Alain Juppé, ministre d’Etat, ministre de la Défense et des anciens combattants a reçu, mercredi à Paris, Gaston Tong Sang, président de la Polynésie française et Edouard Fritch, vice-président du gouvernement. Au centre de leurs échanges, les essais nucléaires.
Tous trois ont notamment évoqué le dossier de l’indemnisation des victimes. Et plus précisément les conventions entre la Défense et la Caisse de Prévoyance Sociale (CPS). Ce dossier « avance très très bien » a indiqué Gaston Tong Sang. Les propositions faites par la Polynésie française et la direction de la CPS sont pratiquement acceptées : «Nous avons bien avancé sur ce sujet » s’est-il réjoui au terme de l’entretien.
Faciliter l’indemnisation des victimes
La signature des conventions ne saurait donc tarder selon le président de l’exécutif. Conventions qu’il juge « nécessaires »afin de faciliter les démarches des victimes des essais nucléaires et de permettre au comité d’indemnisation « d’accélérer l’instruction des dossiers ».
Gaston Tong Sang considère comme « essentiel que l’on puisse faire entrer dans le cadre de cette indemnisation le plus de cas possibles pour pouvoir espérer un remboursement des frais engagés par la CPS et surtout l’indemnisation des victimes et de leurs ayants-droits ».
Le président Tong Sang a dit à Alain Juppé qu’il était venu à sa rencontre ,avec le vice-président Edouard Fritch, « au nom de l’ensemble de la représentation politique polynésienne, tous partis confondus » afin de réclamer une extension de la zone géographique ayant subi les conséquences des essais et ainsi que de la liste des maladies « radio-induites » ouvrant droit à réparation : « On ne comprend pas pourquoi sur une même île, une commune est concernée et pas l’autre » s’est étonné Gaston Tong Sang avant de préciser : « Nous attendons la première réunion du comité de suivi pour mesurer l’avancement de l’étude de ces deux points qui sont des points clefs des revendications des Polynésiens ». Le président de la Polynésie française a affirmé avoir trouvé le ministre « très ouvert » sur ces sujets.
Repenser notre système économique
Etendre la zone géographique à l’ensemble de la Polynésie serait une bonne manière de «simplifier les choses » a-t-il déclaré. « La Polynésie dans sa totalité a souffert psychologiquement des essais et non pas seulement en partie. Il faut certainement apporter une réponse politique à la question et non pas une réponse technique».
A propos des conséquences environnementales, qui font l’objet d’une proposition de loi du Sénateur Richard Tuheiava, Gaston Tong Sang a jugé que cette question n’avait pas à être abordée lors de l’entretien avec Alain Juppé car elle n’est pas du ressort du ministère de la Défense mais plutôt de Matignon : « Evoquer cette perspective c’est bien mais je préfère soulever la question de la reconversion économique de la Polynésie française maintenant qu’il n’y a plus d’essais. Que faisons-nous pour remplacer leurs retombées économiques ? Il faut repenser tout notre système économique et aller vers un développement endogène » a-t-il indiqué.
« La période noire des essais nucléaires »
Le président Tong Sang a, par ailleurs, manifesté le souhait que le ministre de la Défense puisse se rendre en Polynésie française « à l’occasion du premier comité de suivi de la loi d’indemnisation des victimes ».
Le président de la Polynésie a apprécié l’échange qu’Edouard Fritch et lui-même ont eu avec Alain Juppé. Celui-ci s’est montré «très à l’écoute ». Il est vrai que le ministre de la Défense connaît bien les sujets polynésiens et « sait la place occupée par la Polynésie française durant cette période noire des essais nucléaires qui a permis à la France de figurer parmi les puissants du monde » a rappelé Gaston Tong Sang.
D’un point de vue plus général, le président polynésien a dit vouloir que soit tournée la page du nucléaire pour en ouvrir une autre « plus moderne et plus attachée aux traditions du fenua ».
