PAPEETE, le 24 mars 2016 - Une flopée de publications économiques ces derniers jours étaient annonciatrices de bonnes nouvelles pour notre économie en ce début d'année 2016, même si le tableau n'est toujours pas entièrement rose.
Ce ne sont pas moins de quatre publications économiques sorties ces derniers jours qui pointent vers un bon début d'année 2016. Si les chiffres concernent janvier et février, ou le dernier trimestre de l'année dernière, et sont donc encore très volatiles, ils peuvent être interprétés comme une accélération des tendances positives de 2015.
Mais les fragilités de notre petite relance restent bien visibles, avec par exemple une augmentation continue du prix des produits alimentaires qui touchent les ménages au portefeuille, ou une production toujours plus élevée de crédits de trésorerie pour les entreprises, qui montre que la situation reste très difficile pour certaines sociétés.
L'emploi progresse fortement en janvier
Après une fin d'année 2015 morose sur le marché de l'emploi, l'arrivée en fin de contrat de nombreux CAE annulant une grande partie des gains de l'année, janvier peut redonner le sourire. Le nombre d'emplois déclarés en Polynésie a ainsi augmenté de 0,4%, soit autant que toute l'année 2015. Et contrairement à l'année dernière, c'est le commerce qui a créé le plus de postes. Dans les autres secteurs, l'emploi est resté stable (construction, services) ou a diminué dans l'industrie et l'hôtellerie-restauration.
Les entreprises continuent d'investir
On sait que depuis deux ans, les chefs d'entreprise sont globalement optimistes pour l'avenir de l'économie, une attitude positive encore renforcée par la prolongation de la défiscalisation et la nouvelle stabilité politique. Pas étonnant du coup que les chiffres montrent une hausse continue des investissements, encore vérifiée au quatrième trimestre 2015 dans les chiffres de la production de crédit.
Les taux restent à un plus bas historique, et les entreprises ont en profité pour souscrire à plus de 6 milliards de francs de crédit d'équipement au trimestre dernier (+47%), portée en priorité par les achats d'avions des compagnies aériennes. Chez les ménages, les crédits à l'habitat augmentent de 34,4%, continuant leur ascension fulgurante tant que les taux et les prix de l'immobilier restent bas. Malgré tout, avec 12 milliards de crédits de trésorerie, principalement utilisés par les commerces, les entreprises restent dans une situation de liquidité difficile.
Bon trimestre pour les hôtels
Au quatrième trimestre 2015, le nombre de touristes en Polynésie (47 606) n'avait pas beaucoup changé par rapport au trimestre de 2014… Mais en y regardant de plus près, l'absence de plusieurs paquebots a provoqué une forte baisse des croisiéristes. Ils ont été compensés par une augmentation du nombre de "touristes terrestres" de 3800 visiteurs supplémentaires, du coup le taux de remplissage des hôtels a gagné 2,7 points, et le revenu moyen par chambre offerte augmente de 10,7%. Les croisières transpacifiques qui s'arrêtent un jour ou deux dans nos îles sont également en forte croissance, avec +6 600 visiteurs à la journée en un an.
Les prix baissent encore… toujours à cause du pétrole
La Polynésie reste en déflation en février 2016, une baisse des prix continue depuis maintenant un an. L'explication est toujours la même : la baisse des cours du pétrole sur le marché mondial a fait baisser le prix des carburants (-9,8% en février selon l'ISPF), de l'électricité et des billets d'avion. Du coup, en février l'indice général des prix a baissé de 0,6 point, coïncidant ainsi avec la fin de la haute saison dans le transport aérien. La baisse des prix des vêtements (soldes obligent) a aussi contribué à la forte baisse des prix sur le mois, qui devrait s'accompagner d'une hausse équivalente en mars.
Mais pour les Polynésiens les plus pauvres, cette baisse des prix est très virtuelle puisque la note continue d'être plus salée à chaque course au supermarché. Les produits alimentaires et boissons non-alcoolisées ont vu leurs prix augmenter de 2,6% en janvier et février.
