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Pékin, Chine | AFP | lundi 12/12/2022 - Le nombre de malades du Covid explose à Pékin, ont indiqué lundi les autorités chinoises, après l'assouplissement soudain et radical la semaine dernière des restrictions sanitaires qui permettaient jusqu'alors au pays de contenir l'épidémie.
Début décembre encore, à Pékin, seule une minorité de Chinois connaissaient un proche ayant été contaminé. Mais depuis quelques jours, l'inverse semble se produire, selon de nombreuses publications sur les réseaux sociaux et les constatations de l’AFP.
Dans la capitale chinoise, les autorités ont indiqué lundi que plus de 22.000 patients s'étaient rendus la veille en consultation dans les services "fièvre" des hôpitaux pékinois, soit 16 fois plus que le dimanche précédent.
"La tendance à la propagation rapide de l'épidémie à Pékin est toujours là", a déclaré devant la presse Li Ang, le porte-parole des services de santé de la ville.
"Le nombre de consultations pour fièvre et état grippal a grimpé de manière significative, et le nombre d'appels (...) aux urgences a fortement augmenté."
La Chine avait annoncé mercredi des assouplissements retentissants à sa stricte politique sanitaire "zéro Covid", qui consistait à tout faire pour éviter contaminations et décès.
Le gouvernement avait notamment décidé la fin des confinements à grande échelle et l'arrêt des placements systématiques des personnes testées positives dans des centres de quarantaine - des établissements décriés, au confort très variable.
Il n'est par ailleurs plus obligatoire de présenter un test Covid négatif pour se rendre dans une autre province. Une décision appliquée du jour au lendemain.
Ruptures de stock
Dans ce contexte, le ministère de la Santé a rapporté lundi 8.626 nouveaux cas locaux de personnes testées positives.
Un chiffre en nette baisse mais totalement sous-évalué, car les tests PCR ne sont désormais plus obligatoires et les particuliers n'informent que rarement les autorités de leurs autotests positifs, réalisés dans l'intimité de leur domicile.
Il est difficile depuis la semaine dernière de trouver des médicaments contre le rhume et la fièvre dans les pharmacies de Pékin. Le même phénomène se répète avec les autotests.
Les gens ont fait des réserves en prévision d'une vague épidémique qui menace désormais les millions de personnes âgées non vaccinées.
Selon des messages sur les réseaux sociaux, des pics d'infection toucheraient également des villes plus modestes comme Baoding dans la province du Hebei (nord) ou Dazhou dans le Sichuan (sud-ouest), avec des hôpitaux débordés et des médicaments en rupture de stock.
L'AFP n'était pas en mesure dans l'immédiat de vérifier ces affirmations.
Autre signe que la Chine semble définitivement vouloir sortir du zéro Covid: elle a annoncé lundi l'arrêt de la principale application nationale anti-Covid de traçage des déplacements.
Appelée "Carte des déplacements", elle se basait sur le bornage téléphonique et permettait à ses utilisateurs de montrer à leurs interlocuteurs (hôtel, bâtiment, magasin) les villes dans lesquelles ils s'étaient rendus lors des sept derniers jours.
Si aucun de ces lieux n'était classé "à haut risque", l'application affichait une flèche verte, synonyme de passage autorisé.
La "Carte des déplacements", sous la responsabilité du gouvernement, sera désactivée à partir de mardi matin à minuit, selon un communiqué officiel.
Nouvelle ère
Elle évoluait en parallèle des applications locales, qui continuent elles d'être exigées pour entrer dans restaurants, magasins et bâtiments.
"Ciao ciao! Tout ça signale la fin d'une époque", réagissait lundi un utilisateur du réseau social Weibo.
La Chine entre désormais dans une ère de cohabitation avec le coronavirus.
Mais il est difficile de savoir dans quelle mesure elle est prête à affronter la vague actuelle de contaminations. Pour justifier la stratégie zéro Covid, les autorités avaient souvent argué que les hôpitaux risquaient d'être submergés en cas d'assouplissement.
L'une des figures de la lutte anti-Covid en Chine, le spécialiste des maladies respiratoires Zhong Nanshan, a indiqué dimanche que le variant Omicron se "propageait rapidement" dans le pays.
Sur le plan économique, le secteur aérien semble lui profiter de la levée des restrictions.
Le nombre de vols dans les deux principaux aéroports de Pékin devrait "dans un avenir proche" atteindre 70% de ce qu'il était en 2019, a indiqué lundi la télévision publique CCTV.
