PARIS, 02 fév 2013 (AFP) - L'accord "historique" scellé vendredi à l'Elysée entre les éditeurs de presse et Google permet d'enterrer la hache de guerre mais des questions demeurent, notamment sur la façon dont vont être utilisés les 60 millions d'euros promis par le géant de l'internet.
"Un accord historique" pour Google, "un événement mondial" pour François Hollande: l'annonce d'une entente sur la compensation financière par Google de l'utilisation de contenus produits par les éditeurs a été saluée par des superlatifs à l'issue de plusieurs mois de bras de fer.
"Ce n'est pas cet accord qui va sauver la presse, mais cela permet à tout le monde de faire la paix avec tout le monde", explique à l'AFP Frédéric Filloux, directeur général en charge du numérique aux Échos, qui considère qu'il "faut travailler avec Google".
Cet accord, estime-t-il, vaut mieux qu'une loi, hypothèse un temps envisagée, qui aurait été "une perte d'énergie pour tout le monde".
L'accord s'appuie sur deux volets selon un communiqué de Google: d'une part, des accords commerciaux avec les éditeurs pour "les aider à accroître leurs revenus en ligne" en utilisant les "technologies publicitaires" du groupe; d'autre part, la création d'un "fonds d’innovation pour la presse de 60 millions d’euros, pour soutenir les initiatives numerique innovantes".
Ce fonds "sélectionnera des initiatives prometteuses qui permettront de faire émerger en ligne de nouveaux contenus digitaux", a précisé un porte-parole du groupe américain.
"Google utilise des articles de presse pour nourrir son moteur de recherches et améliorer ses performances publicitaires, c'est très bien que la presse ait pu faire reconnaître ce droit-là auprès du principal acteur du marché", se réjouit le consultant Philippe Jannet, interrogé par l'AFP.
"C'est la première fois qu'on arrive à valoriser le contenu de la presse en dehors du cadre du lecteur qui achète son journal ou de l'annonceur qui achète une position dans le journal. Cela offre un troisième pied pour la presse", ajoute l'ancien patron du Monde interactif.
D'autant que, rappelle Frédéric Filloux, "60 millions, ce n'est pas une somme importante pour Google, mais c'est significatif pour la presse".
Le Spiil, qui regroupe des sites d'information et notamment des "pure players", tels Mediapart, Atlantico, Slate, Rue 89 ou encore OWNI, se "félicite" de son côté que le principe de "droits voisins", sorte de droits d'auteurs, n'ait pas été retenu comme mode de financement. Pour ce syndicat, une telle taxe ne tient pas compte de la spécificité d'internet.
Pour autant, "nous avons beaucoup d'interrogations", ajoute son président Maurice Botbol. "A quoi va servir ce fonds? Comment va se répartir cette manne?", s'interroge-t-il, demandant à ce que le contenu de l'accord soit rendu public.
La ministre de l’Économie numérique Fleur Pellerin a précisé sur Twitter que l'accord couvrait toute la presse d'information générale et politique (IGP), y compris les "pure players".
Pour Denis Bouchez, directeur de l'Association de la Presse IPG, signataire de l'accord avec Google, l'intérêt de celui-ci "est surtout qu'il permet à ceux qui veulent faire quelque chose avec Google de le faire", a-t-il dit à l'AFP.
L'utilisation du fonds de 60 millions, sur une durée de trois à cinq ans, devrait commencer sitôt mis en place une sorte de "conseil", qui rassemblera plusieurs personnalités aux cotés de représentants de la presse et de Google.
Reste, rappelle le Spiil, l'épineuse question fiscale qui permet à Google de concurrencer les régies publicitaires des éditeurs français en payant très peu d'impôts. En France, selon les estimations, le géant aurait réalisé en 2011 un chiffre d'affaires compris entre 1,25 et 1,4 milliard d'euros mais n'aurait reversé qu'un peu plus de 5 millions d'euros au titre de l'impôt sur les sociétés.
"Un accord historique" pour Google, "un événement mondial" pour François Hollande: l'annonce d'une entente sur la compensation financière par Google de l'utilisation de contenus produits par les éditeurs a été saluée par des superlatifs à l'issue de plusieurs mois de bras de fer.
"Ce n'est pas cet accord qui va sauver la presse, mais cela permet à tout le monde de faire la paix avec tout le monde", explique à l'AFP Frédéric Filloux, directeur général en charge du numérique aux Échos, qui considère qu'il "faut travailler avec Google".
Cet accord, estime-t-il, vaut mieux qu'une loi, hypothèse un temps envisagée, qui aurait été "une perte d'énergie pour tout le monde".
L'accord s'appuie sur deux volets selon un communiqué de Google: d'une part, des accords commerciaux avec les éditeurs pour "les aider à accroître leurs revenus en ligne" en utilisant les "technologies publicitaires" du groupe; d'autre part, la création d'un "fonds d’innovation pour la presse de 60 millions d’euros, pour soutenir les initiatives numerique innovantes".
Ce fonds "sélectionnera des initiatives prometteuses qui permettront de faire émerger en ligne de nouveaux contenus digitaux", a précisé un porte-parole du groupe américain.
"Google utilise des articles de presse pour nourrir son moteur de recherches et améliorer ses performances publicitaires, c'est très bien que la presse ait pu faire reconnaître ce droit-là auprès du principal acteur du marché", se réjouit le consultant Philippe Jannet, interrogé par l'AFP.
"C'est la première fois qu'on arrive à valoriser le contenu de la presse en dehors du cadre du lecteur qui achète son journal ou de l'annonceur qui achète une position dans le journal. Cela offre un troisième pied pour la presse", ajoute l'ancien patron du Monde interactif.
D'autant que, rappelle Frédéric Filloux, "60 millions, ce n'est pas une somme importante pour Google, mais c'est significatif pour la presse".
Le Spiil, qui regroupe des sites d'information et notamment des "pure players", tels Mediapart, Atlantico, Slate, Rue 89 ou encore OWNI, se "félicite" de son côté que le principe de "droits voisins", sorte de droits d'auteurs, n'ait pas été retenu comme mode de financement. Pour ce syndicat, une telle taxe ne tient pas compte de la spécificité d'internet.
Pour autant, "nous avons beaucoup d'interrogations", ajoute son président Maurice Botbol. "A quoi va servir ce fonds? Comment va se répartir cette manne?", s'interroge-t-il, demandant à ce que le contenu de l'accord soit rendu public.
La ministre de l’Économie numérique Fleur Pellerin a précisé sur Twitter que l'accord couvrait toute la presse d'information générale et politique (IGP), y compris les "pure players".
Pour Denis Bouchez, directeur de l'Association de la Presse IPG, signataire de l'accord avec Google, l'intérêt de celui-ci "est surtout qu'il permet à ceux qui veulent faire quelque chose avec Google de le faire", a-t-il dit à l'AFP.
L'utilisation du fonds de 60 millions, sur une durée de trois à cinq ans, devrait commencer sitôt mis en place une sorte de "conseil", qui rassemblera plusieurs personnalités aux cotés de représentants de la presse et de Google.
Reste, rappelle le Spiil, l'épineuse question fiscale qui permet à Google de concurrencer les régies publicitaires des éditeurs français en payant très peu d'impôts. En France, selon les estimations, le géant aurait réalisé en 2011 un chiffre d'affaires compris entre 1,25 et 1,4 milliard d'euros mais n'aurait reversé qu'un peu plus de 5 millions d'euros au titre de l'impôt sur les sociétés.