Échauffement avant les JO pour l’Aranui


Plusieurs services de l'Etat, du Pays et de la commune de Taiarapu-Ouest étaient mobilisés, ainsi que les membres d'équipage du navire (Crédit : HC).
Tahiti, le 10 avril 2024 – “Mataara 2024”, le premier exercice de sécurité de grande ampleur impliquant le futur village olympique flottant s’est déroulé ce mercredi, à Vairao. Une cinquantaine d’agents de l’État, du Pays, de la commune et de la Compagnie polynésienne de transport maritime, gérante de l’Aranui, ont pris part à différents scénarios pour “tester la réponse opérationnelle” en présence d’observateurs du Comité organisateur des Jeux olympiques (Cojo).
 
Avec ses 126 mètres de long, le cargo-mixte Aranui 5 n’est pas passé inaperçu dans la baie de Tapuaeraha, à Vairao, où il a brièvement jeté l'ancre ce mercredi, de 7 h 30 à 14 heures. Après le Clémenceau et le Foch à la fin des années 1960, le France en 1972, et plus récemment le Paul Gauguin, c’était une grande première pour le navire de fret et de croisière de la Compagnie polynésienne de transport maritime. Passé par Tautira l’an dernier, il est en effet plus coutumier des dessertes vers les îles, dont les Marquises.
 
Pour autant, il n’était pas question d’accueil traditionnel à quai, mais plutôt de discrétion et de confidentialité… En tant que futur village olympique dans le cadre des épreuves de surf de Paris 2024 à Teahupo’o, l’Aranui hébergera une centaine de personnes à son bord, dont la plupart des délégations officielles des athlètes. Dans cette perspective, “Mataara 2024”, le premier exercice de sécurité au mouillage de Vairao, s’est déroulé en coordination avec le haut-commissariat de la République en Polynésie française.
 

Une cinquantaine de participants

Les équipes médicales civiles et militaires sur le pont (Crédit : HC).
Sur terre, en mer et jusque dans les airs, une cinquantaine de personnes ont participé à ce rodage de grande ampleur à l’approche du plus grand événement jamais organisé au Fenua : l’équipage, les pompiers et la police municipale de Taiarapu-Ouest, le Comité organisateur des Jeux olympiques (Cojo), la Direction de la protection civile, le Centre hospitalier de Taaone (CHPF), les forces armées en Polynésie française (FAPF), le Bureau de l’action de l’État en mer, ou encore la gendarmerie, dont le GIGN et la brigade nautique. Parmi les nombreuses manœuvres au programme en présence d’observateurs du Cojo, des rotations du Dauphin de la Marine nationale ont été opérées avec des hélitreuillages. L’Aranui a également fait entendre sa sirène.
 
“Il y a régulièrement des exercices”, nous a indiqué Emilia Havez, directrice de cabinet du haut-commissaire Éric Spitz. “Là, la particularité, c’est qu’on a affrété l’Aranui pour la journée. On voulait tester la réponse opérationnelle. On a beaucoup de process techniques qui sont connus et travaillés, et c’est toujours intéressant de les mettre en situation et de les travailler avec les acteurs locaux, pour voir comment on coordonne toute ces équipes in situ. C’était une journée très dense pour tester tous les risques et menaces qu’on peut craindre sur ce type de navire. On a déroulé plusieurs scénarios pour faire intervenir toutes les équipes.”
 
D’autres exercices sont inscrits au calendrier avant l’échéance olympique de juillet prochain.
 

Plusieurs hélitreuillages ont été opérés entre le Dauphin de la Marine nationale et le futur village olympique (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).

Rédigé par Anne-Charlotte Lehartel le Jeudi 11 Avril 2024 à 09:02 | Lu 1952 fois