Tahiti Infos

Edouard Fritch à l’ONU : La voix de son maître ! (Tavini Huiraatira)


Ce communiqué, signé Oscar Temaru et estampillé Tavini Huiraatira, a été adressé aux rédactions locales, mercredi 5 octobre dans la soirée :

"A peine descendu de l’avion, le porte-parole de l’Etat français, M. Edouard Fritch s’est empressé d’aller au rapport auprès de l’ambassade de France à New-York. Il y a récupéré le discours rédigé pour lui par l’Etat, et l’ensemble des instructions pour le déroulé de la séance de mardi où, malgré tout, la France a de nouveau « brillé » par son absence dédaigneuse.

S’exprimant en premier, le joyeux colonisé a bien tenté de confondre les élections locales avec un référendum d’auto-détermination (en oubliant bien entendu les déculottées du Taui de 2004 et du Taui roa de 2005) pour faire croire à l’ONU qu’il n’y avait aucune aspiration à l’auto-détermination, ou l’indépendance dans notre colonie.

Il pense peut-être s’adresser ici à son public habituel qui pendant 30 ans a gobé la fable des « essais propres » et pas à la 4ème commission des Nations Unies, capable de faire la différence entre un référendum et des élections dont l’objet n’est pas le choix indépendance vs « autonomie », et dont ni les règles, ni le corps électoral ne sont conformes aux règles en la matière.

Il suffisait hier de discuter avec les ambassadeurs présents pour savoir que Fritch, malgré sa pathétique mise en scène avec le représentant de la Papouasie Nouvelle-Guinée pour demander le retrait de notre réinscription, a au final choqué la majorité des Pays
présents qui espéraient entendre le porte-parole des Polynésiens « autonomistes » que nous respectons, mais qui n’ont eu droit qu’aux mots de la puissance administrante, à travers Edouard Fritch.

L’argument du « full membership » au Forum du Pacifique pour faire croire à une réelle et complète autonomie a également fait « plouf », facilement démonté au travers de l’exemple simple du Pacific People’s Passport et l’impasse qu’il représente pour Edouard
Fritch.

Enfin, plutôt que de se plaindre d’un déballage de linge salle à l’ONU, l’Etat français aurait mieux fait de s’assurer que son porte-parole soit quelqu’un de propre, et pas un condamné".

Rédigé par Communiqué officiel le Jeudi 6 Octobre 2016 à 07:07 | Lu 386 fois