PAPEETE, le 2 septembre 2016 - Ce vendredi matin, les élus du groupe Union pour la démocratie ont organisé une conférence de presse pour évoquer les raisons de leur décision.
"Nous ne sommes pas élus pour se faire acheter par la première multinationale venue", tonne Antony Géros, président du groupe UPLD à l'assemblée de Polynésie française. Il y a un peu moins de deux semaines, les élus du groupe UPLD ont déposé plainte au tribunal pénal de Papeete contre X pour favoritisme et recel de favoritisme. Réunis lors d'une conférence de presse ce vendredi Antony Géros, Tina Cross et Minarii Galenon, ont exposé les raisons qui ont motivé cette action en justice.
Dans un premier temps, les élus remettent en cause les conditions dans lesquelles a été réalisé l'appel d'offres lancé par Secosud en août 2015. Depuis de plus de deux ans, le Syndicat intercommunal en charge de l'électrification des quatre communes du sud de Tahiti doit choisir un nouveau délégataire de service public pour la fourniture et la distribution de l'électricité. Plusieurs appels d'offres ont été lancés déjà, mais ont été déclarés infructueux les uns après les autres. Les élus UPLD estiment que dans ce dossier, EDT a largement été favorisé grâce à un arrêté ministériel du 24 décembre 2015. Celui-ci a porté approbation de l'avenant 17 à la convention de concession de distribution publique d'énergie électrique de Tahiti modifiant le cahier des charges.
De son côté, Nuihau Laurey, le vice-président, assurait en juillet dernier que "le président de Secosud, le maire de Taiarapu Est, Antony Jamet, ainsi que tous les maires de Secosud ont sollicité officiellement le gouvernement pour faciliter le lancement de cet appel à candidatures. Le président de la Polynésie française a indiqué à tous les maires réunis à cet effet, que les services du pays se tenaient à leur disposition pour faciliter cette opération, en leur indiquant ce qui est évident pour tout le monde, sauf pour Mme Cross, à savoir que le choix du futur délégataire dépendra de la seule volonté finale de Secosud et des maires qui en sont membres."
Valentina Cross et Antony Géros dénoncent, cependant "le manque de transparence sur les termes de la concession EDT-Pays". "Tout le monde s'accorde à dire qu'à chaque fois qu'on touche à la tarification, on s'enfonce encore plus dans l'opacité", commente le président du groupe.
Le troisième argument sur lequel s'appuie la plainte est celui de la non répercussion de la totalité de la baisse des hydrocarbures entre septembre 2014 et mars 2016 sur le prix du kWh. "Nous soupçonnons un véritable délit de favoritisme contre un receleur." Valentina Cross, ex tavana de Teva i Uta, estime que le Pays force la main au syndicat pour qu'il s'approvisionne auprès d'EDT alors qu'il pourrait se servir directement chez Marama Nui et payer de jusqu'à 10 francs moins cher le kWh d'électricité.
Pour Nuihau Laurey, cet argument ne peut tenir la route. Le gouvernement a fait ses preuves dans ce domaine. "Nous avons fait baisser le prix de l'électricité en deux fois en un an, de près de 10 %, ce qui a conduit à restituer 3,4 milliards de Fcfp aux usagers", rappelait-il dernièrement.
Les élus attendent désormais que la justice suive son cours et que les premières investigations débutent.
"Nous ne sommes pas élus pour se faire acheter par la première multinationale venue", tonne Antony Géros, président du groupe UPLD à l'assemblée de Polynésie française. Il y a un peu moins de deux semaines, les élus du groupe UPLD ont déposé plainte au tribunal pénal de Papeete contre X pour favoritisme et recel de favoritisme. Réunis lors d'une conférence de presse ce vendredi Antony Géros, Tina Cross et Minarii Galenon, ont exposé les raisons qui ont motivé cette action en justice.
Dans un premier temps, les élus remettent en cause les conditions dans lesquelles a été réalisé l'appel d'offres lancé par Secosud en août 2015. Depuis de plus de deux ans, le Syndicat intercommunal en charge de l'électrification des quatre communes du sud de Tahiti doit choisir un nouveau délégataire de service public pour la fourniture et la distribution de l'électricité. Plusieurs appels d'offres ont été lancés déjà, mais ont été déclarés infructueux les uns après les autres. Les élus UPLD estiment que dans ce dossier, EDT a largement été favorisé grâce à un arrêté ministériel du 24 décembre 2015. Celui-ci a porté approbation de l'avenant 17 à la convention de concession de distribution publique d'énergie électrique de Tahiti modifiant le cahier des charges.
De son côté, Nuihau Laurey, le vice-président, assurait en juillet dernier que "le président de Secosud, le maire de Taiarapu Est, Antony Jamet, ainsi que tous les maires de Secosud ont sollicité officiellement le gouvernement pour faciliter le lancement de cet appel à candidatures. Le président de la Polynésie française a indiqué à tous les maires réunis à cet effet, que les services du pays se tenaient à leur disposition pour faciliter cette opération, en leur indiquant ce qui est évident pour tout le monde, sauf pour Mme Cross, à savoir que le choix du futur délégataire dépendra de la seule volonté finale de Secosud et des maires qui en sont membres."
Valentina Cross et Antony Géros dénoncent, cependant "le manque de transparence sur les termes de la concession EDT-Pays". "Tout le monde s'accorde à dire qu'à chaque fois qu'on touche à la tarification, on s'enfonce encore plus dans l'opacité", commente le président du groupe.
Le troisième argument sur lequel s'appuie la plainte est celui de la non répercussion de la totalité de la baisse des hydrocarbures entre septembre 2014 et mars 2016 sur le prix du kWh. "Nous soupçonnons un véritable délit de favoritisme contre un receleur." Valentina Cross, ex tavana de Teva i Uta, estime que le Pays force la main au syndicat pour qu'il s'approvisionne auprès d'EDT alors qu'il pourrait se servir directement chez Marama Nui et payer de jusqu'à 10 francs moins cher le kWh d'électricité.
Pour Nuihau Laurey, cet argument ne peut tenir la route. Le gouvernement a fait ses preuves dans ce domaine. "Nous avons fait baisser le prix de l'électricité en deux fois en un an, de près de 10 %, ce qui a conduit à restituer 3,4 milliards de Fcfp aux usagers", rappelait-il dernièrement.
Les élus attendent désormais que la justice suive son cours et que les premières investigations débutent.
La commissions d'enquête bientôt à l'assemblée
Dans un entretien réalisé en juin, Nuihau laurey, ministre en charge de l'Energie, confiait vouloir créer une commission d'enquête de l'énergie : "Compte tenu d'un certain nombre de polémiques dans le domaine de l'énergie et d'un certain nombre de dysfonctionnements anciens dans le secteur de l'énergie, j'aimerais avoir une totale transparence sur ces sujets. C'est pourquoi j'ai proposé à notre majorité la création d'une commission d'enquête ce matin (NDLR: jeudi 9 juin) devant notre comité, composé du gouvernement et de notre groupe de majorité à l'Assemblée."
Cette commission d'enquête devra être examinée le 8 septembre par la commission permanente de l'assemblée de la Polynésie française.
Cette commission d'enquête devra être examinée le 8 septembre par la commission permanente de l'assemblée de la Polynésie française.
