Avant de donner un agrément, la DFSE se rendra au domicile pour voir dans quelles conditions matérielles l’enfant évoluera
PAPEETE, le 24 juin 2019. La Direction des Solidarités, de la Famille et de l'Egalité recherche des familles d’accueil. « Il nous faudrait au moins une vingtaine de plus d’accueillants familiaux», met en avant Diane Wong Chou, de la Direction des solidarités, de la famille et de l'égalité.
« Nous sommes en manque cruel d’accueillants familiaux », constate Diane Wong Chou, conseillère technique responsable de la division Aide à l’enfance à la Direction des solidarités, de la famille et de l'égalité (DFSE). « Nous avons actuellement 120 accueillants familiaux. Il nous en faudrait au moins une vingtaine de plus. Depuis l’année dernière, nous nous sentons trop impuissants face au nombre de mineur à placer. Les mineurs qui doivent être placés sont en souffrance. Les savoir en souffrance sans qu’on ait des solutions à proposer est difficile. » Dans les années 80, par « générosité, compassion », des personnes décidaient de franchir le pas et de devenir accueillants familiaux. Aujourd’hui, la situation économique des Polynésiens et les problématiques renforcées chez les jeunes ont fait qu’il n’y a plus assez d’accueillants familiaux pour accueillir des enfants qui ont été retirés de leur familles car ils y ont subir des maltraitances ou n’y étaient plus en sécurité… « Avec les problèmes économiques et familiaux, ça devient de plus en plus difficile de placer nos jeunes », explique-t-elle. « Notre priorité est d’abord de chercher dans l’environnement familial de l’enfant, quelqu’un qui pourrait prendre en charge l’enfant pour maintenir le lien et qu’il ne perde pas ses repères. » Si personne dans l’entourage de l’enfant ne peut le prendre, il sera alors placé dans une famille d’accueil.
Avant de donner un agrément, la DFSE se rendra au domicile pour voir dans quelles conditions matérielles l’enfant évoluera. « Il faut que l’enfant soit en sécurité », insiste Diane Wong Chou. «Pour devenir accueillant familiaux, il faut de la « générosité, aimer les enfants être disponible, mais l’accueil et la compassion ne suffisent pas », poursuit-elle. « Il faut de l’affection et de la stimulation. Il faut aussi être dans l’écoute et l’observation. Il y a aussi l’éducation à transmettre : la politesse, le savoir être.» Après l’évaluation matérielle, il y a une évaluation psychologie de la personne qui demande l’agrément et aussi de son conjoint si elle en a un. La procédure peut durer deux à trois mois. Une formation initiale et une formation continue sont aussi prévues. Les familles agréées sont ensuite accompagnées par un travailleur social et un psychologue.
Quand un enfant est placé dans une famille, une synthèse de son histoire est présentée à l’accueillant. « Les enfants sont placés dans un premier temps au maximum pour deux ans par le juge puis il y a un renouvellement ou non ». L’agrément est lui donné pour trois ans. Il est renouvelable.
Secrétariat cellule d'aide à l'enfance : 40 46 59 23
Agence de régulation de l'action sanitaire et sociale (ARASS) : 40 48 82 35
Sur Facebook : Direction des Solidarités, de la Famille et de l'Egalité - actions sociales
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« Nous sommes en manque cruel d’accueillants familiaux », constate Diane Wong Chou, conseillère technique responsable de la division Aide à l’enfance à la Direction des solidarités, de la famille et de l'égalité (DFSE). « Nous avons actuellement 120 accueillants familiaux. Il nous en faudrait au moins une vingtaine de plus. Depuis l’année dernière, nous nous sentons trop impuissants face au nombre de mineur à placer. Les mineurs qui doivent être placés sont en souffrance. Les savoir en souffrance sans qu’on ait des solutions à proposer est difficile. » Dans les années 80, par « générosité, compassion », des personnes décidaient de franchir le pas et de devenir accueillants familiaux. Aujourd’hui, la situation économique des Polynésiens et les problématiques renforcées chez les jeunes ont fait qu’il n’y a plus assez d’accueillants familiaux pour accueillir des enfants qui ont été retirés de leur familles car ils y ont subir des maltraitances ou n’y étaient plus en sécurité… « Avec les problèmes économiques et familiaux, ça devient de plus en plus difficile de placer nos jeunes », explique-t-elle. « Notre priorité est d’abord de chercher dans l’environnement familial de l’enfant, quelqu’un qui pourrait prendre en charge l’enfant pour maintenir le lien et qu’il ne perde pas ses repères. » Si personne dans l’entourage de l’enfant ne peut le prendre, il sera alors placé dans une famille d’accueil.
Avant de donner un agrément, la DFSE se rendra au domicile pour voir dans quelles conditions matérielles l’enfant évoluera. « Il faut que l’enfant soit en sécurité », insiste Diane Wong Chou. «Pour devenir accueillant familiaux, il faut de la « générosité, aimer les enfants être disponible, mais l’accueil et la compassion ne suffisent pas », poursuit-elle. « Il faut de l’affection et de la stimulation. Il faut aussi être dans l’écoute et l’observation. Il y a aussi l’éducation à transmettre : la politesse, le savoir être.» Après l’évaluation matérielle, il y a une évaluation psychologie de la personne qui demande l’agrément et aussi de son conjoint si elle en a un. La procédure peut durer deux à trois mois. Une formation initiale et une formation continue sont aussi prévues. Les familles agréées sont ensuite accompagnées par un travailleur social et un psychologue.
