Paris, France | AFP | jeudi 17/12/2020 - En plein couvre-feu pour cause de Covid, l'élection de Miss France 2021 qui se tiendra samedi à huis-clos et sans public au Puy-du-Fou, célèbrera le centenaire des concours de beauté en France, un anniversaire contesté par l'implacable Geneviève de Fontenay, ex-patronne du comité.
En direct sur TF1 et sous mesures sanitaires drastiques, 29 candidates de 18 à 24 ans sont en lice pour succéder à Miss France 2020, Clémence Botino, Miss Guadeloupe 2019. La Polynésie française ne sera pas représentée au concours, puisque le comité Miss Tahiti a renoncé à organiser son concours de beauté cette année en raison de la pandémie.
La cérémonie se déroulera avec seulement 400 personnes, candidates, techniciens et employés du Puy-du-Fou préalablement testés négatifs au coronavirus. "Mais le spectacle sera assuré malgré tout", promettent les organisateurs.
A l'issue de l'élection et pour respecter le couvre-feu, tous les participants, y compris la nouvelle reine de beauté, seront logés dans les hôtels du parc de loisirs transformé en bulle sanitaire. Un même dispositif étanche, avec une première série de tests Covid, avait été mis en place début décembre dans un grand hôtel de Versailles (Yvelines) où les prétendantes ont suivi des leçons de maintien et passé un test de culture générale.
Pour la 26e fois, Jean-Pierre Foucault, 73 ans, animera la cérémonie, tandis que le jury 2021 sera entièrement féminin et composé uniquement d'ex-Miss France dont Muguette Fabris (1963).
L'élection sera l'occasion de célébrer "un siècle de couronnement, d’élégance, d’engagement et de partage avec les Français", souligne TF1 et Endemol, société de production qui a racheté le concours Miss France à la famille de Fontenay en 2002.
Parmi les plus anciens au monde, le premier concours de beauté français a été créé en 1920 par le journaliste Maurice de Waleffe. La comédienne et danseuse Agnès Souret, originaire de Bayonne, a été la première à remporter le titre de "plus belle femme de France". Ce n'est qu'en 1928 que le concours a été baptisé "Miss France".
Un anachronisme?
Contestant farouchement l'idée d'un centenaire en 2020, Geneviève de Fontenay a décidé de boycotter la cérémonie alors que TF1 et Endemol souhaitaient l'y associer de plein droit, malgré un long conflit judiciaire réglé par "un pacte de réconciliation" en 2013.
"Je ne serai pas présente ! Je ne changerai pas d'avis ! C'est un faux centenaire ! Je suis choquée. C'est en 1927 qu'a eu lieu le premier concours Miss France à la demande à l'époque de Miss Univers. Un centenaire, c'est cent ans ! Je ne peux pas célébrer quelque chose que je ne reconnais pas. Ce serait faux-jeton... Je n'ai pas besoin de ça pour exister", a déclaré à l'AFP Geneviève de Fontenay, 88 ans, dans une nouvelle diatribe contre les organisateurs actuels.
"Miss France n'est plus du tout ce que c'était... Sylvie Tellier (directrice générale de la Société Miss France, NDLR) s'accapare tout ce que j'ai fait. Elle m'a volé ma vie! Je ne l'admets pas", a ajouté la dame au chapeau.
Des accusations contestées par l'intéressée, qui a salué l'action de Geneviève de Fontenay dans un récent livre : "L'institution Miss France n'aurait pas cette place en 2020 si vous et votre compagnon Louis (NDLR Poirot de Fontenay), ne lui aviez pas dédiée votre vie".
"Nous avons tout tenté. Des miss l'ont appelée pour la convaincre de participer à ce centenaire. C'est dommage... On va lui rendre hommage quand même dans l'émission", a dit Sylvie Tellier, qui fut Miss France 2002.
Pour nombre d'associations féministes, le centenaire n'y changera rien: ce concours est plus que jamais un anachronisme, renvoyant les femmes à leur seul aspect physique.
"100 ans de sexisme, ça suffit. Comment peut-on encore en 2020 réduire les femmes à leur apparence ?", s'est indignée à l'AFP Fabienne El-Khouri, l'une des porte-paroles d'Osez le féminisme. "Le succès populaire de cette élection nous motive pour continuer le combat".
