ULVA, Royaume-Uni | AFP | jeudi 21/06/2018 - Les cinq derniers habitants de la petite île écossaise d'Ulva se sont engagés jeudi à la faire revivre, après avoir parachevé le rachat de ce bout de terre aux plages immaculées, "d'une beauté phénoménale", pour plus de 5 millions d'euros.
Les habitants - la famille Munro et leur voisin Barry George - réunis en association, sont devenus officiellement jeudi les propriétaires de cette île située dans le nord-ouest de l'Ecosse.
Ils avaient pu la racheter en profitant d'une loi octroyant aux communautés locales un droit de préemption.
Pour célébrer l'évènement comme il se doit, une fête a été organisée à Ulva, en présence de soutiens venus de l'île voisine de Mull.
"Nous avons payé un peu plus de 4,5 millions de livres, une grande partie de cet argent provenant du Scottish Land Fund", un fonds financé partiellement par la loterie nationale, a déclaré Rebecca Munro, 31 ans, à l'AFP.
"Nous avons également reçu des dons vraiment généreux venant des quatre coins du monde, via notre page Just Giving", le site de financement participatif, ainsi que 570.000 euros donnés par le groupe financier australien Macquarie, a-t-elle précisé.
Ulva avait été mise en vente en juillet 2017 par le sixième habitant de l'île, Jamie Howard, membre d'une famille aristocratique à laquelle elle appartenait depuis des décennies.
En offrant Ulva à la vente, le propriétaire l'avait décrite comme "l'une des plus belles îles privées d'Europe du nord", attirant des magnats étrangers, et les insulaires avaient alors craint d'être expulsés.
"Quand l'île était sur le marché et que les hélicoptères (d'acheteurs potentiels) sont apparus, nous avons eu peur qu'un propriétaire privé (l'achète) et en interdise l'accès", a confié Rebecca Munro.
"Il aurait été criminel de fermer cet endroit", a abondé Barry George, habitant de l'île depuis 22 ans.
"Aujourd'hui, mon objectif, c'est de le garder ouvert pour que les gens puissent venir voir ce que je vois", a-t-il dit, parlant d'un lieu "d'une beauté phénoménale".
- Bâtir une 'communauté saine' -
Avec sa vue sur la montagne Ben More et la spectaculaire cascade Eas Fors de l'île de Mull, Ulva est de fait un endroit idyllique.
Le Boathouse attire environ 5.000 visiteurs par an. Mais à proximité des cottages vides, une église abandonnée et l'hôtel désaffecté d'Ulva tombent en ruine.
A son apogée, Ulva comptait plus de 800 habitants. Son déclin a commencé au XVIIe siècle, lorsque les propriétaires terriens ont évincé en masse les agriculteurs des Highlands pour transformer leurs champs en pâturages pour moutons.
"Nous ne reviendrons jamais à ce nombre (d'habitants), mais nous devons créer une communauté saine, et nous devons commencer à le faire dès maintenant", a dit un autre membre de la famille Munro, Rhuri, un pêcheur de 35 ans.
Selon Roseanna Cunningham, membre du gouvernement écossais chargée du remaniement territoriale, ce rachat pourrait en préfigurer d'autres.
Le gouvernement écossais est "prêt à soutenir toute communauté qui penserait à faire ce genre de choses, en milieu urbain et rural", a-t-elle déclaré à l'AFP.
"L'Ulva, dans ce sens, est tout fait symbolique. C'est un signal, un grand signal, que, peu importe les défis, si vous avez une vision, nous vous soutiendrons".
Les habitants - la famille Munro et leur voisin Barry George - réunis en association, sont devenus officiellement jeudi les propriétaires de cette île située dans le nord-ouest de l'Ecosse.
Ils avaient pu la racheter en profitant d'une loi octroyant aux communautés locales un droit de préemption.
Pour célébrer l'évènement comme il se doit, une fête a été organisée à Ulva, en présence de soutiens venus de l'île voisine de Mull.
"Nous avons payé un peu plus de 4,5 millions de livres, une grande partie de cet argent provenant du Scottish Land Fund", un fonds financé partiellement par la loterie nationale, a déclaré Rebecca Munro, 31 ans, à l'AFP.
"Nous avons également reçu des dons vraiment généreux venant des quatre coins du monde, via notre page Just Giving", le site de financement participatif, ainsi que 570.000 euros donnés par le groupe financier australien Macquarie, a-t-elle précisé.
Ulva avait été mise en vente en juillet 2017 par le sixième habitant de l'île, Jamie Howard, membre d'une famille aristocratique à laquelle elle appartenait depuis des décennies.
En offrant Ulva à la vente, le propriétaire l'avait décrite comme "l'une des plus belles îles privées d'Europe du nord", attirant des magnats étrangers, et les insulaires avaient alors craint d'être expulsés.
"Quand l'île était sur le marché et que les hélicoptères (d'acheteurs potentiels) sont apparus, nous avons eu peur qu'un propriétaire privé (l'achète) et en interdise l'accès", a confié Rebecca Munro.
"Il aurait été criminel de fermer cet endroit", a abondé Barry George, habitant de l'île depuis 22 ans.
"Aujourd'hui, mon objectif, c'est de le garder ouvert pour que les gens puissent venir voir ce que je vois", a-t-il dit, parlant d'un lieu "d'une beauté phénoménale".
- Bâtir une 'communauté saine' -
Avec sa vue sur la montagne Ben More et la spectaculaire cascade Eas Fors de l'île de Mull, Ulva est de fait un endroit idyllique.
Le Boathouse attire environ 5.000 visiteurs par an. Mais à proximité des cottages vides, une église abandonnée et l'hôtel désaffecté d'Ulva tombent en ruine.
A son apogée, Ulva comptait plus de 800 habitants. Son déclin a commencé au XVIIe siècle, lorsque les propriétaires terriens ont évincé en masse les agriculteurs des Highlands pour transformer leurs champs en pâturages pour moutons.
"Nous ne reviendrons jamais à ce nombre (d'habitants), mais nous devons créer une communauté saine, et nous devons commencer à le faire dès maintenant", a dit un autre membre de la famille Munro, Rhuri, un pêcheur de 35 ans.
Selon Roseanna Cunningham, membre du gouvernement écossais chargée du remaniement territoriale, ce rachat pourrait en préfigurer d'autres.
Le gouvernement écossais est "prêt à soutenir toute communauté qui penserait à faire ce genre de choses, en milieu urbain et rural", a-t-elle déclaré à l'AFP.
"L'Ulva, dans ce sens, est tout fait symbolique. C'est un signal, un grand signal, que, peu importe les défis, si vous avez une vision, nous vous soutiendrons".