Quand un enfant est placé dans une famille, une synthèse de son histoire est présentée à l’accueillant. « Les enfants sont placés dans un premier temps au maximum pour deux ans par le juge puis il y a un renouvellement ou non ». L’agrément est lui donné pour trois ans. Il est renouvelable.
Secrétariat cellule d'aide à l'enfance : 40 46 59 23
Agence de régulation de l'action sanitaire et sociale (ARASS) : 40 48 82 35
Sur Facebook : Direction des Solidarités, de la Famille et de l'Egalité - actions sociales
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Angela Tematahotoa, accueillante familiale depuis 1994
« Je les éduque comme si c’était mes enfants »
« Je voyais des enfants dans la rue, certains venaient manger à la maison. J’ai donc décidé de devenir accueillante familiale en 1994. J’ai d’abord eu deux bébés, qui sont grands aujourd’hui, 25 ans et 19 ans. Le premier avait trois mois quand je l’ai eu. Le second avait 8 mois et demi.
Ensuite, j’ai demandé à m’occuper des placements en urgence. Dans ce cadre, je me suis occupée d’une trentaine d’enfants. Cela pouvait durer de trois jours à trois mois.
Je m’occupe de ces enfants comme s’ils étaient les miens. J’ai trois enfants biologiques, trois filles. J’ai adopté les deux garçons que j’ai eu bébé.
Actuellement, j’ai deux enfants en placement. Une fille qui avait 7 ans quand elle est arrivée Elle en a 12 aujourd’hui. Le second est un garçon, qui avait 5 ans et demi quand il est arrivé. Il a 9 ans maintenant. Les enfants m’appellent « Mama ». Je leur explique qu’ils ont leur maman et que je suis là pour les aider et les sécuriser.
Si une personne souhaite accueillir un enfant, il faut aller voir les assistants sociaux pour leur poser des questions. Il faut aimer les enfants et être très patients. Parfois cela peut être difficile. Mais il le faut. Les assistants familiaux sont présents s’il y a besoin. Nous pouvons aussi poser des questions lors des formations. »
« Je voyais des enfants dans la rue, certains venaient manger à la maison. J’ai donc décidé de devenir accueillante familiale en 1994. J’ai d’abord eu deux bébés, qui sont grands aujourd’hui, 25 ans et 19 ans. Le premier avait trois mois quand je l’ai eu. Le second avait 8 mois et demi.
Ensuite, j’ai demandé à m’occuper des placements en urgence. Dans ce cadre, je me suis occupée d’une trentaine d’enfants. Cela pouvait durer de trois jours à trois mois.
Je m’occupe de ces enfants comme s’ils étaient les miens. J’ai trois enfants biologiques, trois filles. J’ai adopté les deux garçons que j’ai eu bébé.
Actuellement, j’ai deux enfants en placement. Une fille qui avait 7 ans quand elle est arrivée Elle en a 12 aujourd’hui. Le second est un garçon, qui avait 5 ans et demi quand il est arrivé. Il a 9 ans maintenant. Les enfants m’appellent « Mama ». Je leur explique qu’ils ont leur maman et que je suis là pour les aider et les sécuriser.
Si une personne souhaite accueillir un enfant, il faut aller voir les assistants sociaux pour leur poser des questions. Il faut aimer les enfants et être très patients. Parfois cela peut être difficile. Mais il le faut. Les assistants familiaux sont présents s’il y a besoin. Nous pouvons aussi poser des questions lors des formations. »
Comment accueillir un enfant ?
Il existe trois types de familles d’accueil :
1-les accueillants familiaux agréés selon la loi de 2009
2- les feti’i : les personnes proches de l’enfants qui se proposent de le prendre en charge.
3- des tiers dignes de confiance.
Quelle rémunération ?
Les accueillants familiaux agréés reçoivent une indemnité mensuelle de 105 000 Fcfp par mois. Il est possible d’accueillir trois enfants maximum en même temps.
Les accueillants familiaux peuvent aussi s’occuper d’adultes, adultes handicapés ou personnes âgées.
Comment être agréé ?
Il y a d’abord une évaluation matérielle puis évaluation psychologie de la personne qui demande l’agrément et aussi de son conjoint si elle en a un. La procédure peut durer deux à trois mois. Les familles agréées sont accompagnées par un travailleur social et un psychologue. Une formation initiale et une formation continue sont prévues par la loi. « Les personnes qui s’interrogent peuvent venir nous voir, on leur expliquera comment cela se passe », souligne Diane Wong Chou.
1-les accueillants familiaux agréés selon la loi de 2009
2- les feti’i : les personnes proches de l’enfants qui se proposent de le prendre en charge.
3- des tiers dignes de confiance.
Quelle rémunération ?
Les accueillants familiaux agréés reçoivent une indemnité mensuelle de 105 000 Fcfp par mois. Il est possible d’accueillir trois enfants maximum en même temps.
Les accueillants familiaux peuvent aussi s’occuper d’adultes, adultes handicapés ou personnes âgées.
Comment être agréé ?
Il y a d’abord une évaluation matérielle puis évaluation psychologie de la personne qui demande l’agrément et aussi de son conjoint si elle en a un. La procédure peut durer deux à trois mois. Les familles agréées sont accompagnées par un travailleur social et un psychologue. Une formation initiale et une formation continue sont prévues par la loi. « Les personnes qui s’interrogent peuvent venir nous voir, on leur expliquera comment cela se passe », souligne Diane Wong Chou.