Helsinki, Finlande | AFP | lundi 01/03/2021 - Posées sur patin, elles filent à toute allure dans le décor enchanteur et ensoleillé de la Baltique gelée: les planches à voile sur glace sont de sortie en cette fin d'hiver sur la côte d'Helsinki, avec des pointes ébouriffantes pouvant atteindre les 100 km/h.
"Je les appelle les machines à bonheur. Elles donnent vraiment le sourire aux gens, et c'est une telle joie, du mouvement pur", raconte à l'AFP Feodor Gurvits en désignant son engin.
Une planche posée sur une structure métallique avec trois patins disposés en trident, surmontée d'une voile classique: voilà le secret de ce sport d'hiver original, réservé à quelques rares pays dans le monde.
Avec un groupe d'une demi-douzaine de planchistes des glaces, Feodor et ses compagnons fusent sur la côte Hernesaari de la capitale finlandaise, équipés de casques de protection et de rembourrage au cas où les lames déraperaient pendant un virage serré.
"Cela fait mal aux mains et vous devrez avoir une bonne prise, mais sinon c'est assez simple sur la glace comparé à l'été", explique Esa Harjula, un grand gaillard barbu membre du groupe.
Avec un mois de février bien froid en Europe du Nord, la Baltique peu salée a bien gelé, atteignant une épaisseur de glace de près de 30 centimètres.
Même si le redoux est arrivé rapidement ces derniers jours, l'épaisseur de la glace permet actuellement de supporter "un petit camion" malgré une température de l'air de 5 degrés, rassure Feodor Gurvits.
Avec des vents modérés de 8 mètres par seconde ce jour-là, le record de vitesse de la sortie a été de 71,6 km/h. Mais les machines peuvent atteindre la barre des 100.
"On en oublie de respirer parfois", raconte Mete Ciragan, le plus rapide du jour. "Mais il faut se concentrer sur la surface pour ne pas heurter une bosse et chuter", ajoute-t-il.
"Avec moins de vent on peut aller plus vite que sur l'eau liquide, parce qu'il y a beaucoup moins de résistance", souligne Marianne Rautelin, une ancienne championne d'Europe de planche à voile classique, qui s'est mise à naviguer sur la glace en 2009.
Avec des victoires dans les deux disciplines, elle peine à choisir sa préférée.
"En été c'est attirant parce que les vagues rendent ça plus difficile, mais en hiver vous pouvez foncer direct", dit-elle à l'AFP.
Un millier de personnes pratiquerait ce sport, selon les estimations, avec une vingtaine d'experts de haut niveau, la plupart dans les pays nordiques, les pays baltes et la Pologne, ainsi qu'aux Etats-Unis, au Canada et en Russie.
Feodor Gurvits a lui réalisé son rêve en 2017 de décrocher le titre de champion du monde, mais il n'est pas prêt de raccrocher, tant que les conditions climatiques le permettent.
"Mon but est de continuer, profiter de la liberté, fabriquer un engin encore meilleur et essayer de rendre d'autres gens heureux aussi", dit-il.
"Je les appelle les machines à bonheur. Elles donnent vraiment le sourire aux gens, et c'est une telle joie, du mouvement pur", raconte à l'AFP Feodor Gurvits en désignant son engin.
Une planche posée sur une structure métallique avec trois patins disposés en trident, surmontée d'une voile classique: voilà le secret de ce sport d'hiver original, réservé à quelques rares pays dans le monde.
Avec un groupe d'une demi-douzaine de planchistes des glaces, Feodor et ses compagnons fusent sur la côte Hernesaari de la capitale finlandaise, équipés de casques de protection et de rembourrage au cas où les lames déraperaient pendant un virage serré.
"Cela fait mal aux mains et vous devrez avoir une bonne prise, mais sinon c'est assez simple sur la glace comparé à l'été", explique Esa Harjula, un grand gaillard barbu membre du groupe.
Avec un mois de février bien froid en Europe du Nord, la Baltique peu salée a bien gelé, atteignant une épaisseur de glace de près de 30 centimètres.
Même si le redoux est arrivé rapidement ces derniers jours, l'épaisseur de la glace permet actuellement de supporter "un petit camion" malgré une température de l'air de 5 degrés, rassure Feodor Gurvits.
Avec des vents modérés de 8 mètres par seconde ce jour-là, le record de vitesse de la sortie a été de 71,6 km/h. Mais les machines peuvent atteindre la barre des 100.
"On en oublie de respirer parfois", raconte Mete Ciragan, le plus rapide du jour. "Mais il faut se concentrer sur la surface pour ne pas heurter une bosse et chuter", ajoute-t-il.
"Avec moins de vent on peut aller plus vite que sur l'eau liquide, parce qu'il y a beaucoup moins de résistance", souligne Marianne Rautelin, une ancienne championne d'Europe de planche à voile classique, qui s'est mise à naviguer sur la glace en 2009.
Avec des victoires dans les deux disciplines, elle peine à choisir sa préférée.
"En été c'est attirant parce que les vagues rendent ça plus difficile, mais en hiver vous pouvez foncer direct", dit-elle à l'AFP.
Un millier de personnes pratiquerait ce sport, selon les estimations, avec une vingtaine d'experts de haut niveau, la plupart dans les pays nordiques, les pays baltes et la Pologne, ainsi qu'aux Etats-Unis, au Canada et en Russie.
Feodor Gurvits a lui réalisé son rêve en 2017 de décrocher le titre de champion du monde, mais il n'est pas prêt de raccrocher, tant que les conditions climatiques le permettent.
"Mon but est de continuer, profiter de la liberté, fabriquer un engin encore meilleur et essayer de rendre d'autres gens heureux aussi", dit-il.