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En Calédonie, Carenco rassure les non-indépendantistes sur le référendum


Photo d'illustration - Théo Rouby / AFP
Photo d'illustration - Théo Rouby / AFP
Nouméa, France | AFP | mardi 13/09/2022 - Le ministre délégué aux Outremers a indiqué mardi qu'un "référendum de projet" sur un nouveau statut pour la Nouvelle-Calédonie était "une évidence", mais que les discussions qui doivent permettre de le faire aboutir avaient pris du retard avec l'élection présidentielle.

Lundi, Jean-François Carenco avait expliqué que la date de juin 2023, initialement envisagée, ne pourrait être tenue, suscitant l'inquiétude des non-indépendantistes.

"Le référendum de projet est une évidence, je viens pour ça", a déclaré Jean-François Carenco en marge de son déplacement à Koné, dans le nord de la Nouvelle-Calédonie, où il effectue une visite qui doit permettre de "renouer les fils du dialogue", interrompu avec les indépendantistes depuis le référendum d'autodétermination contesté de décembre 2021.

"L'engagement de l'État, c'est qu'il y aura un référendum de projet en 2023. Je ne l'ai pas remis en cause, au contraire. Je veux que ce soit un référendum consensuel, avec un projet. On a pris huit mois de retard avec les élections", a précisé Jean-François Carenco.

Le FLNKS (indépendantiste), qui a appelé à l'abstention lors du second tour de la présidentielle pour "envoyer un signal" à Emmanuel Macron, refusait de discuter de l'avenir politique et institutionnel avec le gouvernement "dans l'attente des résultats de la présidentielle".

La veille, le ministre délégué aux Outremers avait suscité l'émoi chez une partie des non-indépendantistes en affirmant qu'il n'y aurait pas de référendum de projet en juin 2023.

Cette date avait été avancée par son prédécesseur, Sébastien Lecornu, pour demander l'avis des Calédoniens sur la réforme du statut de la Nouvelle-Calédonie après la fin des accords de Nouméa.

Une date irréaliste de l'aveu même de certains opposants à l'indépendance: "eu égard au contexte, le calendrier ne pourra pas être tenu", indique Calédonie ensemble (centre-droit, affilié à la majorité présidentielle) dans un communiqué.

Depuis Paris, la cheffe des Loyalistes, Sonia Backes, secrétaire d'Etat à la Citoyenneté, a également réagi via les réseaux sociaux, estimant que l'explication du ministre délégué "a le mérite de clarifier les choses".

"Nous avons besoin d'écrire un nouveau chapitre de notre histoire. Nous prendrons ensemble la plume pour l'écrire dès le mois prochain. C'est l'engagement du ministre de l'Intérieur et des Outre-Mers et c'est l'engagement du président de la République", a-t-elle indiqué, faisant référence à une possible réunion à Paris du Comité des signataires de l'accord de Nouméa.

Rédigé par RB le Mardi 13 Septembre 2022 à 05:25 | Lu 564 fois