Selon Rémi Faure, directeur des programmes de flux de TF1, la dernière élection Miss France a réuni 7 millions de téléspectateurs avec un pic à 8,3 millions, au moment du sacre.
En direct sur TF1 et sous mesures sanitaires drastiques, 29 candidates de 18 à 24 ans sont en lice pour succéder à Miss France 2020, Clémence Botino, Miss Guadeloupe 2019. La Polynésie française ne sera pas représentée au concours, puisque le comité Miss Tahiti a renoncé à organiser son concours de beauté cette année en raison de la pandémie.
La cérémonie se déroulera avec seulement 400 personnes, candidates, techniciens et employés du Puy-du-Fou préalablement testés négatifs au coronavirus. "Mais le spectacle sera assuré malgré tout", promettent les organisateurs.
A l'issue de l'élection et pour respecter le couvre-feu, tous les participants, y compris la nouvelle reine de beauté, seront logés dans les hôtels du parc de loisirs transformé en bulle sanitaire. Un même dispositif étanche, avec une première série de tests Covid, avait été mis en place début décembre dans un grand hôtel de Versailles (Yvelines) où les prétendantes ont suivi des leçons de maintien et passé un test de culture générale.
Pour la 26e fois, Jean-Pierre Foucault, 73 ans, animera la cérémonie, tandis que le jury 2021 sera entièrement féminin et composé uniquement d'ex-Miss France dont Muguette Fabris (1963).
L'élection sera l'occasion de célébrer "un siècle de couronnement, d’élégance, d’engagement et de partage avec les Français", souligne TF1 et Endemol, société de production qui a racheté le concours Miss France à la famille de Fontenay en 2002.
Parmi les plus anciens au monde, le premier concours de beauté français a été créé en 1920 par le journaliste Maurice de Waleffe. La comédienne et danseuse Agnès Souret, originaire de Bayonne, a été la première à remporter le titre de "plus belle femme de France". Ce n'est qu'en 1928 que le concours a été baptisé "Miss France".
Un anachronisme?
Contestant farouchement l'idée d'un centenaire en 2020, Geneviève de Fontenay a décidé de boycotter la cérémonie alors que TF1 et Endemol souhaitaient l'y associer de plein droit, malgré un long conflit judiciaire réglé par "un pacte de réconciliation" en 2013.
"Je ne serai pas présente ! Je ne changerai pas d'avis ! C'est un faux centenaire ! Je suis choquée. C'est en 1927 qu'a eu lieu le premier concours Miss France à la demande à l'époque de Miss Univers. Un centenaire, c'est cent ans ! Je ne peux pas célébrer quelque chose que je ne reconnais pas. Ce serait faux-jeton... Je n'ai pas besoin de ça pour exister", a déclaré à l'AFP Geneviève de Fontenay, 88 ans, dans une nouvelle diatribe contre les organisateurs actuels.
"Miss France n'est plus du tout ce que c'était... Sylvie Tellier (directrice générale de la Société Miss France, NDLR) s'accapare tout ce que j'ai fait. Elle m'a volé ma vie! Je ne l'admets pas", a ajouté la dame au chapeau.
Des accusations contestées par l'intéressée, qui a salué l'action de Geneviève de Fontenay dans un récent livre : "L'institution Miss France n'aurait pas cette place en 2020 si vous et votre compagnon Louis (NDLR Poirot de Fontenay), ne lui aviez pas dédiée votre vie".
"Nous avons tout tenté. Des miss l'ont appelée pour la convaincre de participer à ce centenaire. C'est dommage... On va lui rendre hommage quand même dans l'émission", a dit Sylvie Tellier, qui fut Miss France 2002.
Pour nombre d'associations féministes, le centenaire n'y changera rien: ce concours est plus que jamais un anachronisme, renvoyant les femmes à leur seul aspect physique.
"100 ans de sexisme, ça suffit. Comment peut-on encore en 2020 réduire les femmes à leur apparence ?", s'est indignée à l'AFP Fabienne El-Khouri, l'une des porte-paroles d'Osez le féminisme. "Le succès populaire de cette élection nous motive pour continuer le combat".
Selon Rémi Faure, directeur des programmes de flux de TF1, la dernière élection Miss France a réuni 7 millions de téléspectateurs avec un pic à 8,3 millions, au moment du sacre.