Le jeune homme a invectivé le public et les médias avant de s'engouffrer dans la salle d'audience.
PAPEETE, le 15 septembre 2016 - Un détenu de 24 ans a écopé d'1 an de prison ferme, ce jeudi, pour une évasion en août dernier alors qu'il avait été placé en "chantier extérieur" à Nuutania. Mais il fait aussi l'objet d'une enquête distincte pour avoir tenu des propos inquiétants après son interpellation.
C'est en faisant un doigt d'honneur et en lançant "Allah Akbar" à destination des journalistes présents ce jeudi au tribunal correctionnel de Papeete, qu'un nouveau jeune présentant "des traces de radicalisation", pour reprendre l'expression du magistrat qui présidait l'audience, a été conduit dans la petite salle du palais de justice par quatre gendarmes encagoulés.
Agé de 24 ans, l'homme, détenu depuis 2012 suite à une accumulation de condamnations pour vols, y était jugé pour une évasion suivie d'un cambriolage commis dans une station-service de Faa'a, en août dernier. Il a été condamné à 1 an de prison pour s'être échappé du chantier extérieur sur lequel il avait été placé dans le cadre de sa détention, qui touchait pourtant à sa fin, et à 2 ans de prison pour le vol en récidive qu'il avait commis dans la foulée.
Une enquête ouverte pour radicalisation
Désœuvré, abandonné depuis l'enfance, ballotté de famille d'accueil en famille d'accueil, il cumule déjà onze condamnations à son casier judiciaire mais c'est surtout son intérêt récent pour la mouvance islamiste qui a retenu l'attention des autorités judiciaires. L'enquête ouverte suite à son interpellation a en effet permis de découvrir que le jeune homme était en possession de coupures de presse annotées relatives aux attentats du Bataclan à Paris, en novembre 2015. Interrogé sur comment il voyait son avenir par les services sociaux de la prison, le jeune homme a répondu qu'il allait s'engager avec Daesh et qu'il voulait aller en Syrie.
"La Syrie c'est joli, mais…" a sondé le président du tribunal lors des débats à l'audience. "C'est des conneries ce que j'ai dit", a alors assuré le jeune homme, nerveux et désinvolte à la fois à la barre. Son avocate, elle, qui a eu à défendre ces dernières semaines les différents fichés S référencés en Polynésie française dans leurs déboires avec la justice, a tenté de désamorcer la piste islamiste concernant celui-là : "Il n'a plus de repère, il fait des bêtises et dit n'importe quoi, il se sent abandonné par tous depuis son enfance, cette invocation de Daesh est selon moi un cri de désespoir pour attirer l'attention, pour qu'on s'occupe enfin de lui". "Trois ans de prison, je ne comprends pas, je suis juste un petit voleur, y a des gens qui volent des millions et qui ne vont pas en prison" a pour sa part lancé le détenu à l'énoncé de sa peine.
C'est en faisant un doigt d'honneur et en lançant "Allah Akbar" à destination des journalistes présents ce jeudi au tribunal correctionnel de Papeete, qu'un nouveau jeune présentant "des traces de radicalisation", pour reprendre l'expression du magistrat qui présidait l'audience, a été conduit dans la petite salle du palais de justice par quatre gendarmes encagoulés.
Agé de 24 ans, l'homme, détenu depuis 2012 suite à une accumulation de condamnations pour vols, y était jugé pour une évasion suivie d'un cambriolage commis dans une station-service de Faa'a, en août dernier. Il a été condamné à 1 an de prison pour s'être échappé du chantier extérieur sur lequel il avait été placé dans le cadre de sa détention, qui touchait pourtant à sa fin, et à 2 ans de prison pour le vol en récidive qu'il avait commis dans la foulée.
Une enquête ouverte pour radicalisation
Désœuvré, abandonné depuis l'enfance, ballotté de famille d'accueil en famille d'accueil, il cumule déjà onze condamnations à son casier judiciaire mais c'est surtout son intérêt récent pour la mouvance islamiste qui a retenu l'attention des autorités judiciaires. L'enquête ouverte suite à son interpellation a en effet permis de découvrir que le jeune homme était en possession de coupures de presse annotées relatives aux attentats du Bataclan à Paris, en novembre 2015. Interrogé sur comment il voyait son avenir par les services sociaux de la prison, le jeune homme a répondu qu'il allait s'engager avec Daesh et qu'il voulait aller en Syrie.
"La Syrie c'est joli, mais…" a sondé le président du tribunal lors des débats à l'audience. "C'est des conneries ce que j'ai dit", a alors assuré le jeune homme, nerveux et désinvolte à la fois à la barre. Son avocate, elle, qui a eu à défendre ces dernières semaines les différents fichés S référencés en Polynésie française dans leurs déboires avec la justice, a tenté de désamorcer la piste islamiste concernant celui-là : "Il n'a plus de repère, il fait des bêtises et dit n'importe quoi, il se sent abandonné par tous depuis son enfance, cette invocation de Daesh est selon moi un cri de désespoir pour attirer l'attention, pour qu'on s'occupe enfin de lui". "Trois ans de prison, je ne comprends pas, je suis juste un petit voleur, y a des gens qui volent des millions et qui ne vont pas en prison" a pour sa part lancé le détenu à l'énoncé de sa peine.