, glycémie à jeun, etc.) est recommandée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). En effet, si ces facteurs de risque étaient maîtrisés, les maladies chroniques pourraient être prévenues, c’est-à-dire que l’on assisterait à une diminution de 80% des maladies cardio-vasculaires, 80% des diabètes, 40% des cancers.
Pour cela, un outil standardisé, d’ores et déjà mis en oeuvre par de nombreux pays, a été élaboré par l’OMS. Il s’agit d’une approche par étapes de mesure et de surveillance des facteurs de risques des maladies non transmissibles permettant des comparaisons entre différents pays.
cardiovasculaires et les cancers représente un défi important au niveau mondial pour la préservation de la santé des populations. En effet, ces pathologies sont à l’origine de 60% des décès et constituent la première cause de mortalité dans le monde.
Afin de mieux lutter contre ces maladies, il est nécessaire de disposer de données valides et fiables
concernant les facteurs qui sont à l’origine de leur apparition pour déterminer les actions de prévention àmettre en oeuvre.
Les facteurs de risque des maladies non transmissibles sont bien connus ; il s’agit de la consommation excessive d’alcool et de tabac, d’une alimentation quotidienne déséquilibrée et de l’inactivité physique.
De ce fait, la surveillance régulière des habitudes de vie des populations ainsi que des paramètres physiques des individus (poids, tension artérielle, glycémie à jeun, etc.) est recommandée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). En effet, si ces facteurs de risque étaient maîtrisés, les maladies chroniques pourraient être prévenues, c’est-à-dire que l’on assisterait à une diminution de 80% des maladies cardio-vasculaires, 80% des diabètes, 40% des cancers.
Pour cela, un outil standardisé, d’ores et déjà mis en oeuvre par de nombreux pays, a été élaboré par l’OMS. Il s’agit d’une approche par étapes de mesure et de surveillance des facteurs de risques des maladies non transmissibles permettant des comparaisons entre différents pays.
L’enquête santé 2010 en Polynésie française
En Polynésie française, les prévalences des maladies non-transmissibles sont élevées (entre 18 et 26%) et les maladies cardiovasculaires constituent la première cause de mortalité (environ 27% de l’ensemble des décès enregistrés en 2005-2007).
La prévention primaire constitue la meilleure approche pour parvenir à impacter sur cette épidémie
émergente. Cependant, il est aujourd’hui nécessaire de réactualiser les données sanitaires concernant cette problématique car la dernière enquête de référence réalisée en Polynésie française date de 1995.
C’est pourquoi la Polynésie française lance aujourd’hui « l’enquête santé 2010 », qui est le fruit d’une
collaboration entre l’OMS et le Pays.
Point sur la situation des Maladies Non Transmissibles en PF (Données de 1995)
· Les Maladies cardio-vasculaires sont la première cause de mortalité en Polynésie française, responsables de plus de 250 décès par an.
· A structure d’âge comparable, la mortalité par maladies cardio-vasculaires est plus élevée en
Polynésie française qu’en Métropole (2 fois plus chez les femmes et 1,5 fois plus chez les
hommes)
· Après 45 ans, les maladies cardio-vasculaires sont la première cause d’hospitalisation dans les
établissements publics, et les maladies endocriniennes (essentiellement le diabète) la quatrième cause.
· L’excès pondéral touche plus de 70% de la population adulte, plaçant le territoire dans le peloton
de tête des pays touchés par ce problème. Le surpoids apparaît tôt (déjà chez les jeunes enfants)
et augmentent avec l’âge, multipliant la fréquence et la gravité des complications qu’il entraîne.
· Les taux de prévalence des maladies de surcharge sont élevés en Polynésie française (diabète
sucré 18%, hypertension artérielle 18%, hyperlipidémie 26%, hyperuricémie 21%)
Par ailleurs, l’enquête sur les facteurs de risques des maladies non transmissibles est financée par le Contrat de Projet Etat/Polynésie française dans le cadre du volet- santé « Veille sanitaire », plus précisément dans le développement et dans le renforcement des moyens de la Direction de la Santé en matière de système de surveillance sanitaire.
La prévention primaire constitue la meilleure approche pour parvenir à impacter sur cette épidémie
émergente. Cependant, il est aujourd’hui nécessaire de réactualiser les données sanitaires concernant cette problématique car la dernière enquête de référence réalisée en Polynésie française date de 1995.
C’est pourquoi la Polynésie française lance aujourd’hui « l’enquête santé 2010 », qui est le fruit d’une
collaboration entre l’OMS et le Pays.
Point sur la situation des Maladies Non Transmissibles en PF (Données de 1995)
· Les Maladies cardio-vasculaires sont la première cause de mortalité en Polynésie française, responsables de plus de 250 décès par an.
· A structure d’âge comparable, la mortalité par maladies cardio-vasculaires est plus élevée en
Polynésie française qu’en Métropole (2 fois plus chez les femmes et 1,5 fois plus chez les
hommes)
· Après 45 ans, les maladies cardio-vasculaires sont la première cause d’hospitalisation dans les
établissements publics, et les maladies endocriniennes (essentiellement le diabète) la quatrième cause.
