Noumea le 5 décembre 2024. Les camionnettes criblées de balles sont restées, devant lesquelles des jeunes se prennent en photo. La tribu de Tiendanite commémorait jeudi le massacre de 10 militants kanak le 5 décembre 1984 dans une embuscade à Hienghène, en Nouvelle-Calédonie, un drame qui trouve un écho particulier après la crise qui a éclaté mi-mai.
La quiétude de la petite tribu d'une centaine d'âmes, nichée au cœur de la luxuriante vallée de la Hienghène, dans le nord-est de la Grande-Terre, est bousculée par les voix des personnes venues par dizaines de tout l'archipel pour commémorer les 40 ans de cette tragédie, que les familles tiennent à transmettre pour éviter de répéter les erreurs du passé.
La mort des "Dix", dont deux frères du leader indépendantiste Jean-Marie Tjibaou, tués à coups de fusil dans un guet-apens tendu par des anti-indépendantistes après des semaines de troubles, avait failli faire basculer la Nouvelle-Calédonie dans une véritable guerre civile.
Les dix hommes faisaient partie d'un groupe de 17 militants de la tribu de Tiendanite revenant d'une réunion politique au village de Hienghène.
Ils avaient eu pour consigne de Jean-Marie Tjibaou, à la tête d'un "gouvernement provisoire de Kanaky" depuis le 1er décembre, de lever l'ensemble des barrages dressés depuis la décision des indépendantistes d'un boycott actif des élections territoriales du 18 novembre précédent.
Le leader du FLNKS, retenu à Nouméa, s'apprêtait à négocier avec le tout nouveau haut-commissaire de la République Edgard Pisani.
Quelques minutes seulement après leur départ, les deux camionnettes des indépendantistes sont immobilisées par des troncs de cocotiers qui barrent la route sur le site de Waan Yaat. Une explosion marque aussitôt le début du massacre de 10 des passagers. Près de 300 coups de feu seront recensés par les autorités judiciaires.
C'est cette histoire qui "ne s'oublie pas", confie Vianney Tjibaou, l'un des trois rescapés encore en vie, qu'est venue commémorer la foule.
Après une messe dans la petite chapelle bondée, Pascal Tjibaou, l'un des quatre fils de Jean-Marie (assassiné à son tour en mai 1989 par un indépendantiste radicalisé), nomme un à un les "Dix" de Hienghène.
La quiétude de la petite tribu d'une centaine d'âmes, nichée au cœur de la luxuriante vallée de la Hienghène, dans le nord-est de la Grande-Terre, est bousculée par les voix des personnes venues par dizaines de tout l'archipel pour commémorer les 40 ans de cette tragédie, que les familles tiennent à transmettre pour éviter de répéter les erreurs du passé.
La mort des "Dix", dont deux frères du leader indépendantiste Jean-Marie Tjibaou, tués à coups de fusil dans un guet-apens tendu par des anti-indépendantistes après des semaines de troubles, avait failli faire basculer la Nouvelle-Calédonie dans une véritable guerre civile.
Les dix hommes faisaient partie d'un groupe de 17 militants de la tribu de Tiendanite revenant d'une réunion politique au village de Hienghène.
Ils avaient eu pour consigne de Jean-Marie Tjibaou, à la tête d'un "gouvernement provisoire de Kanaky" depuis le 1er décembre, de lever l'ensemble des barrages dressés depuis la décision des indépendantistes d'un boycott actif des élections territoriales du 18 novembre précédent.
Le leader du FLNKS, retenu à Nouméa, s'apprêtait à négocier avec le tout nouveau haut-commissaire de la République Edgard Pisani.
Quelques minutes seulement après leur départ, les deux camionnettes des indépendantistes sont immobilisées par des troncs de cocotiers qui barrent la route sur le site de Waan Yaat. Une explosion marque aussitôt le début du massacre de 10 des passagers. Près de 300 coups de feu seront recensés par les autorités judiciaires.
C'est cette histoire qui "ne s'oublie pas", confie Vianney Tjibaou, l'un des trois rescapés encore en vie, qu'est venue commémorer la foule.
Après une messe dans la petite chapelle bondée, Pascal Tjibaou, l'un des quatre fils de Jean-Marie (assassiné à son tour en mai 1989 par un indépendantiste radicalisé), nomme un à un les "Dix" de Hienghène.