Actuellement le nombre de vols internationaux est équivalent à 6,68% du niveau de 2019, selon le site spécialisé VariFlight.
Début décembre encore, à Pékin, seule une minorité de Chinois connaissaient un proche ayant été contaminé. Mais depuis quelques jours, l'inverse semble se produire, selon de nombreuses publications sur les réseaux sociaux et les constatations de l’AFP.
Dans la capitale chinoise, les autorités ont indiqué lundi que plus de 22.000 patients s'étaient rendus la veille en consultation dans les services "fièvre" des hôpitaux pékinois, soit 16 fois plus que le dimanche précédent.
"La tendance à la propagation rapide de l'épidémie à Pékin est toujours là", a déclaré devant la presse Li Ang, le porte-parole des services de santé de la ville.
"Le nombre de consultations pour fièvre et état grippal a grimpé de manière significative, et le nombre d'appels (...) aux urgences a fortement augmenté."
La Chine avait annoncé mercredi des assouplissements retentissants à sa stricte politique sanitaire "zéro Covid", qui consistait à tout faire pour éviter contaminations et décès.
Le gouvernement avait notamment décidé la fin des confinements à grande échelle et l'arrêt des placements systématiques des personnes testées positives dans des centres de quarantaine - des établissements décriés, au confort très variable.
Il n'est par ailleurs plus obligatoire de présenter un test Covid négatif pour se rendre dans une autre province. Une décision appliquée du jour au lendemain.
Ruptures de stock
Dans ce contexte, le ministère de la Santé a rapporté lundi 8.626 nouveaux cas locaux de personnes testées positives.
Un chiffre en nette baisse mais totalement sous-évalué, car les tests PCR ne sont désormais plus obligatoires et les particuliers n'informent que rarement les autorités de leurs autotests positifs, réalisés dans l'intimité de leur domicile.
Il est difficile depuis la semaine dernière de trouver des médicaments contre le rhume et la fièvre dans les pharmacies de Pékin. Le même phénomène se répète avec les autotests.
Les gens ont fait des réserves en prévision d'une vague épidémique qui menace désormais les millions de personnes âgées non vaccinées.
Selon des messages sur les réseaux sociaux, des pics d'infection toucheraient également des villes plus modestes comme Baoding dans la province du Hebei (nord) ou Dazhou dans le Sichuan (sud-ouest), avec des hôpitaux débordés et des médicaments en rupture de stock.
L'AFP n'était pas en mesure dans l'immédiat de vérifier ces affirmations.
Autre signe que la Chine semble définitivement vouloir sortir du zéro Covid: elle a annoncé lundi l'arrêt de la principale application nationale anti-Covid de traçage des déplacements.
Appelée "Carte des déplacements", elle se basait sur le bornage téléphonique et permettait à ses utilisateurs de montrer à leurs interlocuteurs (hôtel, bâtiment, magasin) les villes dans lesquelles ils s'étaient rendus lors des sept derniers jours.
Si aucun de ces lieux n'était classé "à haut risque", l'application affichait une flèche verte, synonyme de passage autorisé.
La "Carte des déplacements", sous la responsabilité du gouvernement, sera désactivée à partir de mardi matin à minuit, selon un communiqué officiel.
Nouvelle ère
Elle évoluait en parallèle des applications locales, qui continuent elles d'être exigées pour entrer dans restaurants, magasins et bâtiments.
"Ciao ciao! Tout ça signale la fin d'une époque", réagissait lundi un utilisateur du réseau social Weibo.
La Chine entre désormais dans une ère de cohabitation avec le coronavirus.
Mais il est difficile de savoir dans quelle mesure elle est prête à affronter la vague actuelle de contaminations. Pour justifier la stratégie zéro Covid, les autorités avaient souvent argué que les hôpitaux risquaient d'être submergés en cas d'assouplissement.
L'une des figures de la lutte anti-Covid en Chine, le spécialiste des maladies respiratoires Zhong Nanshan, a indiqué dimanche que le variant Omicron se "propageait rapidement" dans le pays.
Sur le plan économique, le secteur aérien semble lui profiter de la levée des restrictions.
Le nombre de vols dans les deux principaux aéroports de Pékin devrait "dans un avenir proche" atteindre 70% de ce qu'il était en 2019, a indiqué lundi la télévision publique CCTV.
Actuellement le nombre de vols internationaux est équivalent à 6,68% du niveau de 2019, selon le site spécialisé VariFlight.