Crédit Philippe LOPEZ / AFP
Sydney, Australie | AFP | mardi 19/06/2023 - En Australie, de nouvelles accusations d'agressions sexuelles au Parlement ont braqué les projecteurs sur une "culture sexiste" à l'oeuvre au sommet du pouvoir.
En 2021, une enquête sur la "culture sexiste" au Parlement avait révélé des preuves accablantes de harcèlement sexuel et d'intimidation, visant aussi bien des législateurs que le personnel.
Une personne sur trois travaillant alors au Parlement avait déclaré avoir été "victime d'une forme de harcèlement sexuel pendant son travail", selon le rapport commandé par le gouvernement.
Moins de deux ans plus tard, le pays est à nouveau confronté aux abus de sa classe politique, avec de nouvelles accusations d'agressions sexuelles portées contre un sénateur conservateur.
Selon Zali Steggall, une femme politique indépendante, les femmes ont subi des niveaux "terrifiants" de harcèlement et d'agressions sexuelles dans le cadre de leur travail au Parlement.
"La culture du Parlement australien a été mise à nu ces dernières années, et il reste encore beaucoup de chemin à parcourir", dit-elle.
"Un pas en arrière"
La semaine dernière, la sénatrice indépendante Lidia Thorpe a pris la parole en pleine séance, accusant son collègue, le sénateur du parti libéral David Van, de l'avoir agressée sexuellement en 2021.
Dans un discours au Sénat, elle a affirmé avoir été la cible de "commentaires à caractère sexuel", acculée dans une cage d'escalier, "touchée de manière inappropriée" et avoir reçu des "propositions" de la part d'"hommes puissants".
Le sénateur Van a qualifié ces allégations de "scandaleuses", "fabriquées" et "totalement fausses".
L'ex-sénatrice Amanda Stoker, du Parti libéral, a ensuite diffusé un communiqué soutenant que M. Van lui avait "pincé les fesses" à deux reprises lors d'une fête de bureau en 2020.
Dans ce contexte, les deux principaux partis australiens ont passé la semaine dernière à se rejeter mutuellement la responsabilité de la mauvaise gestion d'un autre dossier: une allégation de viol formulée par une ancienne assistante politique, Brittany Higgins.
En 2021, Mme Higgins a affirmé avoir été violée par un collègue, Bruce Lehrmann, dans le bureau d'une ministre à l'issue d'une soirée arrosée en mars 2019, ce que nie la personne mise en cause. L'affaire, qui avait fait la Une des médias australiens, s'est brusquement close en octobre dernier en raison d'un vice de procédure.
Pour Mme Steggall, il est "nuisible et destructeur" de voir des allégations de viol utilisées à des fins politiques. "Ca a été une semaine très décevante et pénible au Parlement", a-t-elle déploré. "C'est un pas en arrière".
Blair Williams, chercheuse en politique du genre, estime que le Parlement australien est très en retard sur son temps.
Bien que le nombre de femmes siégeant au Parlement ait augmenté en Australie, le mouvement a été beaucoup plus lent que dans d'autres pays.
En 1999, l'Australie avait la 15e plus grande proportion de femmes dans son Parlement, selon les classements compilés par l'Union interparlementaire. Mais en 2022, elle n'apparaissait plus qu'à la 57e place.
"Je pense que s'il y avait plus de femmes au Parlement, la culture serait peut-être un peu meilleure", a dit Mme Williams à l'AFP.
En 2021, une enquête sur la "culture sexiste" au Parlement avait révélé des preuves accablantes de harcèlement sexuel et d'intimidation, visant aussi bien des législateurs que le personnel.
Une personne sur trois travaillant alors au Parlement avait déclaré avoir été "victime d'une forme de harcèlement sexuel pendant son travail", selon le rapport commandé par le gouvernement.
Moins de deux ans plus tard, le pays est à nouveau confronté aux abus de sa classe politique, avec de nouvelles accusations d'agressions sexuelles portées contre un sénateur conservateur.
Selon Zali Steggall, une femme politique indépendante, les femmes ont subi des niveaux "terrifiants" de harcèlement et d'agressions sexuelles dans le cadre de leur travail au Parlement.
"La culture du Parlement australien a été mise à nu ces dernières années, et il reste encore beaucoup de chemin à parcourir", dit-elle.
"Un pas en arrière"
La semaine dernière, la sénatrice indépendante Lidia Thorpe a pris la parole en pleine séance, accusant son collègue, le sénateur du parti libéral David Van, de l'avoir agressée sexuellement en 2021.
Dans un discours au Sénat, elle a affirmé avoir été la cible de "commentaires à caractère sexuel", acculée dans une cage d'escalier, "touchée de manière inappropriée" et avoir reçu des "propositions" de la part d'"hommes puissants".
Le sénateur Van a qualifié ces allégations de "scandaleuses", "fabriquées" et "totalement fausses".
L'ex-sénatrice Amanda Stoker, du Parti libéral, a ensuite diffusé un communiqué soutenant que M. Van lui avait "pincé les fesses" à deux reprises lors d'une fête de bureau en 2020.
Dans ce contexte, les deux principaux partis australiens ont passé la semaine dernière à se rejeter mutuellement la responsabilité de la mauvaise gestion d'un autre dossier: une allégation de viol formulée par une ancienne assistante politique, Brittany Higgins.
En 2021, Mme Higgins a affirmé avoir été violée par un collègue, Bruce Lehrmann, dans le bureau d'une ministre à l'issue d'une soirée arrosée en mars 2019, ce que nie la personne mise en cause. L'affaire, qui avait fait la Une des médias australiens, s'est brusquement close en octobre dernier en raison d'un vice de procédure.
Pour Mme Steggall, il est "nuisible et destructeur" de voir des allégations de viol utilisées à des fins politiques. "Ca a été une semaine très décevante et pénible au Parlement", a-t-elle déploré. "C'est un pas en arrière".
Blair Williams, chercheuse en politique du genre, estime que le Parlement australien est très en retard sur son temps.
Bien que le nombre de femmes siégeant au Parlement ait augmenté en Australie, le mouvement a été beaucoup plus lent que dans d'autres pays.
En 1999, l'Australie avait la 15e plus grande proportion de femmes dans son Parlement, selon les classements compilés par l'Union interparlementaire. Mais en 2022, elle n'apparaissait plus qu'à la 57e place.
"Je pense que s'il y avait plus de femmes au Parlement, la culture serait peut-être un peu meilleure", a dit Mme Williams à l'AFP.