Crédit Mandel NGAN / AFP
Paris, France | AFP | vendredi 06/10/2023 - Au moins 9 milliards d'euros ont été promis par des pays développés pour abonder le plus grand fonds mondial pour le climat, destiné à aider les pays plus vulnérables face au réchauffement, mais toujours sans aucune rallonge des États-Unis pour le moment, au grand dam des ONG.
Les pays les plus riches de la planète se sont retrouvés jeudi à Bonn en Allemagne pour cette 3e conférence de financement du Fonds vert pour le climat, ou Green Climate Fund (GCF): au total plus de 9,3 milliards d'euros ont été promis par 25 pays, tandis que cinq autres, dont les Etats-Unis, ont annoncé qu'il s'engageraient ultérieurement.
Né en 2010, le GCF finance aussi bien des panneaux solaires au Pakistan que des projets agricoles aux Philippines ou toutes autres initiatives liées au climat dans les pays en développement. Depuis l'accord de Paris en 2015, il joue un rôle clé pour réaliser une partie de l'engagement des pays développés de fournir 100 milliards de dollars par an d'aide climatique, promesse non tenue depuis 2020 et devenue un chiffon rouge des négociations internationales.
Selon le fonds, plus de trois milliards de dollars ont été déboursés à ce jour et plus de 12 milliards engagés. Mais ses ambitions sont plus grandes: il veut doper son capital, actuellement de 17 milliards de dollars, à 50 milliards d'ici 2030.
A ce jour, environ trois quarts des États ont augmenté leur contribution par rapport à la dernière conférence de financement en 2019, dont l'Allemagne (2 milliards d'euros), l'Autriche et la France (1,6 milliard). Trois Etats (Danemark, Irlande et Liechtenstein) ont même doublé leur contribution.
Les États-Unis ont refusé d'annoncer une nouvelle contribution, invoquant "l'incertitude de nos processus budgétaires", allusion à l'impasse dans laquelle se trouve la Chambre des représentants après la destitution de son président républicain Kevin McCarthy.
En 2014, pour la première mobilisation, les États-Unis avaient promis environ 3 milliards de dollars sous la présidence de Barack Obama, mais son successeur Donald Trump n'a rien donné cinq ans plus tard.
"silence inexcusable"
L'Australie, l'un des plus grands pays émetteurs de gaz à effet de serre par habitant, a déclaré qu'elle rejoignait le fonds après son départ sous l'ex-dirigeant conservateur Scott Morrison, tandis qu'Israël a annoncé sa première contribution.
Mais des militants environnementaux ont critiqué le manque d'ambition de pays qui n'ont fait que réitérer des promesses anciennes ou se limiter à maintenir leur contribution.
"Alors que la COP28 se profile, la conférence n'a pas répondu aux attentes", a entre autres regretté Harjeet Singh, haut responsable du Climate Action Network: "le silence des États-Unis, alors même qu'ils participent au conseil d'administration" du fonds "et élaborent des politiques sans respecter leurs obligations financières, est flagrant et inexcusable".
"L'argent n'est pas tout, mais il contribue grandement à la lutte contre les effets du climat", a déclaré Mark Brown, premier ministre des Îles Cook, une nation insulaire du Pacifique particulièrement exposée à la montée des eaux et aux ouragans.
Le Fonds vert pour le climat s'est engagé à ce jour dans plus de 200 projets, principalement en Afrique, en Asie-Pacifique, en Amérique latine et dans les Caraïbes. La plupart de l'argent est déboursé sous forme de dons.
En 2022, un groupe d'experts des Nations unies a estimé que les pays en développement auraient besoin de plus de 2.000 milliards de dollars par an d'ici à 2030 pour financer l'adaptation au changement climatique et le développement.
Faire payer les pays développés, principaux émetteurs historiques de gaz à effet de serre, pour l'adaptation des pays plus pauvres aux conséquences du changement climatique et leur transition vers une économie moins dépendante des fossiles, est l'un des sujets les plus inflammables des négociations climatiques. Et il sera encore au coeur de la COP28, à Dubaï à partir du 30 novembre.
Quant à la promesse des 100 milliards de dollars d'aide annuelle, il est difficile de savoir où en sont exactement les contributions des pays développés. Elles s'élevaient à 83,3 milliards en 2020, selon l'OCDE et plusieurs pays estiment que les 100 milliards ont été atteints ou vont bientôt l'être en 2023, mais le bilan réel ne pourra pas être connu avant deux ans.
