Edouard Fritch : "ouvrir la succession de Gaston Flosse"


Gaston Flosse et Edouard Fritch, mardi 9 septembre mairie de Pirae, peu avant la tenue du Grand conseil du Tahoera'a Huira'atira
PIRAE, 9 septembre 2014 – Edouard Fritch, dont la candidature à la fonction de Président de la Polynésie française a été confirmée mardi soir par le Grand conseil du Tahoera’a, présentera son gouvernement mardi 16 septembre.

Il affirme se sentir investi de la mission d’"ouvrir la succession de Gaston Flosse". "Nous allons dans les années à venir lui succéder effectivement sur le plan du gouvernement et à l’Assemblée de Polynésie", a-t-il développé. "Petit à petit, compte tenu de son âge et de son ancienneté, il va régner en « metua » et voir tout cela d’un peu plus loin.".

Après 30 ans dans l’ombre de Gaston Flosse, quel est votre sentiment après l’investiture actée par le Grand conseil ?

Edouard Fritch : Je considère ce qui se passe aujourd’hui comme la continuité de plusieurs années de patience, de fidélité, de loyauté et de travail auprès du président Gaston Flosse et auprès du Tahoera’a Huira’atira. C’est vrai que si vous parlez de ma carrière, je dirais qu’aujourd’hui j’ai la chance de pouvoir accéder à cette fonction ; mais j'ai aussi beaucoup d’appréhension. Ne croyez pas que c’est facile pour moi : lorsque j’ai vu tout le Grand conseil se lever pour me confier le gouvernement, j’en ai éprouvé toute la responsabilité. Il faut que je travaille aussi bien, sinon mieux, que Gaston Flosse.
Je dois vous dire aussi que j’ai la tâche de démontrer que le travail du président Gaston Flosse, depuis quelques années maintenant, va aboutir à un succès, à savoir que je vais ouvrir la succession de Gaston Flosse : nous allons dans les années à venir lui succéder effectivement sur le plan du gouvernement et à l’Assemblée de Polynésie. Petit à petit, compte tenu de son âge et de son ancienneté, il va régner en « metua » et voir tout cela d’un peu plus loin. Mais il nous faut réussir la succession. Et je me donne ces trois ans, jusqu’au renouvellement du mandat, pour apporter les résultats attendus de cette succession et démonter que le travail accompli par Gaston Flosse, par l’académie du Tahoera’a Huira’atira, est un succès. Et cela n’est pas facile
.

A propos du nouveau gouvernement, avez-vous déjà commencé à envisager sa composition ?

Edouard Fritch : Non, comme je l’ai indiqué devant le Grand conseil j’ai attendu son feu vert pour entamer mes consultations. Elles débutent demain matin. Je n’ai personne en tête pour l’heure. Il me faut analyser le gouvernement qui est actuellement en place, et qui a fait du très bon travail, ce en quoi je m’associe tout à fait aux déclarations de Gaston Flosse ; mais je vais apporter une petite touche personnelle, tant sur la distribution des portefeuilles que sur quelques hommes, à mon sens essentiels pour continuer le travail.

Quels seront les portefeuilles-clés de votre gouvernement ?

Edouard Fritch : Je m’inscris tout à fait dans le programme du Tahoera’a Huira’atira : après un gros travail de redressement financier de notre pays, qui est un véritable succès aujourd’hui et qu’il faut terminer, je vais m’occuper de l’économie. J’ai l’intention de dissocier les ministères Finances et Economie. Il faut donner à l’économie tout son poids. J’ai quelques idées : un premier pôle attaché à l’Economie, aux finances du Pays ; un second pôle pour la jeunesse ; un autre pour le social… On s’efforcera de construire quelque chose de cohérent.

Allez-vous prendre des personnes de la société civile ?

Edouard Fritch : Oui, j’ai besoin d’avoir un œil extérieur.

Rédigé par JPV le Mardi 9 Septembre 2014 à 20:55 | Lu 1873 fois