SUVA, jeudi 23 juin 2011 (Flash d'Océanie) – Le gouvernement français a étendu en début de semaine un programme de promotion des énergies renouvelables avec l’Université du Pacifique Sud (USP, basée à Suva), lancé à titre pilote fin 2009 et qui concerne désormais le photovoltaïque.
Les prémices de cette coopération s’étaient matérialisées fin octobre 2009 par le financement et la mise en place d’une éolienne, couplée à une unité photovoltaïque, le tout étant censé fournir le courant électrique nécessaire à l’éclairage d’un des parkings du campus.
Mardi 21 juin 2011, l’USP et la France ont paraphé une convention destinée à étendre ce programme pour financer l’extension de ce programme sur le campus de cette université régionale, à hauteur de quelque quarante mille euros.
La partie française était composée de l’ambassadeur de France résidant à Suva, Gilles Montagnier, ainsi que son conseiller de coopération, Denis Decraene et de l’adjoint au Secrétaire Permanent pour le Pacifique (et gestionnaire du Fonds Pacifique dédié à des programmes favorisant l’intégration régionale), Jean-Louis Maurer, cette semaine en visite à Fidji, a annoncé l’ambassade de France à Suva dans un communiqué.
L’Université était représentée par Mme Susan Kelly, vice-chancelière de l’Université en charge de l’enseignement.
L’un des objectifs de ce projet, à terme, est d’augmenter la visibilité et la sensibilisation aux énergies renouvelables, non seulement à Suva, mais aussi dans les zones rurales de Fidji (notamment sur les îles de Vanua Levu, plus au Nord), ainsi que dans ses pays voisins, dans un contexte régional où l’accès à l’énergie demeure un défi majeur, a souligné en substance l’ambassadeur mardi.
En milieu rural, l’USP est appelée à faire office d’agent disséminateur et vulgarisateur de ce type de technologie, en fournissant aux communautés villageoises le matériel et l’installation, via ses étudiants et professeurs spécialisés dans cette branche.
Les villages, en contrepartie, devraient participer aux frais e certains de ces équipements, selon un système de remboursement progressif.
« Au lieu d’acheter du kérosène, les villageois pourront ainsi faire des économies en utilisant ces éclairages solaires (…) L’USP leur fournira les lampes, et ensuite ils nous rembourseront », a précisé le Dr Atul Raturi, qui dirige l’école d’ingénierie et de physique de l’université.
Une autre partie de la subvention française devrait être consacrée à l’énergie éolienne, avec la fourniture d’un système destiné à assurer l’éclairage de plusieurs bâtiments du campus.
« Ces projets vont nous permettre de renforcer notre capacité à faire avancer les technologies d’énergie propre, mais aussi de contribuer aux choix de nos pays membres en matière de développement durable », a souligné Mme Kelly lors de la cérémonie de signature.
Le projet d’origine consistait en une simple unité : une éolienne couplée à une unité photovoltaïque fournissant l’énergie nécessaire à l’éclairage d’un des parkings du campus.
Cette unité, qui a officiellement été mise en route fin octobre 2009, sur financement français (environ 5.5000 euros), permet depuis d’éclairer la faculté d’économie et des affaires grâce à l’éolienne d’une puissance nominale de neuf cent watts et une unité photovoltaïque d’une puissance de deux cent watts.
Lancé à la veille de la journée d’action face aux changements climatique, qui a aussi eu des résonnances multiples dans le Pacifique insulaire (avec des manifestations organisées de Fidji à la Papouasie-Nouvelle-Guinée en passant par Vanuatu, la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie), ce système hybride basé sur les énergies renouvelables était également et surtout censé lancer un message fort, compte tenu de la « forte dépendance en sources d’énergies fossiles importées à la quelle sont confrontés les pays insulaires du Pacifique et compte tenu des impacts de ces énergies fossiles sur l’environnement », avait dès alors précisé l’Université.
Mission de sensibilisation
Cette institution régionale se considère par ailleurs, en tant que principale université anglophone de la région insulaire, investie d’une mission de sensibilisation.
Cette première unité pionnière était avant tout considérée comme une démonstration en conditions réelles, une vitrine des énergies renouvelables et propres.
L’USP possède déjà depuis quelques années une unité « Énergies renouvelables » au sein de sa faculté de recherches, que suivent chaque année jusqu’à soixante dix étudiants venus des États insulaires océaniens.