Les pays les plus riches de la planète se sont retrouvés jeudi à Bonn en Allemagne pour cette 3e conférence de financement du Fonds vert pour le climat, ou Green Climate Fund (GCF): au total plus de 9,3 milliards d'euros ont été promis par 25 pays, tandis que cinq autres, dont les Etats-Unis, ont annoncé qu'il s'engageraient ultérieurement.
Né en 2010, le GCF finance aussi bien des panneaux solaires au Pakistan que des projets agricoles aux Philippines ou toutes autres initiatives liées au climat dans les pays en développement. Depuis l'accord de Paris en 2015, il joue un rôle clé pour réaliser une partie de l'engagement des pays développés de fournir 100 milliards de dollars par an d'aide climatique, promesse non tenue depuis 2020 et devenue un chiffon rouge des négociations internationales.
Selon le fonds, plus de trois milliards de dollars ont été déboursés à ce jour et plus de 12 milliards engagés. Mais ses ambitions sont plus grandes: il veut doper son capital, actuellement de 17 milliards de dollars, à 50 milliards d'ici 2030.
A ce jour, environ trois quarts des États ont augmenté leur contribution par rapport à la dernière conférence de financement en 2019, dont l'Allemagne (2 milliards d'euros), l'Autriche et la France (1,6 milliard). Trois Etats (Danemark, Irlande et Liechtenstein) ont même doublé leur contribution.
Les États-Unis ont refusé d'annoncer une nouvelle contribution, invoquant "l'incertitude de nos processus budgétaires", allusion à l'impasse dans laquelle se trouve la Chambre des représentants après la destitution de son président républicain Kevin McCarthy.
En 2014, pour la première mobilisation, les États-Unis avaient promis environ 3 milliards de dollars sous la présidence de Barack Obama, mais son successeur Donald Trump n'a rien donné cinq ans plus tard.
"silence inexcusable"
L'Australie, l'un des plus grands pays émetteurs de gaz à effet de serre par habitant, a déclaré qu'elle rejoignait le fonds après son départ sous l'ex-dirigeant conservateur Scott Morrison, tandis qu'Israël a annoncé sa première contribution.
Mais des militants environnementaux ont critiqué le manque d'ambition de pays qui n'ont fait que réitérer des promesses anciennes ou se limiter à maintenir leur contribution.
"Alors que la COP28 se profile, la conférence n'a pas répondu aux attentes", a entre autres regretté Harjeet Singh, haut responsable du Climate Action Network: "le silence des États-Unis, alors même qu'ils participent au conseil d'administration" du fonds "et élaborent des politiques sans respecter leurs obligations financières, est flagrant et inexcusable".
"L'argent n'est pas tout, mais il contribue grandement à la lutte contre les effets du climat", a déclaré Mark Brown, premier ministre des Îles Cook, une nation insulaire du Pacifique particulièrement exposée à la montée des eaux et aux ouragans.
Le Fonds vert pour le climat s'est engagé à ce jour dans plus de 200 projets, principalement en Afrique, en Asie-Pacifique, en Amérique latine et dans les Caraïbes. La plupart de l'argent est déboursé sous forme de dons.
En 2022, un groupe d'experts des Nations unies a estimé que les pays en développement auraient besoin de plus de 2.000 milliards de dollars par an d'ici à 2030 pour financer l'adaptation au changement climatique et le développement.
Faire payer les pays développés, principaux émetteurs historiques de gaz à effet de serre, pour l'adaptation des pays plus pauvres aux conséquences du changement climatique et leur transition vers une économie moins dépendante des fossiles, est l'un des sujets les plus inflammables des négociations climatiques. Et il sera encore au coeur de la COP28, à Dubaï à partir du 30 novembre.
Quant à la promesse des 100 milliards de dollars d'aide annuelle, il est difficile de savoir où en sont exactement les contributions des pays développés. Elles s'élevaient à 83,3 milliards en 2020, selon l'OCDE et plusieurs pays estiment que les 100 milliards ont été atteints ou vont bientôt l'être en 2023, mais le bilan réel ne pourra pas être connu avant deux ans.