Le président Tong Sang et le Vice-président Edouard Fritch doivent rencontrer, vendredi matin, Marie-Luce Penchard, ministre de l’Outre-mer à l’occasion d’un petit déjeuner de travail rue Oudinot.
Tous trois ont notamment évoqué le dossier de l’indemnisation des victimes. Et plus précisément les conventions entre la Défense et la Caisse de Prévoyance Sociale (CPS). Ce dossier « avance très très bien » a indiqué Gaston Tong Sang. Les propositions faites par la Polynésie française et la direction de la CPS sont pratiquement acceptées : «Nous avons bien avancé sur ce sujet » s’est-il réjoui au terme de l’entretien.
Faciliter l’indemnisation des victimes
La signature des conventions ne saurait donc tarder selon le président de l’exécutif. Conventions qu’il juge « nécessaires »afin de faciliter les démarches des victimes des essais nucléaires et de permettre au comité d’indemnisation « d’accélérer l’instruction des dossiers ».
Gaston Tong Sang considère comme « essentiel que l’on puisse faire entrer dans le cadre de cette indemnisation le plus de cas possibles pour pouvoir espérer un remboursement des frais engagés par la CPS et surtout l’indemnisation des victimes et de leurs ayants-droits ».
Le président Tong Sang a dit à Alain Juppé qu’il était venu à sa rencontre ,avec le vice-président Edouard Fritch, « au nom de l’ensemble de la représentation politique polynésienne, tous partis confondus » afin de réclamer une extension de la zone géographique ayant subi les conséquences des essais et ainsi que de la liste des maladies « radio-induites » ouvrant droit à réparation : « On ne comprend pas pourquoi sur une même île, une commune est concernée et pas l’autre » s’est étonné Gaston Tong Sang avant de préciser : « Nous attendons la première réunion du comité de suivi pour mesurer l’avancement de l’étude de ces deux points qui sont des points clefs des revendications des Polynésiens ». Le président de la Polynésie française a affirmé avoir trouvé le ministre « très ouvert » sur ces sujets.
Repenser notre système économique
Etendre la zone géographique à l’ensemble de la Polynésie serait une bonne manière de «simplifier les choses » a-t-il déclaré. « La Polynésie dans sa totalité a souffert psychologiquement des essais et non pas seulement en partie. Il faut certainement apporter une réponse politique à la question et non pas une réponse technique».
A propos des conséquences environnementales, qui font l’objet d’une proposition de loi du Sénateur Richard Tuheiava, Gaston Tong Sang a jugé que cette question n’avait pas à être abordée lors de l’entretien avec Alain Juppé car elle n’est pas du ressort du ministère de la Défense mais plutôt de Matignon : « Evoquer cette perspective c’est bien mais je préfère soulever la question de la reconversion économique de la Polynésie française maintenant qu’il n’y a plus d’essais. Que faisons-nous pour remplacer leurs retombées économiques ? Il faut repenser tout notre système économique et aller vers un développement endogène » a-t-il indiqué.
« La période noire des essais nucléaires »
Le président Tong Sang a, par ailleurs, manifesté le souhait que le ministre de la Défense puisse se rendre en Polynésie française « à l’occasion du premier comité de suivi de la loi d’indemnisation des victimes ».
Le président de la Polynésie a apprécié l’échange qu’Edouard Fritch et lui-même ont eu avec Alain Juppé. Celui-ci s’est montré «très à l’écoute ». Il est vrai que le ministre de la Défense connaît bien les sujets polynésiens et « sait la place occupée par la Polynésie française durant cette période noire des essais nucléaires qui a permis à la France de figurer parmi les puissants du monde » a rappelé Gaston Tong Sang.
D’un point de vue plus général, le président polynésien a dit vouloir que soit tournée la page du nucléaire pour en ouvrir une autre « plus moderne et plus attachée aux traditions du fenua ».
Le président Tong Sang et le Vice-président Edouard Fritch doivent rencontrer, vendredi matin, Marie-Luce Penchard, ministre de l’Outre-mer à l’occasion d’un petit déjeuner de travail rue Oudinot.