« Nous espérons ainsi qu’ils ramèneront le message, mais aussi les compétences, chez eux, dans leurs communautés respectives », avait alors déclaré le Dr Atul Raturi.
Fidji veut diversifier ses sources
Toujours à Fidji, où une ferme éolienne a été installée par une entreprise française (Vergnet Pacifique) sur le site de Butoni (centre de l’île principale de Viti Levu), la compagnie nationale FEA (Fiji Electricity Authority) a par ailleurs réaffirmé cette semaine son intention de poursuivre dans la voie du renouvelable afin d’alléger sa facture en carburants fossiles alimentant ses centrales thermiques.
S’exprimant lors d’un séminaire consacré aux énergies vertes, en début de semaine, à Nadi, Cama Tuiloma, directeur de cabinet au ministère fidjien de l’équipement, des travaux publics et des transports, a fixé un horizon 2013 à la mutation de cette compagnie semi-publique vers un schéma de production plus propre.
« Nous sommes sur le point de mettre en place des textes et des cadres pour faire en forte que la part d’énergies renouvelable produites augmente. Et pour cela, nous examinons toutes les autres sources d’énergie », a-t-il assuré au quotidien Fiji Times tout en concédant que cette mutation pourrait prendre encore un certain temps étant donné les volumes consommés, en particulier dans les centres urbains de l’archipel.
Outre le solaire ou l’éolien, Fidji possède depuis plus d’une quarantaine d’années un barrage hydroélectrique sur le site de Monasavu (centre l’île principale) et prévoit d’en mettre en service un autre, sur financement chinois.
155 éclairages solaires taïwanais pour Nauru
Dans la grande région, début juin 2011, le gouvernement de Taiwan a annoncé le financement de 155 unités photovoltaïques censées assurer l’éclairage public pour les rues de la capitale de Nauru.
L’ambassadeur taïwanais, Timothy Hsiang, a officialisé ce don la semaine dernière en l’assortissant d’une plaque commémorative remise au Président nauruan Marcus Stephen, rapporte Radio New Zealand International.
Fin 2010, une précédente phase de ce projet taïwanais avait vu la livraison et l’installation de petites unités conçues pour assurer une alimentation sommaire en électricité pour des foyers.
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Les prémices de cette coopération s’étaient matérialisées fin octobre 2009 par le financement et la mise en place d’une éolienne, couplée à une unité photovoltaïque, le tout étant censé fournir le courant électrique nécessaire à l’éclairage d’un des parkings du campus.
Mardi 21 juin 2011, l’USP et la France ont paraphé une convention destinée à étendre ce programme pour financer l’extension de ce programme sur le campus de cette université régionale, à hauteur de quelque quarante mille euros.
La partie française était composée de l’ambassadeur de France résidant à Suva, Gilles Montagnier, ainsi que son conseiller de coopération, Denis Decraene et de l’adjoint au Secrétaire Permanent pour le Pacifique (et gestionnaire du Fonds Pacifique dédié à des programmes favorisant l’intégration régionale), Jean-Louis Maurer, cette semaine en visite à Fidji, a annoncé l’ambassade de France à Suva dans un communiqué.
L’Université était représentée par Mme Susan Kelly, vice-chancelière de l’Université en charge de l’enseignement.
L’un des objectifs de ce projet, à terme, est d’augmenter la visibilité et la sensibilisation aux énergies renouvelables, non seulement à Suva, mais aussi dans les zones rurales de Fidji (notamment sur les îles de Vanua Levu, plus au Nord), ainsi que dans ses pays voisins, dans un contexte régional où l’accès à l’énergie demeure un défi majeur, a souligné en substance l’ambassadeur mardi.
En milieu rural, l’USP est appelée à faire office d’agent disséminateur et vulgarisateur de ce type de technologie, en fournissant aux communautés villageoises le matériel et l’installation, via ses étudiants et professeurs spécialisés dans cette branche.
Les villages, en contrepartie, devraient participer aux frais e certains de ces équipements, selon un système de remboursement progressif.
« Au lieu d’acheter du kérosène, les villageois pourront ainsi faire des économies en utilisant ces éclairages solaires (…) L’USP leur fournira les lampes, et ensuite ils nous rembourseront », a précisé le Dr Atul Raturi, qui dirige l’école d’ingénierie et de physique de l’université.
