Chaque année, l'Union Européenne injecte des centaines de millions de francs en Polynésie et dans les autres PTOM. Crédit photo : AFP.
Tahiti, le 6 juin 2024 – Si les élections européennes, qui se tiennent ce samedi 8 juin, n'ont jamais soulevé les foules en Polynésie, comme en témoigne le faible taux de participation du dernier suffrage de 2019 (22,17 %), voter est d'une importance significative pour les Polynésiens. Chaque année, l'Union Européenne investit massivement au Fenua, dans l'économie, la protection de l'environnement, les infrastructures publiques... et dans l'ensemble des cinq archipels. Des financements réalisés à travers des programmes, aides et fonds d'investissements. Tahiti Infos fait le point sur ces subventions européennes dont bénéficie directement la population du Fenua.
Le scrutin des élections européennes 2024 est organisé samedi en Polynésie. Ces élections ont pour enjeu le renouvellement des 81 représentants français qui appelés à siéger pendant cinq ans au parlement européen. Les eurodéputés élus ont un rôle clé, puisque ce sont eux qui travailleront et voteront les textes de loi européenne et qui dicteront les grandes lignes directrices de l'UE (Union Européenne), à laquelle la Polynésie est rattachée sous le statut de PTOM (Pays et territoire d'outre-mer) au même titre que la Nouvelle-Calédonie ou Wallis-et-Futuna.
Cependant, en Polynésie, ces élections n'ont jamais rencontré un grand succès. En effet, lors du dernier suffrage en 2019, le taux de participation avait été très faible, avec seulement 22,17 % pour 43 357 votants. En 2014, ce taux avait même atteint des records d'abstention avec un taux de participation de 14,97 % pour 29 555 votants. Ce manque d'intérêt évident peut s'expliquer par l'éloignement géographique de la Polynésie vis-à-vis d’une Europe des antipodes, le manque de représentation des Polynésiens aux élections, un manque d'informations et de communications, ou encore une mauvaise compréhension des institutions européennes et de leur importance.
Malgré tout, l'Europe et la Polynésie ont tissé, depuis la création de l'UE en 1958, une étroite relation, qui permet au Fenua, par le biais de financements importants, et à travers différents fonds et aides étalés sur des périodes de 5 ou 6 ans, de développer son économie, son secteur social, énergétique mais aussi, depuis quelques années, sa résilience face au changement climatique. À noter que le cadre actuel de la coopération entre l'UE et les PTOM du Pacifique est défini dans la Décision d'association outre-mer incluant le Groenland (DAOG), adoptée en 2021. Voter aux élections européennes en Polynésie est donc d'une importance significative pour les Polynésiens, qui malgré leur désintéressement, auraient tout intérêt à se mobiliser. Dans cette optique, Tahiti Infos fait le point, pour vous, sur toutes les mesures de soutien que l'Union Européenne met à disposition du Fenua.
La priorité de l'eau et de l'assainissement
Comme il est écrit sur le site internet de la Commission Européenne, “le secteur de l'eau et de l'assainissement est primordial” aux yeux du Vieux Continent. “La nécessité d’assurer une alimentation en eau suffisante et de qualité pour tous les usages sans compromettre la disponibilité en eau pour les générations futures est une priorité déclinée dans la politique sectorielle de l’eau (PSE) du Territoire.” À ce titre, le 10e FED 2008-2013 (Fonds européen de développement) a investi 6,5 milliards de francs dans des infrastructures de traitement des eaux usée au Fenua. C'est notamment le cas de la ville de Papeete pour laquelle l'Europe aura contribué à hauteur de 2,2 milliards de francs dans le financement de son système d’assainissement.
Concernant la gestion de l'eau plus largement, le programme pluriannuel DOAG 2021-2027 doté de 3,7 milliards viendra au soutien du Pays dans l'élargissement des services publics d'accès à l'eau et à sa gestion dans un contexte de changement climatique. Le 11e FED 2014-2020 avait lui été axé sur le secteur du tourisme, afin que le pays puisse promouvoir une croissance touristique durable, inclusive et intelligente. Là encore, l'Europe a octroyé des centaines de millions de francs à la Polynésie.
Développer la résilience des territoires face au changement climatique
Autre thématique largement soutenue financièrement par les deniers européens : les investissements liés à la lutte contre le réchauffement climatique. Ainsi, plusieurs programmes régionaux ont été développés dans le Pacifique et ont été bénéfiques à la Polynésie. C'est le cas du programme PROTEGE, qui se termine cette année et qui “promeut un développement économique durable et résilient face au changement climatique en s’appuyant sur la biodiversité et les ressources naturelles renouvelables” et qui s'achèvera fin septembre de cette année. Il aura financé en six années une multitude de projets, notamment ceux axés sur le développement de l'aquaculture, sur Tahiti et aux Tuamotu, à hauteur de 4,3 milliards de francs. D'autres programmes comme “Green Overseas”, “l'enveloppe intrarégionale de la DAOG” ou encore “le programme régional pour les PTOM” injectent de l'argent dans des projets publics, privés ou associatifs tournés vers les “transitions énergétiques”, le “verdissement ou bleuissement des systèmes alimentaires” ou encore la protection de l'environnement.
De plus, la Polynésie est éligible à tous les programmes de droit commun, économiques, culturels ou encore scolaires comme TAIEX/jumelage, InvestEU, LIFE, Horizon Europe, Erasmus +, COSME, Creative Europe, Digital Europe, EU4Health, OCT Youth Network...
