Buenos Aires, Argentine | AFP | mercredi 27/04/2016 - Copies grossières ou réussies, une quarantaine d’œuvres d'art, attribuées à tort à de célèbres peintres latino-américains, sont actuellement exposées à Buenos Aires, une opération organisée par le gouvernement pour alerter sur les faussaires.
Dépourvue d'alarmes, l'exposition, montée à quelques mètres seulement du bureau du ministre argentin du Budget, est toutefois surveillée jalousement par des employés d'Interpol, non par pour la valeur artistique des œuvres présentées mais comme preuves d'un crime.
Cette quarantaine d'huiles, aquarelles et gravures font partie d'une récente opération policière contre un groupe de faussaires, qui a permis de saisir 240 cadres prêts à être proposés sur le marché.
"Certaines copies sont grossières, d'autres très bonnes. Mais si elles existent, c'est parce qu'il y a un marché pour les vendre", explique à l'AFP Mario Naranjo, coordinateur du département du Patrimoine culturel du ministère du Budget, qui a pensé à cette exposition, inédite en Argentine, pour alerter le grand public sur le trafic d'art.
"Ce délit rapporte des millions de dollars et est considéré comme le plus important au monde, après le trafic d'armes et de drogues", ajoute-t-il.
Le travail de faussaire est parfois évident à déceler : dans un tableau présenté comme étant de l'Argentin Antonio Berni (1905-1981), la tête du personnage central se retrouve coupée par l'imposant cadre doré entourant l'œuvre.
"C'est peut-être la falsification emblématique de cette exposition", sourit Mario Naranjo, citant aussi d'autres mauvaises copies du peintre argentin, Benito Quinquela (1890-1977), où les faussaires "n'arrivent même pas à reproduire la palette de couleurs utilisée par l'artiste".
Mais l'exposition de Buenos Aires montre également d'autres copies quasi-parfaites, pouvant tromper le collectionneur le plus averti. Certains tableaux sont présentés sur l'envers, pour révéler les faux certificats d'authenticité qui y sont apposés.
"Au total, la valeur sur le marché de ces œuvres est calculée autour de 600.000 dollars", explique M. Naranjo.
L'exposition, organisée jusqu'à fin mai, a été rendue possible grâce à l'autorisation exceptionnelle d'un juge, qui a permis que les tableaux saisis sortent provisoirement du Palais de justice.
Ils y retourneront ensuite, jusqu'au jugement de l'affaire, avant d'être détruits pour éviter leur arrivée sur le marché.
Dépourvue d'alarmes, l'exposition, montée à quelques mètres seulement du bureau du ministre argentin du Budget, est toutefois surveillée jalousement par des employés d'Interpol, non par pour la valeur artistique des œuvres présentées mais comme preuves d'un crime.
Cette quarantaine d'huiles, aquarelles et gravures font partie d'une récente opération policière contre un groupe de faussaires, qui a permis de saisir 240 cadres prêts à être proposés sur le marché.
"Certaines copies sont grossières, d'autres très bonnes. Mais si elles existent, c'est parce qu'il y a un marché pour les vendre", explique à l'AFP Mario Naranjo, coordinateur du département du Patrimoine culturel du ministère du Budget, qui a pensé à cette exposition, inédite en Argentine, pour alerter le grand public sur le trafic d'art.
"Ce délit rapporte des millions de dollars et est considéré comme le plus important au monde, après le trafic d'armes et de drogues", ajoute-t-il.
Le travail de faussaire est parfois évident à déceler : dans un tableau présenté comme étant de l'Argentin Antonio Berni (1905-1981), la tête du personnage central se retrouve coupée par l'imposant cadre doré entourant l'œuvre.
"C'est peut-être la falsification emblématique de cette exposition", sourit Mario Naranjo, citant aussi d'autres mauvaises copies du peintre argentin, Benito Quinquela (1890-1977), où les faussaires "n'arrivent même pas à reproduire la palette de couleurs utilisée par l'artiste".
Mais l'exposition de Buenos Aires montre également d'autres copies quasi-parfaites, pouvant tromper le collectionneur le plus averti. Certains tableaux sont présentés sur l'envers, pour révéler les faux certificats d'authenticité qui y sont apposés.
"Au total, la valeur sur le marché de ces œuvres est calculée autour de 600.000 dollars", explique M. Naranjo.
L'exposition, organisée jusqu'à fin mai, a été rendue possible grâce à l'autorisation exceptionnelle d'un juge, qui a permis que les tableaux saisis sortent provisoirement du Palais de justice.
Ils y retourneront ensuite, jusqu'au jugement de l'affaire, avant d'être détruits pour éviter leur arrivée sur le marché.