REDON, 16 août 2011 (AFP) - Envers et contre tout, les utopistes bretons qui depuis 2002 veulent implanter près de Redon (Ille-et-Vilaine) un parc éolien "citoyen", construit et financé via une structure associative locale et non par un grand opérateur industriel, sont en train de toucher au but.
"Jamais je n'aurais pensé qu'un jour je m'intéresserais à un business plan", rigole Michel Leclercq, professeur d'arts plastiques au passé de militant environnemental, l'un des pivots du projet.
Au départ, en 2002, il y a une discussion entre Michel Leclerq et un maraîcher bio, à une fête d'école: tous deux rêvent d'approvisionner en électricité leur famille avec une éolienne.
Aujourd'hui, il y un champ de quatre éoliennes de 100 mètres de haut et 2 MW chacune prêt à sortir de terre à Béganne, dans la partie morbihannaise du pays de Redon, sous la houlette d'une association locale, Eoliennes en pays de Vilaine, et de sa vingtaine de bénévoles activement impliqués: des enseignants, des informaticiens, des agriculteurs, un expert-comptable, un traducteur, une sage-femme...
Le permis de construire a été délivré, le constructeur est choisi, et il ne reste plus qu'à définir, sous le contrôle de l'Autorité des marchés financiers (AMF), les modalités exactes de l'implication financière des particuliers.
Une SARL, Site à Watts, au capital de 300.000 euros, existe depuis 2007, pour développer le projet (12 millions d'euros d'investissement).
Trois salariés ont été embauchés, pour porter le projet de Béganne et ceux qui sont venus se greffer autour. Un autre permis de construire est à l'instruction pour un parc à quelques kilomètres, à Séverac-Guenrouet (Loire-Atlantique). Et d'autres projets naissent, dans la région ou plus loin...
Des Cigales (clubs d'investisseurs de l'économie solidaires) ont rejoint l'aventure, comme la société d'économie mixte du département de Loire-Atlantique dédiée aux énergies renouvelables, la SEM ENEE 44.
Les promoteurs du projet espèrent aussi le renfort de la région Bretagne et de la communauté de commune, là encore via des sociétés d'économie mixte.
"Pour les groupes industriels, l'éolien représente une rente relativement assurée. Il est important que les collectivités et les riverains reprennent ça en main", avec une redistribution locale des dividendes produits par les éoliennes, explique Michel Leclercq.
"Le conseil municipal a toujours soutenu le projet, parce que c'est un projet citoyen", explique de son côté Albert Laquittant, le maire de Béganne, une commune de 1.400 habitants.
"Peut-être que ca aurait été différent avec un projet industriel", ajoute-t-il, en saluant le "respect de la population" manifesté par l'association.
Les riverains ont été tenus au courant de l'évolution du projet depuis le début, à coup de réunions publiques et de bulletins de liaison. Le nombre de mâts a été réduit de cinq à quatre, pour réduire l'impact pour les voisins, expliquent ainsi Michel Leclercq et Albert Laquittant.
L'élu ne doute pas que "l'éolien citoyen" va se développer en France, fort notamment de l'expérience acquise à Béganne. "On a bien vu qu'on a mobilisé des forces auxquelles on n'aurait pas cru au départ", explique-t-il.
lby/phs/ed
"Jamais je n'aurais pensé qu'un jour je m'intéresserais à un business plan", rigole Michel Leclercq, professeur d'arts plastiques au passé de militant environnemental, l'un des pivots du projet.
Au départ, en 2002, il y a une discussion entre Michel Leclerq et un maraîcher bio, à une fête d'école: tous deux rêvent d'approvisionner en électricité leur famille avec une éolienne.
Aujourd'hui, il y un champ de quatre éoliennes de 100 mètres de haut et 2 MW chacune prêt à sortir de terre à Béganne, dans la partie morbihannaise du pays de Redon, sous la houlette d'une association locale, Eoliennes en pays de Vilaine, et de sa vingtaine de bénévoles activement impliqués: des enseignants, des informaticiens, des agriculteurs, un expert-comptable, un traducteur, une sage-femme...
Le permis de construire a été délivré, le constructeur est choisi, et il ne reste plus qu'à définir, sous le contrôle de l'Autorité des marchés financiers (AMF), les modalités exactes de l'implication financière des particuliers.
Une SARL, Site à Watts, au capital de 300.000 euros, existe depuis 2007, pour développer le projet (12 millions d'euros d'investissement).
Trois salariés ont été embauchés, pour porter le projet de Béganne et ceux qui sont venus se greffer autour. Un autre permis de construire est à l'instruction pour un parc à quelques kilomètres, à Séverac-Guenrouet (Loire-Atlantique). Et d'autres projets naissent, dans la région ou plus loin...
Des Cigales (clubs d'investisseurs de l'économie solidaires) ont rejoint l'aventure, comme la société d'économie mixte du département de Loire-Atlantique dédiée aux énergies renouvelables, la SEM ENEE 44.
Les promoteurs du projet espèrent aussi le renfort de la région Bretagne et de la communauté de commune, là encore via des sociétés d'économie mixte.
"Pour les groupes industriels, l'éolien représente une rente relativement assurée. Il est important que les collectivités et les riverains reprennent ça en main", avec une redistribution locale des dividendes produits par les éoliennes, explique Michel Leclercq.
"Le conseil municipal a toujours soutenu le projet, parce que c'est un projet citoyen", explique de son côté Albert Laquittant, le maire de Béganne, une commune de 1.400 habitants.
"Peut-être que ca aurait été différent avec un projet industriel", ajoute-t-il, en saluant le "respect de la population" manifesté par l'association.
Les riverains ont été tenus au courant de l'évolution du projet depuis le début, à coup de réunions publiques et de bulletins de liaison. Le nombre de mâts a été réduit de cinq à quatre, pour réduire l'impact pour les voisins, expliquent ainsi Michel Leclercq et Albert Laquittant.
L'élu ne doute pas que "l'éolien citoyen" va se développer en France, fort notamment de l'expérience acquise à Béganne. "On a bien vu qu'on a mobilisé des forces auxquelles on n'aurait pas cru au départ", explique-t-il.
lby/phs/ed