Le scrutin des élections européennes 2024 est organisé samedi en Polynésie. Ces élections ont pour enjeu le renouvellement des 81 représentants français qui appelés à siéger pendant cinq ans au parlement européen. Les eurodéputés élus ont un rôle clé, puisque ce sont eux qui travailleront et voteront les textes de loi européenne et qui dicteront les grandes lignes directrices de l'UE (Union Européenne), à laquelle la Polynésie est rattachée sous le statut de PTOM (Pays et territoire d'outre-mer) au même titre que la Nouvelle-Calédonie ou Wallis-et-Futuna.
Cependant, en Polynésie, ces élections n'ont jamais rencontré un grand succès. En effet, lors du dernier suffrage en 2019, le taux de participation avait été très faible, avec seulement 22,17 % pour 43 357 votants. En 2014, ce taux avait même atteint des records d'abstention avec un taux de participation de 14,97 % pour 29 555 votants. Ce manque d'intérêt évident peut s'expliquer par l'éloignement géographique de la Polynésie vis-à-vis d’une Europe des antipodes, le manque de représentation des Polynésiens aux élections, un manque d'informations et de communications, ou encore une mauvaise compréhension des institutions européennes et de leur importance.
Malgré tout, l'Europe et la Polynésie ont tissé, depuis la création de l'UE en 1958, une étroite relation, qui permet au Fenua, par le biais de financements importants, et à travers différents fonds et aides étalés sur des périodes de 5 ou 6 ans, de développer son économie, son secteur social, énergétique mais aussi, depuis quelques années, sa résilience face au changement climatique. À noter que le cadre actuel de la coopération entre l'UE et les PTOM du Pacifique est défini dans la Décision d'association outre-mer incluant le Groenland (DAOG), adoptée en 2021. Voter aux élections européennes en Polynésie est donc d'une importance significative pour les Polynésiens, qui malgré leur désintéressement, auraient tout intérêt à se mobiliser. Dans cette optique, Tahiti Infos fait le point, pour vous, sur toutes les mesures de soutien que l'Union Européenne met à disposition du Fenua.
La priorité de l'eau et de l'assainissement
Comme il est écrit sur le site internet de la Commission Européenne, “le secteur de l'eau et de l'assainissement est primordial” aux yeux du Vieux Continent. “La nécessité d’assurer une alimentation en eau suffisante et de qualité pour tous les usages sans compromettre la disponibilité en eau pour les générations futures est une priorité déclinée dans la politique sectorielle de l’eau (PSE) du Territoire.” À ce titre, le 10e FED 2008-2013 (Fonds européen de développement) a investi 6,5 milliards de francs dans des infrastructures de traitement des eaux usée au Fenua. C'est notamment le cas de la ville de Papeete pour laquelle l'Europe aura contribué à hauteur de 2,2 milliards de francs dans le financement de son système d’assainissement.
Concernant la gestion de l'eau plus largement, le programme pluriannuel DOAG 2021-2027 doté de 3,7 milliards viendra au soutien du Pays dans l'élargissement des services publics d'accès à l'eau et à sa gestion dans un contexte de changement climatique. Le 11e FED 2014-2020 avait lui été axé sur le secteur du tourisme, afin que le pays puisse promouvoir une croissance touristique durable, inclusive et intelligente. Là encore, l'Europe a octroyé des centaines de millions de francs à la Polynésie.
Développer la résilience des territoires face au changement climatique
Autre thématique largement soutenue financièrement par les deniers européens : les investissements liés à la lutte contre le réchauffement climatique. Ainsi, plusieurs programmes régionaux ont été développés dans le Pacifique et ont été bénéfiques à la Polynésie. C'est le cas du programme PROTEGE, qui se termine cette année et qui “promeut un développement économique durable et résilient face au changement climatique en s’appuyant sur la biodiversité et les ressources naturelles renouvelables” et qui s'achèvera fin septembre de cette année. Il aura financé en six années une multitude de projets, notamment ceux axés sur le développement de l'aquaculture, sur Tahiti et aux Tuamotu, à hauteur de 4,3 milliards de francs. D'autres programmes comme “Green Overseas”, “l'enveloppe intrarégionale de la DAOG” ou encore “le programme régional pour les PTOM” injectent de l'argent dans des projets publics, privés ou associatifs tournés vers les “transitions énergétiques”, le “verdissement ou bleuissement des systèmes alimentaires” ou encore la protection de l'environnement.
De plus, la Polynésie est éligible à tous les programmes de droit commun, économiques, culturels ou encore scolaires comme TAIEX/jumelage, InvestEU, LIFE, Horizon Europe, Erasmus +, COSME, Creative Europe, Digital Europe, EU4Health, OCT Youth Network...
Horaires des bureaux de vote
Concernant les horaires d'ouverture des bureaux de vote des 48 communes de Polynésie, ceux-ci seront ouverts ce samedi, de 8 à 18 heures, à l'exception de trois communes. Le bureau de vote de Rurutu et de Taputapuātea fermeront à 19 heures et celui de Huahine à 18h30. Dans les communes de 1000 habitants et plus, les électeurs doivent présenter au président du bureau, au moment du vote, un titre permettant de justifier de leur identité. Dans les communes de moins de 1000 habitants, l’électeur n’est pas tenu de présenter une pièce d’identité. Il convient simplement au président du bureau de vote de constater qu’il connaît la personne qui se présente ou, à défaut, d’obtenir son identité par tout moyen à sa convenance.