"Earth Hour" : l'heure de l'anti-gaspillage sonnera le 25 mars


Habitants du fenua, faites une bonne action avec "Earth Hour Tahiti" en éteignant vos lumières samedi 25 mars, entre 20h30 et 21h30 ! (Photo : Keana Photography)
PAPEETE, le 17 mars 2017 - Créé en 2007, "Earth Hour", une heure pour la planète, est le plus grand événement mondial en faveur de l'environnement. Au fenua, pour la 5e édition, un dîner aux chandelles sera organisé samedi 25 mars dans une centaine d'hôtels et de restaurants. Cette année, les étudiants de l'École de commerce de Tahiti (ECT) dynamisent le concept en lançant une nouveauté sur le thème de l’anti-gaspillage alimentaire.


"Lancé il y a dix ans, par un groupe de copains en Australie (via l'association World Wide Fund, for Nature, ndlr), Earth Hour est devenu aujourd'hui un événement international", rappelle Jerry Biret, l'organisateur et le promoteur de cette opération en faveur de l'environnement. Le principe est de sensibiliser la population mondiale en éteignant les lumières non essentielles pour une durée d’une heure et lutter ainsi contre le réchauffement climatique. "Mais il n'y a pas de petite action, chaque petit geste est important, et cela doit se poursuivre tout au long de l'année", précise pour sa part Tamatoa Pommier, représentant du ministre de l'Environnement. Une vision lucide que partage Stéphane Chin Loy, président de la Chambre de commerce, d'industrie, des services et des métiers (CCISM), qui y voit également "une formation citoyenne" pour les jeunes.

En 2012, quinze hôtels et restaurants de Tahiti ont participé au premier mouvement. Au fil des années, différentes initiatives ont été mises en place un peu partout en Polynésie, avec notamment un tapis rouge "Earth Hour Tahiti" où les participants devaient déposer des déchets recyclables pour avoir accès à un concert gratuitement. Des "Éco-Ateliers Earth Hour" ont par ailleurs initié les résidents au développement durable. De plus en plus populaire, l'événement a enregistré 4 950 participants en 2015. Aujourd'hui, pour la 5e édition, une centaine d'établissements du fenua ont répondu à l'appel et présenteront un dîner aux chandelles, samedi 25 mars. Les lumières seront alors éteintes entre 20h30 et 21h30.

Les étudiants de l'ECT mobilisés

La Polynésienne Kirahu Chavez, 25 ans, a offert, en direct, une très belle démonstration de mets anti-gaspillage.
Cette année, les étudiants de première et troisième années de l’École de commerce de Tahiti (ECT), en collaboration avec Jerry Biret et la CCISM, se sont mobilisés avec leur responsable Marko Gabou autour d'un beau projet pédagogique. Ils dynamisent en effet le concept en lançant un défi aux restaurateurs locaux sur le thème symbolique de "l’anti-gaspillage". Ceux-ci ont pour mission de proposer un plat spécial "No Food Waste" et donc de ne faire aucun gaspillage. Chaque ingrédient devra être utilisé entièrement… Pour mettre en lumière leur action climatique, les jeunes adultes de l'ECT ont offert à la presse une démonstration en direct de mets anti-gaspillage, une projection de vidéos culinaires, ainsi qu'une dégustation. Ils ont fait appel à Kirahu Chavez, 25 ans, demi-chef de partie dans les cuisines du fameux hôtel "Les Bains Paris", qui, après quatre ans de formation en métropole, est revenue sur sa terre natale pour monter "Cook'in Home", un service de chef à domicile pour les particuliers et les professionnels.

Les étudiants de l'ECT s'engagent pour l'environnement, en collaboration avec Jerry Biret et la CCISM.
Grâce à son savoir-faire, la jeune Polynésienne a donné un délicieux avant-goût de préparations "anti-gaspillage" aux personnes présentes. Au menu : rillettes de thon curry-coco, gaspacho d'avocat, prawn cake et fines herbes, croquettes de fe'i et financiers banane et sésame. Un vrai régal ! Elle explique : "J'ai choisi ces plats car il y a plusieurs éléments que j'utilise pour chacun d'entre eux. Par exemple, pour le fe'i, je prends du gingembre et je récupère la peau pour cuire le poisson que je mets dans un bouillon. En cuisine, on a tendance à gaspiller beaucoup de choses et, étant sensible à l'écologie, j'essaie donc de minimiser mes déchets. J'ai tout recyclé, hormis les coquilles d'œufs. J'aime mettre en avant les produits locaux fournis par les producteurs du fenua." Notez aussi qu'un jeu concours a été lancé sur la page Facebook "Soirée aux Chandelles Earth Hour Tahiti 2017". Samedi, partagez une expérience unique pour la bonne cause.

Ce qu'il faut retenir…

Pourquoi cette thématique ? La quantité de déchets produits est directement liée au gaspillage alimentaire rapporte le dossier de presse réalisé avec soin par les étudiants de l'ECT.

Au fenua, un Polynésien produit :
• 365 kg de déchets par an dont 74 kg sont recyclables, et pourtant 23 kg seulement finissent dans le bac vert
• 159 kilos de gaspillage alimentaire par an

Les déchets alimentaires

Le terme "déchet alimentaire" comprend les déchets qu’on pourrait recycler ou composter (pain que l’on a laissé rassir, yaourts retirés des rayons car proches de leur date limite de consommation, os, épluchures de fruits et légumes, coquilles d’œufs…). Enfin, le gaspillage alimentaire a un impact très important sur l’environnement. En plus d’un gaspillage des ressources, il ne faut pas oublier la pollution liée à leur production. Sachez qu’une grande partie des déchets que nous jetons est valorisable. Nous pouvons encore mieux trier nos déchets dans nos bacs verts et les bornes à verre mises à notre disposition. Nous pouvons également réaliser notre compost à domicile avec certains de nos déchets alimentaires et nos petits déchets verts.

(Source : dossier de presse ECT)

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Rédigé par Dominique Schmitt le Vendredi 17 Mars 2017 à 15:52 | Lu 2345 fois