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Edito du CEPF : Plus que jamais l’avenir du pays se joue maintenant

« Ce n’est pas une surprise », « ces préconisations n’ont rien d’original »… Les commentaires du landerneau politique sont unanimes à l’égard du rapport d’étape de la mission d’inspection du Pays rendu public à la mi-juin. « Tout ce qui y est écrit, conseillé, recommandé, nous le savions déjà et nous n’avions pas besoin de cette mission pour nous dire ce nous avons à faire ».


Pour compléter, rappelons que la société civile s’est largement exprimée sur ces sujets en 2009 au travers des Etats généraux de la Polynésie française.

Le problème c’est que rien n’a été fait plus tôt pour éviter d’être à présent au pied du mur et dans l’obligation de prendre en urgence des mesures drastiques d’économie. Aussi et dès lors que nous affirmons déjà savoir et que ce rapport vient confirmer notre constat, nous serions tous triplement coupables de ne pas assumer nos responsabilités.

Face à l’urgence de la situation, commençons donc à mettre en œuvre les mesures à caractère d’exemplarité préconisées par le rapport afin de fédérer le plus grand nombre, élus et concitoyens compris.

Au regard des recommandations des auteurs du rapport d’étape et pouvant être prises immédiatement, le CEPF s’est pour ce qui le concerne déjà exprimé à leur sujet lors de précédents éditoriaux.

Il en est ainsi lorsque nous écrivions que la Polynésie française ne pouvait pas se payer le luxe d’échapper à l’instauration d’un plan de rigueur qui s’appuierait sur un gel ou une diminution des salaires dans le secteur public ainsi que sur une révision à la baisse du poids de l’appareil administratif actuel – et même gouvernemental, comme le suggère le rapport -. Il en est de même lorsque nous demandions à ce que soient revisités les satellites du pays et invitions nos hommes politiques à inciter l’initiative privée plutôt que de conserver un interventionnisme pesant et monopolistique du secteur public. Et la liste ne s’arrête pas là.

Des mesures qui auraient valeur de symboles forts et de détermination à mettre enfin un terme à l’inaction qui a prévalue depuis trop longtemps. Ne pas les prendre maintenant aurait pour conséquences, non seulement d’acculer encore plus le pays dans une situation de faillite mais de nous rendre désormais quatre fois plus coupables de laxisme et d’irresponsabilité puisqu’on le savait, on vous l’avait dit et que le rapport le confirme.

Le CEPF a fait le choix de la réforme. Il attend une prise de position claire de toutes les composantes de la société polynésienne pour vérifier les véritables intentions des uns et des autres et leur détermination à s’engager dans les réformes.


Rédigé par Luc TAPETA-SERVONNAT Président le Lundi 28 Juin 2010 à 17:39 | Lu 567 fois