Ecosystèmes marins : l’UMR-EIO officialise sa création


Les travaux de recherche menés par l’UMR-EIO ont débuté en janvier dernier. L’Unité Mixte de Recherche « Ecosystèmes Insulaires Océaniens» a cependant officialisé les rapports de partenariat qui unissent les quatre établissements qui y collaborent, vendredi 15 juin à l’université de Polynésie française.
Il s’agit de la première UMR non adossée à la métropole, avec 4 partenaires institutionnels qui mettent en commun leurs moyens techniques et humains : l’Institut pour la Recherche et le Développement (IRD), l’Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (Ifremer), l’Université de la Polynésie française et l’Institut Louis Malardé.
Cette unité de recherche compte 64 personnes dans 3 équipes de recherches réparties sur 4 implantations géographiques et 9 plateformes techniques.

En principe, les écosystèmes marins procurent des services qui contribuent de manière très importante à « l’état de santé » socio-économique de nombreux pays. Depuis plusieurs années, les effets combinés de l’exploitation des ressources vivantes, de l’essor démographique ou encore du changement climatique, sont responsables d’une dégradation alarmante de nombreux écosystèmes marins tropicaux dans le monde. Cette situation est particulièrement marquée dans les écosystèmes insulaires océaniens (EIO). La vulnérabilité des EIO, et des populations humaines résidentes, se manifeste à de très nombreux niveaux.

Les connaissances sur les multiples interactions entre les composantes « ressources - environnement - usages » sont limitées. Les mécanismes de résistance des EIO face aux pressions qu’ils subissent sont ainsi encore très mal connus. Or, l’écosystème marin représente très souvent le principal pilier du développement socio-économique des pays insulaires (pêche, aquaculture, tourisme orienté vers la mer, etc.).
Dans ce contexte, la communauté internationale s’accorde sur l’urgence de développer de nouvelles approches d’analyse et de gestion des écosystèmes. Une telle entreprise nécessite de proposer des approches systémiques innovantes basées sur l’analyse complémentaire des mécanismes mis en jeu à différentes échelles d’observation, qu’il s’agisse d’échelles spatiales, temporelles, ou impliquant différents niveaux d’organisation (cellule, population, peuplement, écosystème).

C’est dans ce cadre que s’inscrit le périmètre d’investigation de l’Unité Mixte de Recherche « Ecosystèmes Insulaires Océaniens».

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Samedi 16 Juin 2012 à 09:48 | Lu 1115 fois