· L’excès pondéral touche plus de 70% de la population adulte, plaçant le territoire dans le peloton
de tête des pays touchés par ce problème. Le surpoids apparaît tôt (déjà chez les jeunes enfants)
et augmentent avec l’âge, multipliant la fréquence et la gravité des complications qu’il entraîne.
· Les taux de prévalence des maladies de surcharge sont élevés en Polynésie française (diabète
sucré 18%, hypertension artérielle 18%, hyperlipidémie 26%, hyperuricémie 21%)
Par ailleurs, l’enquête sur les facteurs de risques des maladies non transmissibles est financée par le Contrat de Projet Etat/Polynésie française dans le cadre du volet- santé « Veille sanitaire », plus précisément dans le développement et dans le renforcement des moyens de la Direction de la Santé en matière de système de surveillance sanitaire.
Le partenariat avec l’OMS
Melle Régina Guthold est Chargée de mission au bureau de l’OMS de Genève pour le programme STEPS et la promotion de la santé. Elle a pour mission d’accompagner les pays qui souhaitent mettre en place une enquête STEPS. Pour cela, elle anime régulièrement des ateliers de formation pour soutenir d’un point de vue technique les pays qui entrent dans la démarche de surveillance des facteurs de risque des maladies non transmissibles au sein de leur population.
Ainsi, elle encadre depuis une semaine un atelier de formation des enquêteurs polynésiens en partenariat
avec l’équipe de la Direction de la Santé en charge du pilotage de l’enquête.
Afin d’aider la Polynésie dans la mise en oeuvre de cette enquête l’OMS s’est engagée à :
- Apporter une aide méthodologique pour la collecte de données
- Fournir les outils nécessaires à l’enquête (PDA, balances, lecteurs de glycémie/cholestérolémie
capillaire ; tensiomètres, etc.) et le logiciel de saisie et d’analyse
- Contribuer à l’analyse des données et à la publication du rapport.
Ainsi, elle encadre depuis une semaine un atelier de formation des enquêteurs polynésiens en partenariat
avec l’équipe de la Direction de la Santé en charge du pilotage de l’enquête.
Afin d’aider la Polynésie dans la mise en oeuvre de cette enquête l’OMS s’est engagée à :
- Apporter une aide méthodologique pour la collecte de données
- Fournir les outils nécessaires à l’enquête (PDA, balances, lecteurs de glycémie/cholestérolémie
capillaire ; tensiomètres, etc.) et le logiciel de saisie et d’analyse
- Contribuer à l’analyse des données et à la publication du rapport.
L’enquête santé 2010 : déroulement
Il s’agit d’une étude transversale réalisée sur un échantillon représentatif de la population de 3660 personnes, âgées de 18 à 64 ans inclus, réparties sur l’ensemble de la Polynésie française.
Le recueil de données sur le terrain se fera en deux étapes, par des enquêteurs formés par l’OMS et la
Direction de la santé de Polynésie française.
· 1ère étape : Des enquêteurs se rendront au domicile des personnes tirées au sort pour leur soumettre
un questionnaire axé sur leurs habitudes de vie (consommation de tabac et d’alcool, hygiène alimentaire,
niveau d’activité physique) et leurs antécédents médicaux d’hypertension artérielle et de diabète. Puis les
personnes seront pesées et mesurées sur place.
· 2ème étape : Les personnes seront invitées à se rendre, à jeun, dans le centre médical de leur
commune où un professionnel de santé effectuera alors des mesures physiques (prise de la tension artérielle) et biologiques (glycémie et cholestérolémie).
Les résultats seront publiés dans le courant du 1er semestre 2011 et serviront de base de réflexion pour définir la politique de prévention des maladies non transmissibles en Polynésie française. Ces données constitueront également le point de départ de la mise en place du système de surveillance de ces pathologies.
La qualité des résultats de cette enquête dépend de la participation de toutes les personnes tirées au
sort. La population est donc invitée à réserver un accueil chaleureux aux enquêteurs qui se
présenteront à leur domicile : « ouvre ta porte pour la santé du fenua ».
Le recueil de données sur le terrain se fera en deux étapes, par des enquêteurs formés par l’OMS et la
Direction de la santé de Polynésie française.
· 1ère étape : Des enquêteurs se rendront au domicile des personnes tirées au sort pour leur soumettre
un questionnaire axé sur leurs habitudes de vie (consommation de tabac et d’alcool, hygiène alimentaire,
niveau d’activité physique) et leurs antécédents médicaux d’hypertension artérielle et de diabète. Puis les
personnes seront pesées et mesurées sur place.
· 2ème étape : Les personnes seront invitées à se rendre, à jeun, dans le centre médical de leur
commune où un professionnel de santé effectuera alors des mesures physiques (prise de la tension artérielle) et biologiques (glycémie et cholestérolémie).
Les résultats seront publiés dans le courant du 1er semestre 2011 et serviront de base de réflexion pour définir la politique de prévention des maladies non transmissibles en Polynésie française. Ces données constitueront également le point de départ de la mise en place du système de surveillance de ces pathologies.
La qualité des résultats de cette enquête dépend de la participation de toutes les personnes tirées au
sort. La population est donc invitée à réserver un accueil chaleureux aux enquêteurs qui se
présenteront à leur domicile : « ouvre ta porte pour la santé du fenua ».