En littérature, le climat est (enfin) à l'écologie


Le livre “L’Urgence écologique au fenua : petit guide pratique pour tous” a été présenté une première fois le 13 avril à la bibliothèque de l’université de Polynésie française.
TAHITI, le 3 mai 2023 - L’association Tāparau organise une soirée littéraire sur le thème de l’écologie. Le livre “L’Urgence écologique au fenua : petit guide pratique pour tous” sera présenté par ses co-auteurs à cette occasion. Surtout la parole sera donnée aux participants pour un échange sur le thème de l’écologie et de l’urgence environnementale.

Ce jeudi 4 mai à la Maison de la culture est organisée une nouvelle soirée littéraire par l’association Tāparau. Suite à la sortie de l’ouvrage collectif intitulé “L’Urgence écologique au fenua : petit guide pratique pour tous”, l’association a choisi le thème de l’écologie. Elle a réuni une partie des auteurs de du guide. “Ils seront 5”, annonce Martine Guichard, modératrice. Sylvie Largeaud-Ortega, professeure des universités, agrégée d'anglais, membre de l'équipe de recherche EASTCO, et coordinatrice de l’ouvrage sera accompagnée de Jean-François Butaud, Riki Wong Yen, Marie Laure Vanizette, Jason Man. Elle reviendra sur la genèse de l’ouvrage.

Flore, alimentation, écosystèmes…

Jean-François Butaud, forestier de formation, s’est passionné pour la flore polynésienne à l’occasion de ses différents travaux sur le santal menés initialement aux îles Marquises puis dans l’ensemble de la Polynésie au sein de la Direction de l’agriculture. Il présentera le chapitre “Au secours de nos plantes, oiseaux et rivières” co-écrit avec Caroline Blanvillain et Matthieu Aureau. Il prévoit un état des lieux et une présentation des enjeux liés à la flore et à la faune terrestres du fenua ainsi qu’aux rivières. Une description de la catastrophe écologique en cours est également planifiée via l’évocation des espèces menacées ou éteintes. Un point sur les causes de la perte de biodiversité (impacts des espèces envahissantes et impact humain sur les rivières) et quelques propositions pour partir à la reconquête de notre biodiversité doivent aussi être abordés.

Riki Wong Yen, diplômé du Lycée Hôtelier de Saint-Quentin-en-Yvelines, a longtemps dirigé le restaurant Le Dragon d’Or à Papeete. Depuis 2010, il s’investit bénévolement dans diverses associations : Faatura te ora e te fenua, SPG Bio Fetia, Marché Bio... Il fait la promotion d’une alimentation gourmande, d’un manger simple et nourrissant avec des fruits et légumes bio, locaux et tropicaux. Lui reviendra sur le chapitre “Une éco-action au bout de la fourchette” rédigé avec la participation de Lolita Wong Yen. Selon lui, répondre à l’urgence environnementale avec l’agriculture et l’alimentation, c’est possible : notre alimentation a un impact considérable sur la nature. Il se propose de faire découvrir ou re-découvrir les feuilles comestibles riches en nutriments et présentes en Polynésie.

… tout est lié

Marie Laure Vanizette, politologue, juriste et économiste de formation, a mené l’essentiel de sa carrière professionnelle en entreprise avec un passage dans l’administration publique et une incursion en politique. Retraitée, elle œuvre depuis quelques années, comme bénévole au sein de la Fédération des Associations de Protection de l’Environnement Te Ora Naho qui regroupe à ce jour une quarantaine d’entités. Elle présentera la partie “Agir au sein d’une association”. Pour Marie Laure Vanizette, il est essentiel de changer individuellement notre façon de considérer le vivant tout autour de nous, des océans aux monts en passant par les vallées, rivières et plaines. Il est important de revenir sur notre manière de produire et consommer, jusqu’à consommer “le minimum du minimum” pour les plus courageux. L’action groupée est tout aussi indispensable que l’action individuelle. Ses propos incitent à rejoindre le mouvement associatif comme bénévole ou à le soutenir financièrement pour ceux qui manquent de temps.

Enfin, Jason Man, militant pour le vivant, reviendra sur son parcours, ses années de militantisme et les motivations qui l’on menées à la lutte. Il a grandi sur Tahiti et après des études en France, est revenu en 2018 afin de faire son maximum pour préserver nos îles et ses habitants. Il est vice-président de la Fédération des associations de protection de l'environnement et président de l’Association Te Motu, une jeune association qui a pour objet de communiquer sur l'urgence écologique et d'agir en conséquence. En plus de présenter ses expériences, il décrira ses suggestions en termes de stratégies et de vision pour continuer la lutte efficacement.

Donner la parole au public

Ce qui compte surtout, au-delà de la prise de parole des intervenants, c’est l’échange qui devrait naître des questions ou remarques du public. À ce propos, Martine Guichard précise qu’elles pourront se faire à l’issue de chaque intervention.

Tāparau est une association qui a pour objectif de promouvoir la production d'écrits sous toutes ses formes (livres imprimés, numériques etc.) en fédérant auteurs, illustrateurs, compositeurs, lecteurs, organisateurs de manifestations, professionnels des métiers du livre, associations et collectivités territoriales. Tāparau organise des manifestations comme des salons, ateliers d’écriture, concours ou soirée littéraire.



Pratique

Jeudi 4 mai, soirée sur le thème : En littérature, le climat est (enfin) à l'écologie à la Maison de la culture.
Entrée libre et gratuite. Renseignements : 40 544 544.

Rédigé par Delphine Barrais le Mercredi 3 Mai 2023 à 20:40 | Lu 1126 fois