HAINING, 20 septembre 2011 (AFP) - Pour la deuxième fois en à peine plus d'un mois, les autorités chinoises ont été obligées de réagir rapidement en fermant une usine après la mobilisation d'un mouvement de défense de l'environnement de plus en plus fort porté par l'internet.
Plus de 500 personnes habitant près d'une usine de panneaux solaires, à Haining, dans l'est de la Chine, ont manifesté pendant trois jours la semaine dernière et mis à sac l'usine, forçant les autorités à fermer cette unité appartenant à Jinko Solar, cotée à New York.
Des analyses ont montré que le site rejetait des niveaux excessifs de fluorure, toxique à haute dose, et les habitants exigeaient une explication sur la mort d'un grand nombre de poissons dans la rivière voisine.
La fermeture provisoire de Jinko Solar suit de près celle d'un complexe pétrochimique à Dalian (nord-est), où 12.000 personnes avaient manifesté à la mi-août, et obtenu la promesse d'un déménagement de l'usine.
La réaction des autorités dans les deux cas a été rapide, à l'heure où la mobilisation contre la pollution, dramatique en Chine, se renforce nettement et inquiète le gouvernement.
"Les Chinois, en particulier les classes moyennes émergentes, sont devenus plus conscients de la profondeur de l'impact de l'environment sur leur santé", dit Phelim Kine, du groupe de défense des droits de l'Homme dont le siège est à New York, Human Rights Watch. "Ils ne sont plus disposés à accepter les choses de manière passive".
Les mouvements de protestation contre la pollution ne sont pas nouveau en Chine où la croissance frénétique des 30 dernières années a provoqué une dramatique détérioration de la qualité de l'air, de la terre et de l'eau.
Mais l'engouement des Chinois pour les réseaux sociaux, en particulier les sites de microblogging comme Sina Weibo, a largement permis de diffuser les messages sur les questions environnementales et de mobiliser les manifestants contre les pollueurs.
Pour Wong Yiu-chung, professeur de sciences politiques à l'Université Lingnan de Hong Kong, les fermetures des deux usines de Haining et de Dalian sont directement liées au pouvoir croissant de l'internet.
"Le gouvernement a vite réagi en ordonnant l'arrêt de la production par peur que les informations sur les manifestations se répandent encore davantage sur Weibo, étant donné le contrôle sur les médias traditionnels", a-t-il dit à l'AFP.
Pour Zhang Zhi'an, enseignant en communication à l'Université Zhongshan de Canton, les microblogs "ont joué un rôle important en fédérant les opinions du public", dit-il.
La communauté des près de 500 millions d'internautes en Chine est étroitement surveillée, mais l'explosion des sites de microblogging rend la censure de moins en moins efficace, ou la ralentit.
Un blogueur habitant près du site de la catastrophe ferroviaire du Zhejiang en juillet avait été le premier apparemment à révéler la collision mortelle de deux TGV. Dans les heures et les jours suivants, des millions de messages critiques s'étaient déversés dans les microblogs.
Des blogueurs ont aussi apparemment été à l'origine des manifestations de quelque 12.000 personnes à Dalian, même si les censeurs sont entrés en action rapidement.
A Haining, les habitants vivant près de l'usine ont expliqué qu'ils avaient exprimé leur inquiétude depuis six mois, sans effet.
Quand tous les poissons sont morts, un message sur l'internet a accusé l'usine. Il a été rapidement effacé.
Puis les manifestations ont démarré jeudi dernier, la nouvelle a envahi les blogs et microblogs. Dimanche, l'agence officielle Chine nouvelle en parlait. Lundi les autorités annonçaient la fermeture provisoire du site.
Un homme a été arrêté pour avoir propagé des "rumeurs" sur l'internet concernant les maux des riverains.
Un geste qui marque la reconnaissance de la puissance croissante du Net.
Plus de 500 personnes habitant près d'une usine de panneaux solaires, à Haining, dans l'est de la Chine, ont manifesté pendant trois jours la semaine dernière et mis à sac l'usine, forçant les autorités à fermer cette unité appartenant à Jinko Solar, cotée à New York.
Des analyses ont montré que le site rejetait des niveaux excessifs de fluorure, toxique à haute dose, et les habitants exigeaient une explication sur la mort d'un grand nombre de poissons dans la rivière voisine.
La fermeture provisoire de Jinko Solar suit de près celle d'un complexe pétrochimique à Dalian (nord-est), où 12.000 personnes avaient manifesté à la mi-août, et obtenu la promesse d'un déménagement de l'usine.
La réaction des autorités dans les deux cas a été rapide, à l'heure où la mobilisation contre la pollution, dramatique en Chine, se renforce nettement et inquiète le gouvernement.
"Les Chinois, en particulier les classes moyennes émergentes, sont devenus plus conscients de la profondeur de l'impact de l'environment sur leur santé", dit Phelim Kine, du groupe de défense des droits de l'Homme dont le siège est à New York, Human Rights Watch. "Ils ne sont plus disposés à accepter les choses de manière passive".
Les mouvements de protestation contre la pollution ne sont pas nouveau en Chine où la croissance frénétique des 30 dernières années a provoqué une dramatique détérioration de la qualité de l'air, de la terre et de l'eau.
Mais l'engouement des Chinois pour les réseaux sociaux, en particulier les sites de microblogging comme Sina Weibo, a largement permis de diffuser les messages sur les questions environnementales et de mobiliser les manifestants contre les pollueurs.
Pour Wong Yiu-chung, professeur de sciences politiques à l'Université Lingnan de Hong Kong, les fermetures des deux usines de Haining et de Dalian sont directement liées au pouvoir croissant de l'internet.
"Le gouvernement a vite réagi en ordonnant l'arrêt de la production par peur que les informations sur les manifestations se répandent encore davantage sur Weibo, étant donné le contrôle sur les médias traditionnels", a-t-il dit à l'AFP.
Pour Zhang Zhi'an, enseignant en communication à l'Université Zhongshan de Canton, les microblogs "ont joué un rôle important en fédérant les opinions du public", dit-il.
La communauté des près de 500 millions d'internautes en Chine est étroitement surveillée, mais l'explosion des sites de microblogging rend la censure de moins en moins efficace, ou la ralentit.
Un blogueur habitant près du site de la catastrophe ferroviaire du Zhejiang en juillet avait été le premier apparemment à révéler la collision mortelle de deux TGV. Dans les heures et les jours suivants, des millions de messages critiques s'étaient déversés dans les microblogs.
Des blogueurs ont aussi apparemment été à l'origine des manifestations de quelque 12.000 personnes à Dalian, même si les censeurs sont entrés en action rapidement.
A Haining, les habitants vivant près de l'usine ont expliqué qu'ils avaient exprimé leur inquiétude depuis six mois, sans effet.
Quand tous les poissons sont morts, un message sur l'internet a accusé l'usine. Il a été rapidement effacé.
Puis les manifestations ont démarré jeudi dernier, la nouvelle a envahi les blogs et microblogs. Dimanche, l'agence officielle Chine nouvelle en parlait. Lundi les autorités annonçaient la fermeture provisoire du site.
Un homme a été arrêté pour avoir propagé des "rumeurs" sur l'internet concernant les maux des riverains.
Un geste qui marque la reconnaissance de la puissance croissante du Net.