Une autre partie de la subvention française devrait être consacrée à l’énergie éolienne, avec la fourniture d’un système destiné à assurer l’éclairage de plusieurs bâtiments du campus.
« Ces projets vont nous permettre de renforcer notre capacité à faire avancer les technologies d’énergie propre, mais aussi de contribuer aux choix de nos pays membres en matière de développement durable », a souligné Mme Kelly lors de la cérémonie de signature.
Le projet d’origine consistait en une simple unité : une éolienne couplée à une unité photovoltaïque fournissant l’énergie nécessaire à l’éclairage d’un des parkings du campus.
Cette unité, qui a officiellement été mise en route fin octobre 2009, sur financement français (environ 5.5000 euros), permet depuis d’éclairer la faculté d’économie et des affaires grâce à l’éolienne d’une puissance nominale de neuf cent watts et une unité photovoltaïque d’une puissance de deux cent watts.
Lancé à la veille de la journée d’action face aux changements climatique, qui a aussi eu des résonnances multiples dans le Pacifique insulaire (avec des manifestations organisées de Fidji à la Papouasie-Nouvelle-Guinée en passant par Vanuatu, la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie), ce système hybride basé sur les énergies renouvelables était également et surtout censé lancer un message fort, compte tenu de la « forte dépendance en sources d’énergies fossiles importées à la quelle sont confrontés les pays insulaires du Pacifique et compte tenu des impacts de ces énergies fossiles sur l’environnement », avait dès alors précisé l’Université.
Mission de sensibilisation
Cette institution régionale se considère par ailleurs, en tant que principale université anglophone de la région insulaire, investie d’une mission de sensibilisation.
Cette première unité pionnière était avant tout considérée comme une démonstration en conditions réelles, une vitrine des énergies renouvelables et propres.
L’USP possède déjà depuis quelques années une unité « Énergies renouvelables » au sein de sa faculté de recherches, que suivent chaque année jusqu’à soixante dix étudiants venus des États insulaires océaniens.
« Nous espérons ainsi qu’ils ramèneront le message, mais aussi les compétences, chez eux, dans leurs communautés respectives », avait alors déclaré le Dr Atul Raturi.
Fidji veut diversifier ses sources
Toujours à Fidji, où une ferme éolienne a été installée par une entreprise française (Vergnet Pacifique) sur le site de Butoni (centre de l’île principale de Viti Levu), la compagnie nationale FEA (Fiji Electricity Authority) a par ailleurs réaffirmé cette semaine son intention de poursuivre dans la voie du renouvelable afin d’alléger sa facture en carburants fossiles alimentant ses centrales thermiques.
S’exprimant lors d’un séminaire consacré aux énergies vertes, en début de semaine, à Nadi, Cama Tuiloma, directeur de cabinet au ministère fidjien de l’équipement, des travaux publics et des transports, a fixé un horizon 2013 à la mutation de cette compagnie semi-publique vers un schéma de production plus propre.
« Nous sommes sur le point de mettre en place des textes et des cadres pour faire en forte que la part d’énergies renouvelable produites augmente. Et pour cela, nous examinons toutes les autres sources d’énergie », a-t-il assuré au quotidien Fiji Times tout en concédant que cette mutation pourrait prendre encore un certain temps étant donné les volumes consommés, en particulier dans les centres urbains de l’archipel.
Outre le solaire ou l’éolien, Fidji possède depuis plus d’une quarantaine d’années un barrage hydroélectrique sur le site de Monasavu (centre l’île principale) et prévoit d’en mettre en service un autre, sur financement chinois.
155 éclairages solaires taïwanais pour Nauru
Dans la grande région, début juin 2011, le gouvernement de Taiwan a annoncé le financement de 155 unités photovoltaïques censées assurer l’éclairage public pour les rues de la capitale de Nauru.
L’ambassadeur taïwanais, Timothy Hsiang, a officialisé ce don la semaine dernière en l’assortissant d’une plaque commémorative remise au Président nauruan Marcus Stephen, rapporte Radio New Zealand International.
Fin 2010, une précédente phase de ce projet taïwanais avait vu la livraison et l’installation de petites unités conçues pour assurer une alimentation sommaire en électricité pour des foyers.
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