Education : les syndicats boudent la commission paritaire


Les représentants du personnel de l'enseignement ont déposé un courrier ce lundi matin expliquant pourquoi ils ne siégeraient pas à la commission consultative paritaire.
PAPEETE, le 9 février 2015. Plusieurs syndicats de l'enseignement ont décidé ce lundi de ne pas siéger en commission consultative paritaire. Ils dénoncent « le non-respect du paritarisme ».

Déclarations en mains, plusieurs syndicats de l'enseignement (syndicat national des enseignements de second degré, Syndicat national de l'enseignement technique action autonome, Syndicat des professeurs d'éducation physique et sportive et Syndicat national des lycées et collèges notamment) ont décidé de ne pas participer à la commission consultative paritaire qui devait se tenir ce lundi matin. Ils ont remis à l'administration un courrier expliquant leur mécontement.

Cette commission est notamment chargée d'étudier les dossiers des candidats aux postes au fenua. Mais voilà selon les syndicats, les représentants du personnel n'ont pu étudier « qu'environ 1000 dossiers sur 2000 candidatures ». « La remise de documents partiels ne présentant que les seuls candidats bénéficiant d'un avis favorable, qui n'est ni clairement, ni objectivement établi, de la part du vice-rectorat ne permet pas aux commissions paritaires de vérifier l'égalité de traitement auquel peut s'attendre tout agent de l'État de la part de son administration », regrettent les syndicats.

C'est pourquoi ils ont décidé un « boycott pour avoir des explications ». « Nous espérons revenir à un état normal des choses », souligne Françoise Hauata, secrétaire territoriale de la Fédération syndicale unitaire (FSU).
Cette décision marque une fois de plus les tensions qui s'installent entre la ministre de l'Education Nicole Sanquer et les syndicats des professeurs. Il y a quelques semaines, la FSU dénonçait la décision de Nicole Sanquer de ne pas renouveler le proviseur du lycée hôtelier et d'autres professeurs à leurs postes.

« Encore une fois, les droits des représentants des élus du personnel sont bafoués par le ministère local et par le vice-rectorat », met en avant Françoise Hauata. « Cette année, Mme Sanquer a demandé à ces services de ne pas faire apparaître sur les listes tous les avis défavorables ou sans avis que le vice-rectorat a émis. Cela est inadmissible c'est enfreindre ses propres textes et le droit à mutation des candidats dont le dossier doit être examiné. On ne peut pas accepter cela. On devient une espèce de chambre d'enregistrement. Les personnels nous ont élus. Mais on ne va même pas pouvoir leur dire pourquoi leur dossier a été écarté. Ni le vice-rectorat, ni Mme la ministre communiquent.  » 

Rédigé par Mélanie Thomas le Lundi 9 Février 2015 à 10:24 | Lu 2351 fois