Ce ne sont pas moins de quatre publications économiques sorties ces derniers jours qui pointent vers un bon début d'année 2016. Si les chiffres concernent janvier et février, ou le dernier trimestre de l'année dernière, et sont donc encore très volatiles, ils peuvent être interprétés comme une accélération des tendances positives de 2015.
Mais les fragilités de notre petite relance restent bien visibles, avec par exemple une augmentation continue du prix des produits alimentaires qui touchent les ménages au portefeuille, ou une production toujours plus élevée de crédits de trésorerie pour les entreprises, qui montre que la situation reste très difficile pour certaines sociétés.
L'emploi progresse fortement en janvier
Après une fin d'année 2015 morose sur le marché de l'emploi, l'arrivée en fin de contrat de nombreux CAE annulant une grande partie des gains de l'année, janvier peut redonner le sourire. Le nombre d'emplois déclarés en Polynésie a ainsi augmenté de 0,4%, soit autant que toute l'année 2015. Et contrairement à l'année dernière, c'est le commerce qui a créé le plus de postes. Dans les autres secteurs, l'emploi est resté stable (construction, services) ou a diminué dans l'industrie et l'hôtellerie-restauration.
Les entreprises continuent d'investir
On sait que depuis deux ans, les chefs d'entreprise sont globalement optimistes pour l'avenir de l'économie, une attitude positive encore renforcée par la prolongation de la défiscalisation et la nouvelle stabilité politique. Pas étonnant du coup que les chiffres montrent une hausse continue des investissements, encore vérifiée au quatrième trimestre 2015 dans les chiffres de la production de crédit.
Les taux restent à un plus bas historique, et les entreprises ont en profité pour souscrire à plus de 6 milliards de francs de crédit d'équipement au trimestre dernier (+47%), portée en priorité par les achats d'avions des compagnies aériennes. Chez les ménages, les crédits à l'habitat augmentent de 34,4%, continuant leur ascension fulgurante tant que les taux et les prix de l'immobilier restent bas. Malgré tout, avec 12 milliards de crédits de trésorerie, principalement utilisés par les commerces, les entreprises restent dans une situation de liquidité difficile.
Bon trimestre pour les hôtels
Au quatrième trimestre 2015, le nombre de touristes en Polynésie (47 606) n'avait pas beaucoup changé par rapport au trimestre de 2014… Mais en y regardant de plus près, l'absence de plusieurs paquebots a provoqué une forte baisse des croisiéristes. Ils ont été compensés par une augmentation du nombre de "touristes terrestres" de 3800 visiteurs supplémentaires, du coup le taux de remplissage des hôtels a gagné 2,7 points, et le revenu moyen par chambre offerte augmente de 10,7%. Les croisières transpacifiques qui s'arrêtent un jour ou deux dans nos îles sont également en forte croissance, avec +6 600 visiteurs à la journée en un an.
Les prix baissent encore… toujours à cause du pétrole
La Polynésie reste en déflation en février 2016, une baisse des prix continue depuis maintenant un an. L'explication est toujours la même : la baisse des cours du pétrole sur le marché mondial a fait baisser le prix des carburants (-9,8% en février selon l'ISPF), de l'électricité et des billets d'avion. Du coup, en février l'indice général des prix a baissé de 0,6 point, coïncidant ainsi avec la fin de la haute saison dans le transport aérien. La baisse des prix des vêtements (soldes obligent) a aussi contribué à la forte baisse des prix sur le mois, qui devrait s'accompagner d'une hausse équivalente en mars.
Mais pour les Polynésiens les plus pauvres, cette baisse des prix est très virtuelle puisque la note continue d'être plus salée à chaque course au supermarché. Les produits alimentaires et boissons non-alcoolisées ont vu leurs prix augmenter de 2,6% en janvier et février.