PARIS, 5 juin 2012 (AFP) - Deux modèles de Smart diesel et l'hybride japonaise Lexus sont les lauréats du palmarès des voitures propres 2012, en présentant les émissions de CO2 les plus basses, alors que les composants du diesel restent l'une des causes principales de la pollution en ville.
Le classement annuel "car labelling", publié mardi par l'Agence de l'environnement et de maîtrise de l'énergie (Ademe), a consacré les Smart Fortwo cabrio et coupé dans la catégorie diesel, avec à peine 86 grammes de CO2 au kilomètre parcouru, suivis par deux autres modèles de Smart Fortwo, avec 87 g.
Pourtant, 45% de la pollution par les particules fines en milieu urbain proviennent encore, notamment en région francilienne, du trafic routier, selon une récente étude de l'association Airparif. Des polluants produits pour moitié par les pots d'échappement de particuliers roulant au diesel.
Pour Patrick Coroller, chef du département des Transports de l'Ademe, "le seuil d'émission fixé par la réglementation européenne sur les particules est tellement bas qu'il impose de fait le filtre à particules" sur ces voitures.
"Et le nouveau seuil à partir de 2015, fixé par l'UE, imposera de fait le catalyseur pour le dioxyde d'azote" sur les véhicules diesel, a-t-il précisé.
Ce gaz, émis par les véhicules à moteurs alimentés au gazole, qui constituent 60% du parc automobile français, provoque des maladies respiratoires et cardio-vasculaires.
Si le diesel a toujours autant de succès dans les ventes de voitures neuves en France, "c'est sans doute à cause du prix du carburant toujours moins cher que l'essence à la pompe", a relevé M. Coroller, soulignant que "la dépollution a un coût important qui risque de pénaliser la vente des petits diesel".
La France perd une place
Dans le palmarès 2012 des "voitures propres" les constructeurs français sont absents du classement essence, mais figurent largement dans celui des diesel avec deux Renault Clio, dont l'une au 2e rang avec 89 g de CO2 au km parcouru, trois Twingo, six Citroen et trois Peugeot.
En catégorie essence, "ce sont essentiellement des hybrides qui ont été classées dans les dix premiers", a reconnu M. Coroller concédant que les Japonais restent en pointe sur ce secteur. Mais tout de même, "la DS5 hybride du Président de la République se classe juste derrière avec 99,1 g/km".
Derrière la Lexus (87 g/km) et les Toyota Auris et Prius (89 g) arrivent toutefois deux modèles de Fiat 500, non hybrides, au 3e rang des essences les plus propres (90 g).
Dans l'ensemble le marché des véhicules neufs progresse en termes d'efforts entrepris pour limiter les émissions de CO2 "avec plus de 80% des véhicules inférieurs à 140 g de CO2 au km alors qu'il y a 5 ans cela ne représentait que 50%", selon M. Coroller.
Au classement européen, la France est tombée de la deuxième à la troisième place ex-aequo avec l'Irlande, avec une moyenne de 127g CO2/km pour ses voitures neuves en 2011. La moyenne européenne affichait 136g. Le Portugal est premier (124 g/km) suivi de près par le Danemark (125 g).
"Le Danemark n'étant pas un pays constructeur de véhicules, il met des taxes très importantes sur les véhicules neufs, en particuliers les gros véhicules pollueurs, et cela a payé", a souligné M. Coroller. Le Luxembourg reste lanterne rouge avec 147 g/km juste derrière l'Allemagne (145 g).
La réglementation européenne impose aux constructeurs automobiles de ramener la moyenne des émissions de CO2 des voitures neuves à 130 g/km d'ici 2015, puis à 95 g/km à l'horizon 2020.
gg/fa/ed
Le classement annuel "car labelling", publié mardi par l'Agence de l'environnement et de maîtrise de l'énergie (Ademe), a consacré les Smart Fortwo cabrio et coupé dans la catégorie diesel, avec à peine 86 grammes de CO2 au kilomètre parcouru, suivis par deux autres modèles de Smart Fortwo, avec 87 g.
Pourtant, 45% de la pollution par les particules fines en milieu urbain proviennent encore, notamment en région francilienne, du trafic routier, selon une récente étude de l'association Airparif. Des polluants produits pour moitié par les pots d'échappement de particuliers roulant au diesel.
Pour Patrick Coroller, chef du département des Transports de l'Ademe, "le seuil d'émission fixé par la réglementation européenne sur les particules est tellement bas qu'il impose de fait le filtre à particules" sur ces voitures.
"Et le nouveau seuil à partir de 2015, fixé par l'UE, imposera de fait le catalyseur pour le dioxyde d'azote" sur les véhicules diesel, a-t-il précisé.
Ce gaz, émis par les véhicules à moteurs alimentés au gazole, qui constituent 60% du parc automobile français, provoque des maladies respiratoires et cardio-vasculaires.
Si le diesel a toujours autant de succès dans les ventes de voitures neuves en France, "c'est sans doute à cause du prix du carburant toujours moins cher que l'essence à la pompe", a relevé M. Coroller, soulignant que "la dépollution a un coût important qui risque de pénaliser la vente des petits diesel".
La France perd une place
Dans le palmarès 2012 des "voitures propres" les constructeurs français sont absents du classement essence, mais figurent largement dans celui des diesel avec deux Renault Clio, dont l'une au 2e rang avec 89 g de CO2 au km parcouru, trois Twingo, six Citroen et trois Peugeot.
En catégorie essence, "ce sont essentiellement des hybrides qui ont été classées dans les dix premiers", a reconnu M. Coroller concédant que les Japonais restent en pointe sur ce secteur. Mais tout de même, "la DS5 hybride du Président de la République se classe juste derrière avec 99,1 g/km".
Derrière la Lexus (87 g/km) et les Toyota Auris et Prius (89 g) arrivent toutefois deux modèles de Fiat 500, non hybrides, au 3e rang des essences les plus propres (90 g).
Dans l'ensemble le marché des véhicules neufs progresse en termes d'efforts entrepris pour limiter les émissions de CO2 "avec plus de 80% des véhicules inférieurs à 140 g de CO2 au km alors qu'il y a 5 ans cela ne représentait que 50%", selon M. Coroller.
Au classement européen, la France est tombée de la deuxième à la troisième place ex-aequo avec l'Irlande, avec une moyenne de 127g CO2/km pour ses voitures neuves en 2011. La moyenne européenne affichait 136g. Le Portugal est premier (124 g/km) suivi de près par le Danemark (125 g).
"Le Danemark n'étant pas un pays constructeur de véhicules, il met des taxes très importantes sur les véhicules neufs, en particuliers les gros véhicules pollueurs, et cela a payé", a souligné M. Coroller. Le Luxembourg reste lanterne rouge avec 147 g/km juste derrière l'Allemagne (145 g).
La réglementation européenne impose aux constructeurs automobiles de ramener la moyenne des émissions de CO2 des voitures neuves à 130 g/km d'ici 2015, puis à 95 g/km à l'horizon 2020.
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